…Suite des aventures londoniennes.
Les désignations pour les quarts de finale sont tombées, nous sommes désignées sur le premier match de la journée : Brésil/Norvège. Ce match s?annonce très intéressant, le Brésil ayant démontré beaucoup de qualités depuis le début des JO alors que la Norvège semble moins dominatrice que par le passé.
Les norvégiennes arrachent la victoire alors que le Brésil avait fait une superbe 1ère période. En 2ème mi-temps le manque d?efficacité des brésiliennes et une meilleure cohésion chez les norvégiennes feront la différence.
A la fin de chaque match la joie des unes contraste avec les larmes des autres.
La déception des équipes battues est à la hauteur des espoirs de médailles olympiques, et les françaises en feront malheureusement l?amère expérience dans la soirée.
Big Ben
Le lendemain place aux hommes, et pour ouvrir le bal nous avons droit à un superbe Islande/Hongrie brillamment dirigé par Lolo et Nono. Pour profiter pleinement de l?ambiance de la Basketball Arena les joueurs décident d?aller au bout du suspense avec deux prolongations. La journée commence bien.
Il ne reste plus beaucoup de matches dans ces Jeux, les paris concernant les désignations vont bon train, l?ambiance lors des réunions est un peu moins détendue qu?au début du séjour.
Les Croates et les Slovènes officieront sur les demi-finale féminines, les Norvégiens et les Allemands sur les demi-finales masculines.
La réunion annonçant les désignations pour les finales du tournoi féminin a lieu avant le tant attendu France/Croatie.
Miguel Rocca, vice-président de l?IHF salue le travail accompli jusqu?à présent et rappelle à tous que les matches les plus importants sont les prochains, pendant que Manfred Prause peaufine son discours.
Nos amis Danois finiront leur carrière par le match pour la médaille de bronze, Corée/Espagne.
Nous ressentons alors une pointe de stress, Bjarne Munk Jensen (observateur IHF) se retourne vers nous en nous adressant un grand sourire, Manfred nous regarde droit dans les yeux et annonce que nous dirigerons la finale Norvège/ Monténégro.
Moment intense et inoubliable, nous sommes chaleureusement félicitées par les délégués, les observateurs et tous nos collègues arbitres.
La Basket Ball Arena
C?est la première fois qu?un binôme féminin est désigné pour arbitrer une finale de handball aux Jeux Olympiques. Il y a beaucoup de fierté chez les déléguées féminines de l?IHF, notre amie finlandaise pleure de joie, nous sommes saluées par Madame la Ministre des Sports, c?est un peu l?effervescence mais nous restons calmes, nous fêterons cette désignation une fois le travail accompli.
Bien entendu nous prévenons la famille. Cette nomination est synonyme de fierté et de joie pour nos proches, notamment notre mère sans qui rien n?aurait été possible.
La nuit sera courte car les supporteurs des handballeurs français chanteront « On est en finale, on est en finale? » sous nos fenêtres pendant une bonne partie de la nuit. Après un bon petit déjeuner nous allons nous changer les idées en jouant les touristes aux bords de la Tamise sous un grand soleil (si si c?est possible !), avant de rentrer faire une bonne sieste.
Nous ne changeons rien à notre préparation d?avant-match, et au moment d?entrer sur le terrain nous n?oublions pas les conseils de François Garcia : nous ouvrons grand les yeux et nous profitons de ce moment exceptionnel.
Finale Norvège-Monténégro
Une fois le match terminé nous ne réalisons toujours pas ce que nous venons de vivre. La compétition s?est parfaitement déroulée, nous ne pouvions pas rêver meilleur scénario pour nos premiers JO.
La cérémonie de clôture
Le dernier jour nous allons encourager les Experts qui décrochent une nouvelle très belle médaille d?or. Après cette finale arrive déjà l?heure de la cérémonie de clôture, une sorte de fête de la musique géante, au cours de laquelle Rio récupère le drapeau olympique, puis la flamme s?éteint. La fabuleuse parenthèse olympique s?achève, l’heure est déjà à la nostalgie et aux souvenirs.
Un dernier mot pour conclure: un très grand MERCI à tous ceux qui nous ont permis de vivre ce rêve olympique.
A bientôt,
Julie et Charlotte