Six semaines après la médaille conquise à Rio, l?équipe de France retrouve Kolding où elle avait disputé l?essentiel de ses matches lors du Mondial de décembre 2015 et une défaite en quarts de finale face aux Néerlandaises (les Bleues séjournent à Kolding mais disputeront les trois matches à Haderslev, Ejsberg et Horsens). Puis la suite est connue avec le remaniement du staff avec au coeur de l’été l?apogée au Brésil. « Tout cela me paraît tellement loin, lâche Camille Ayglon-Saurina. Nous avons bien bossé depuis. Nous avons construit ensemble et beaucoup investi, plus humainement que handballistiquement. » L?environnement de la grande arrière droite a aussi beaucoup changé : le HBC Nîmes a subitement quitté la LFH et conduit Camille a bouleverser son quotidien. « Avec Guillaume, otre souhait était de continuer à jouer pour les clubs nîmois. Tout était bien planifié jusque là. Le choix de l?étranger était le seul possible, sinon Guillaume aurait continué et moi j?aurais fait autre chose. » Le plus célèbre couple du Handball français s?est mis en quête d?un environnement favorable aussi pour la scolarité de leur fils Milo (3 ans). Camille a signé au CSM Bucarest en avril dernier et Guillaume l?a imité en s?engageant avec la section masculine du club de la capitale roumaine. « Franchement, s?il y a un an une personne m?avait décrite mon avenir, je me serais dit qu?elle était cinglée. » Avec son école française et son club qui permet au couple de disputer la coupe d?Europe (EHF pour Guillaume et Ligue des Champions pour Camille), le choix de Bucarest est apparu comme idéal. « Moi qui suis très organisée et qui ait besoin de stabilité, j?avoue que tant que Guillaume n?avait pas trouvé un logement convenable, ce fut difficile pendant la préparation aux J.O. » Le fait qu?il ait ?uvré pour régler l?installation de la famille a vraiment soulagé l?arrière droite. « Lors de mes échanges avec Richard Ouvrard, le préparateur mental de l?équipe de France, il m?a confirmé que j?avais besoin que tout soit bien en place autour de moi afin de ne pas être parasitée. »
6 jours après le podium de Rio, l?arrivée à Bucarest
Totalement concentrée sur l?objectif estival, Camille a conquis la médaille d?argent olympique aves ses copines. Pour sa 3e participation aux J.O., l?Avignonnaise a décroché le Graal, une magnifique récompense pour cette joueuse de devoir. « Je suis frustrée de l?après J.O. car je n?ai pas eu du tout l?impression de savourer. Il y a d?abord eu la frustration de seulement remporter la médaille d?argent puis quand même la sensation d?avoir réussi un truc de dingue. Par exemple quand tu es invitée sur un plateau radio et que tu entends ??les vice-championnes olympiques??? tu finis par prendre conscience de la portée du résultat. » S?est-elle autoriser à fêter longuement cette médaille inestimable ? « Nous sommes arrivées à Paris le 23 août puis le 24 à Nîmes. Et le 26 nous décollions pour Bucarest. Je n?ai pas pu du tout profiter. J?étais surtout contente de revoir mon fils puis après une soirée commune avec la famille et les amis, il a fallu passer à autre chose. » À Bucarest, Camille ne s?est pas sentie en décalage avec ses coéquipières. « J?ai été très bien accueillie et je n?ai pas eu l?impression d?arriver comme un cheveu sur la soupe car nous étions huit joueuses à participer aux J.O. Les filles déjà présentes ont été attentives pour bien nous intégrer en nous proposant aussi des sorties après les matches ou les entraînements. »
Pas de limites
