De l’importance de bien commencer un tournoi, la jeune équipe de France féminine en a fait l’amère expérience tout au long de son Euro. Car il est évident que la troupe d’Olivier De la Fuente a traîné comme un boulet son match inaugural délaissé à la Roumanie. Faute d’avoir assuré un succès qui lui tendait les bras au gré de sa mise en route (23-19, 47e), illustré par un jet de 7 mètres et trois immanquables dans les onze minutes ultimes « Oui bien évidemment. Cela nous a mis dans une spirale forcément compliquée pour la suite de la compétition. Sans parler du ver dans la tête des filles par rapport aux duels avec les gardiennes. Ce match-là nous aurait clairement permis de faire Top 8 au minimum. »
Une évidence corroborée aussi par l’incapacité de cette équipe à gagner deux matchs de suite. « C’est aussi lié à la qualité de l’adversaire et aux circonstances. Face à l’Allemagne, on perd beaucoup de forces, à commencer par Lilou Borg (lésion musculaire), une de nos joueuses essentielles, alors que Nina Perret et Lilou Pintat (béquilles) étaient diminuées. Je n’ai pas l’impression non plus d’avoir perdu contre des adversaires manifestement inférieurs, à l’instar du Portugal ou la Suisse. »

Le métier qui rentre
Il n’empêche que comme en ouverture face à la Roumanie, la France a surtout flanché sur le final de ces matchs accrochés (Portugal : 24-24, 57e ; Suisse : 22-23, 48e puis 23-28, 52e). « On ne pourra jamais mesurer ce que nous ont coûté ces deux années sans match, dans l’expérience et la gestions des moments chauds, concède le coach, qui voit du coup dans l’ultime baroud d’honneur de ses filles le principal motif de satisfaction. Le dernier match contre la Suède est en ce sens positif. Nous étions derrière et l’on repasse devant au finish. Peut-être qu’elles auront appris cela sur cette compétition. La plupart sortaient des -15 ans ou -17 championnat de France, la marche est gigantesque avec le contexte international. »

Mais il en faudra plus cependant pour combler le retard avec des nations comme la Hongrie et l’Allemagne, deux sparring-partners finalistes. Comme quoi le staff tricolore avait eu le nez fin dans sa préparation. Même si ce n’était pas la solution idéale pour mettre en confiance un groupe sevré de compétition. Autant de leçons à tirer au gré d’une saison que l’on espère enfin « normale » et qui doit mener toute cette troupe au Mondial en Géorgie. Pour une autre histoire !

AGC

RÉSULTATS
EHF EURO U17 : jeudi 5 au dimanche 15 août au Monténégro (Podgorica)
Groupe A : Danemark – Autriche – Monténégro – Suisse
Groupe B : Suède – Russie – Slovénie – Croatie
Groupe C : Hongrie – Norvège – Slovaquie – Portugal
Groupe D : France – Allemagne – Roumanie – République tchèque

TOUR PRÉLIMINAIRE :
Jeudi 05 août : France – Roumanie : 26-28 (14-12)
Vendredi 06 août : République tchèque – France : 23-38 (8-19)
Dimanche 08 août : France – Allemagne : 26-33 (9-15)

TOUR INTERMÉDIAIRE :
Mardi 10 août : Portugal – France : 27-25 (14-9)
Mercredi 11 août : France – Slovaquie : 31-17 (18-9)

PLACES 9 À 12 :
Vendredi 13 août : Suisse – France : 35-28 (17-15)
Samedi 14 août : France – Suède : 31-29 (15-18)

Consultez le site officiel

LE GROUPE :
Gardiennes : Romane LE HUAULT-PARC (Taule Carantec) – Laly SCHAPELYNCK (Saint-Amand-les-Eaux, remplaçante) – Shana WANDA (Lyon/Vaulx-en-Velin)
Ailières gauches : Nina DURY (Dijon) – Louane TEXIER (Celles/Belle)
Arrières gauches : Lilou PINTAT (Dijon) – Ylana RICHARD (Aunis La Rochelle)
Demi-centres : Nina PERRET (Dijon) – Lylou BORG (Mios) – Delia GOLVET (Ducos Martinique)
Pivots : Carla BROQUAIRE (Brest) – Clémence NKINDANDA (Chambray) – Imen CHAHG (Rouen)
Arrières droits : Salomé POURCHEZ (Lomme) – Alice MONTEILLET (Thann/Steinbach)
Ailiers droits : Emma TUCCELLA (Metz) – Clara BOMBLE (Tournefeuille)

LE STAFF : Entraîneur : Olivier DE LA FUENTE / Adjoints : Jessica BARBIER et Franck PROUFF / Vidéo : Valentin BOULAIRE / Médecin : Philippe PAULIN / Kinésithérapeutes : Sandrine CANO et Julie PEREYRON / Préparateur mental : Fabrice BERTRAND / Chef de délégation : Marie BOURASSEAU