Olivier Krumbholz : « Tamara a du bras »
« Tamara, je la sens prête à rendre de grands services à l’équipe de France. Elle est costaud et solide et elle apporte de la puissance, souligne Olivier Krumbholz. Elle est très polyvalente, elle a du bras et elle est précise au tir. Et le Lorrain de s’épancher sur la difficulté de manager cette équipe, c’est de faire tourner toutes les joueuses. On ne peut pas servir tout le monde en même temps. C’est aussi délicat, avant les matches, de partir sur des postulats, je le fais rarement. Tamara mériterait peut-être de plus jouer. » De retour à Metz après son escapade parisienne, Tamara Horacek ne formule pas de plaintes sur son temps de jeu et son utilisation, déjà tout heureuse d’être du voyage en Catalogne. « J’accepte ma polyvalence, et c’est aussi le cas à Metz. Olivier m’a demandé de travailler ma polyvalence, alors je j’accepte si ça sert l’équipe, sourit Tammy. Je suis contente d’avoir ce rôle qui n’est pas facile à assumer. Être prête à tout demande beaucoup de concentration comme passer en défense du poste 2 à gauche ou au poste 3 à droite. » Elle est même désormais incontournable sur les jets de 7 m. « Oh les penaltys, je les prends comme un jeu. » Cette polyvalence, des deux côtés du terrain, en défense ou sur la base arrière, son agilité et son sens du jeu font de Tamara Horacek, une joueuse complète qui a démontré, notamment lors du match en Ukraine début octobre, sa capacité à renverser une rencontre.

Formée en Lorraine et influencée par l’école yougoslave
Née en Croatie, il y a 25 ans, Tamara Horacek a certes été formée en Lorraine mais elle peut aussi revendiquer l’influence technique et spirituel de sa maman croate, Vesna, grande arrière droite qui a notamment fait les beaux jours de Metz HB (cinq championnats, 1 coupe de France et 6 coupes de la Ligue) après avoir remporté la Ligue des championnes avec le club slovène du Krim Mercator en 2001. « C’est une part d’héritage importante. Quand tu joues pour ton pays tu donnes tout, entre guillemets, et on peut le remarquer pendant les matches, cela va au-delà du Handball. Je tiens cet état d’esprit de la Croatie et je ne suis pas mécontente de l’avoir, avec de la rage et parfois aussi d’être un peu peste sur le terrain, sourit Tammy qui se souvient des conseils de sa maman. Être un peu plus joueuse, être maligne et un peu vicieuse. Par exemple, si tu es touchée à 6m, tu vas crier fort, c’est un peu la Comedia avec les joueuses issues des Balkans. Moi, je n‘arrive pas à faire semblant alors j’essaie de trouver l’équilibre. Un équilibre que les formateurs dans les nouveaux états de l’ex-yougoslavie s’attachent à perpétuer. Ils ont la volonté d’avoir des joueuses complètes de handball. Dès leur plus jeune âge, elles sont mises en responsabilité. Les joueuses ont du ballon et souvent elles savent faire plein de choses.

Impressionnée par la Slovénie
Après la large victoire des Bleues face à l’Angola (30-20) en ouverture du groupe B, le choc entre les deux équipes des Balkans a aussi très vite livré son vainqueur dans un scénario inattendu. La Slovénie s’est aussi imposée avec 10 longueurs d’avance (28-18) après une première mi-temps à sens unique (8-16). « Je ne m’attendais pas à cet écart qui est peut-être dû au coach de la Slovénie qui est Monténégrin, Dragan Adzic. Je ne sais pas en fait, car on peut se poser mille questions. Il est certain qu’il faudra être prêtes pour le combat car les Slovènes jouent très bien et se bagarrent. Hier soir, la gardienne Amra Pandzic, avait aussi fermé la boutique. » Les Bleues se méfient du prochain adversaire mais elles n’ont certainement pas besoin de cette piqûre de rappel. Battues d’entrée par les Slovènes il y a quatre ans à Trèves en ouverture du Mondial 2017 finalement remporté avec brio, les Bleues ont depuis dominé à plusieurs reprises la sélection portée par Ana Gros, le spendide épouvantail slovène.

Hubert Guériau

LE GROUPE : 18 JOUEUSES
Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne HB) – Laura GLAUSER (Györ)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (cap – Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Kalidiatou NIAKATE (Brest Bretagne HB) – Estelle NZE MINKO (Györ) – Allison PINEAU (Buducnost)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Rostov) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Metz HB) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (Rostov)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Krim Ljubljana)
Ailières droites : Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)
À disposition du groupe : Catherine GABRIEL (Paris 92) et Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)

LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY, Pierre GILLET
Analyste vidéo : Christophe CAILLABET et David BURGUIN
Préparateur mental : Pascal NIGGEL
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

RÉSULTATS & PROGRAMME

Mondial IHF 2021 en Espagne : 3 au 19 décembre
Tour préliminaire à Granollers : France – Monténégro – Angola – Slovénie
Vendredi 3 décembre : France – Angola : 30-20 (13-9) / Monténégro – Slovénie : 18-28 (8-16)
Dimanche 5 décembre à 18h00 : Slovénie – France / Monténégro – Angola
Mardi 7 décembre à 20h30 : France – Monténégro / Slovénie – Angola