Le succès de l?équipe de France féminine repose sur un collectif et des cadres indispensables comme Camille Ayglon-Saurina dont l?avenir, à 31 ans, mérite peut-être questionnement. « Depuis 2014, j?étais focus Rio mais je ne m?étais pas fixée de limites. J?ai certes franchi la barre des 30 ans mais pourquoi pas continuer en équipe de France si le coach a encore envie que je sois dans le groupe ? Après avoir vécu un truc extraordinaire, je n?ai pas envie de claquer la porte et j?attendais surtout d?en parler avec mon mari. » Et alors ? « Je pense qu?il est super fier. Il me soutient depuis toujours et depuis qu?on a Milo, il s?investit beaucoup quand je suis sen stage. Il aurait sûrement aimé vivre une telle aventure. Alors il m?a dit : tu es en forme, tu t?éclates et tu peux faire 2020 ! » Si elle est épargnée par les blessures, c?est le niveau sportif qui décidera de son avenir en bleu, avec sa fabuleuse étape de l?Euro 2018 en France. « J?ai bien progressé et je prends du plaisir en défense. Avec Alexandra Lacrabère, nous avons une bonne complémentarité. Mais je suis parfois très sévère envers moi-même. D?ailleurs Guillaume ne me dit jamais de choses négatives car je les dis toujours avant lui. » Le niveau de jeu et la médaille olympique sont tout de même de nature à donner une confiance durable. « Oui mais on ne doit pas se dire qu?on va repartir comme à Rio. D?abord parce que ce n?est pas la même équipe, aussi parce que nous aurons seulement quatre entrainements en commun. Le pire serait de penser que nous avons franchi un cap. On n?oublie pas qu?on a failli sortir en quarts et finir encore 5e. » Amandine Leynaud, Alexandra Lacrabère et Allison Pineau ont été laissées au repos. Chloé Bulleux (choix du coach) est également absente, soit un bon quart de l’équipe qui a participé aux J.O. À Kolding, Cléopâtre Darleux, Audrey Deroin, Marie-Paule Gnabouyou, Laura Flippes et Amanda Kolczynski tenteront de se positionner en vue du prochain Euro.
Golden League 2016-2017 – Programme :
1e tour : au Danemark
Équipe invitée : La Russie
– Jeudi 6 octobre 2016 à Haderslev :
France vs Norvège à 18h15 – en direct sur beIN SPORTS 3
Danemark – Russie à 20h30
– Samedi 8 octobre 2016 à Esbjerg :
Norvège – Russie à 14h
Danemark – France à 16h10 – en direct sur beIN SPORTS MAX 4
– Dimanche 9 octobre 2016 à Horsens :
France – Russie à 14h – en direct sur beIN SPORTS 3
Danemark – Norvège à 16h10
2e tour : en Norvège à Stavanger
Équipe invitée : Russie
-Jeudi 24 novembre 2016 :
>>France vs Russie à 17h30
>>Norvège vs Danemark à 19h45
-Samedi 26 novembre 2016 :
>>Russie vs Danemark à 16h
>>Norvège vs France à 18h15
-Dimanche 27 novembre 2016 :
>>Danemark vs France à 16h
>>Norvège vs Russie à 18h15
3e tour : en France (site à déterminer)
Équipe invitée : à déterminer
Jeudi 16 mars 2017
Samedi 18 mars 2017
Dimanche 19 mars 2017
La sélection : Gardiennes de but : Cléopâtre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Julie FOGGEA (Fleury-Loiret) – Laura GLAUSER (Metz HB) / Ailières gauches : Siraba DEMBÉLÉ (Rostov) – Manon HOUETTE (Thuringer) / Arrières gauches : Gnonsiane NIOMBLA (Bucarest) – Tamara HORACEK (Metz HB) – Marion LIMAL (Brest Bretagne HB) / Demi-centres : Estelle NZE-MINKO (Siofok) – Grace ZAADI (Metz HB) / Pivots : Laurisa LANDRE (Craiova) – Béatrice EDWIGE (Metz HB) / Arrières droites : Camille AYGLON-SAURINA (Bucarest) – Laura FLIPPES, (Metz HB) – Marie-Paule GNABOUYOU (viborg) / Ailières droites : Marie PROUVENSIER (Brest Bretagne Handball) – Amanda KOLCZYNSKI (Besançon)
Le staff : Olivier KRUMBHOLZ (Entraîneur principal) – Sébastien GARDILLOU (Entraîneur adjoint) – Christophe CAILLABET (Entraîneur vidéo) – Pierre TERZI (Préparation physique) – Gérard JUIN (Médecin) – Annick LE NAOUR et Jean-Michel CARASSONE (Kinésithérapeutes) – Richard OUVRARD (Préparateur mental) – Noémie SUBIRANA (Attachée de presse) – Philippe RAJAU (Assistant)