Si les mesures barrières font désormais partie du quotidien des Biélorusses, le gouvernement n’a pas décrété de confinement strict dans le cadre de la lutte contre le coronavirus covid-19. Après trois jours de break, William Accambray a donc repris le chemin de l’entraînement ce mercredi avec le Meshkov Brest, le jour de son 32e anniversaire.
Depuis la mi-mars en Europe, tous les stades et toutes les salles sont fermées à double tour. Partout, sauf en Biélorussie qui est donc devenue l’épicentre du sport continental. Les championnats, en particulier la ligue de handball du pays, se poursuivent avec la présence du public. Et jusqu’à nouvel ordre, tous les matches domestiques sont maintenus. « La vie ici est restée relativement normale car le confinement n’a pas été décrété, constate William Accambray depuis Brest, ville frontalière avec la Pologne, située au sud-ouest du pays. Toutes les caissières des supermarchés sont équipées de masque et de gants. Il y a aussi du gel à l’entrée de tous les établissements publics, les restaurants, les stations-services. » Sociétaire du Meshkov Brest depuis le début de la saison, l’arrière gauche international a pris ses repères dans la cité de 340 000 habitants. « Je fais attention et je ne sors plus trop depuis quelques jours mais sinon la vie est comparable à la France, avec des restos, des cafés, des bowlings. Il y a aussi un lac avec des plages, situé à une trentaine de minutes de la ville. Ici, les gens sont sympathiques mais peu parlent anglais. Je me débrouille pour me faire comprendre. »
Pas de pause internationale
Les frontières du pays sont fermées et lors de la période internationale (10 au 20 avril), forcément les sélections ne seront pas rassemblées. William Accambray et ses partenaires du Meshkov Brest, après une mini-trêve de trois jours au sortir de la victoire à Gomel (31-42), ont repris l’entraînement ce mercredi. Malgré le contexte sanitaire international, l’actualité du club n’est pas bouleversée. « Le gouvernement n’a pas suspendu les compétitions et nous agissons en conséquence : les joueurs dépendent des décisions. L’ambiance est bonne au sein du club et on ne joue pas du tout avec la peur au ventre. » L’ancien joueur de Montpellier et de Paris suit bien évidemment l’actualité qui paralyse actuellement une large partie de la planète. « Ça a pris tellement de proportions que cela ressemble à un film hollywoodien avec ce scénario catastrophe. Personne ne sait vraiment lorsque cela va s’arrêter. »