Sept de départ : pour ce cinquième match de l’EHF EURO 2022, le staff a dû composer avec les cas de Covid-19 : Karl Konan et Kentin Mahé, bien qu’asymptomatiques, ne peuvent pas être alignés. Malade, Ludovic Fabregas est également forfait pour ce match. En conséquence, Théo Monar et Mathieu Grebille effectuent leur entrée dans la liste des 16 joueurs qui débuteront face à l’Islande. Rémi Desbonnet reste en position de réserviste. Le sept qui ouvrira ce second match du tour principal est composé par : Vincent Gérard, Yanis Lenne, Dika Mem, Romain Lagarde (Aymeric Minne en phase d’attaque), Nicolas Tournat, Nikola Karabatic et Hugo Descat.

Une entame poussive
Hugo Descat ouvre le compteur des Bleus dans ce match qui pourrait grandement rapprocher les Bleus des demi-finales. Omar Magnusson égalise mais Nikoka Karabatic redonne l’avantage aux Bleus (2-1, 3e). Elvar Asgeirsson, qui évolue à Nancy en Liqui Moly Starligue, marque à son tour pour l’Islande (3-2, 5e). Viggo Kristjansson est aussi en réussite face à Vincent Gérard. L’Islande prend même l’avantage avec à nouveau Omar Magnusson. Hugo Descat, bien décalé par Nikola Karabatic, inscrit son second but (4-4, 7e). Viggo Kristjansson redonne l’avantage à la formation dirigée par Gudmundur Gudmundsson, le coach qui officiait déjà lors de la finale des J.O. de Pékin en 2008. Ellioi Vidarsson offre même deux buts d’avance à sa formation qui est devant après 10 minutes : 6-4. Remaniée, la défense tricolore doit prendre ses marques en l’absence conjuguée de Ludovic Fabregas et de Karl Konan. Buteur, Nicolas Tournat est ensuite sanctionné pour deux minutes. Omar Magnusson est encore en réussite avec un 3e but qui remet l’Islande devant (5-7, 12e). Théo Monar effectue son entrée, ses premières minutes dans une compétition majeure, à seulement, 20 ans. Viktor Hallgrimsson réalise un 4e arrêt et ses partenaires en profitent pour prendre un peu plus d’avance : l’Islande mène 9 à 5, après les buts de Sigvaldi Gudjonsson et de Viggo Kristjansson. Érick Mathé pose un temps-mort, le premier de la partie. Les Bleus sont à la peine et le salut pourrait venir des premières rotations avec Melvyn Richardson et Thibaud Briet. L’écart en faveur des Islandais grimpe pourtant à +5 après le 4e but de Viggo Kristjansson. Théo Monar marque son premier but de la partie puis il est exclu pour 2 minutes. Omar Magnusson inscrit le premier jet de 7m et l’écart remonte à +5 en faveur des vaillants islandais. Le capitaine Valentin Porte a effectué son entrée. Bonne séquence tricolore avec le but de Nicolas Tournat puis le 4e arrêt de Vincent Gérard. Mathieu Grebille, arrivé seulement hier soir, vient apporter son écot dans le secteur défensif. Yanis Lenne permet aux Bleus d’effectuer un rapproché (8-11, 22e) mais Omar Magnusson redonne aussitôt l’avantage à sa troupe.

Les 200 supporters français donnent de la voix pour encourager leurs favoris. L’arrière droit Omar Magnusson poursuit son festival avec déjà un 6e but (75 %) et l’Islande reprend le large (8-13, 25e). La défense tricolore est mise à l’épreuve alors que le secteur offensif n’a pas son rendement habituel. Hugo Descat, après une faute sur Nicolas Tournat, marque sur jet de 7m (9-13, 26e). Les arbitres macédoniens font appel à la vidéo, mais finalement Mathieu Grebille est « seulement » sanctionné d’une exclusion de 2 minutes. Omar Magnusson passe en revue la défense tricolore pour inscrire son 7e but, soit la moitié du total islandais (9-14, 26e). Nicolas Tournat est aussi sanctionné et l’équipe de France compte désormais 6 buts de retard après le jet de 7m réussit par ce diable d’Omar Magnusson (9-15) et bientôt 9-16 après le but marqué par Ymir Gislason dans la cage vide. Ellioi Vidarsson inscrit le 17e but de sa formation. Le jet de 7m d’Hugo Descat réduit la note qui reste très lourde (10-17, 30e). Les Bleus ont seulement marqué à 10 reprises avec un très maigre pourcentage de réussite (43 %) pendant que les Islandais (à 74 %) ont dominé dans tous les registres les co-leaders du groupe I. Le gardien Viktor Hallgrimsson a réalisé une mi-temps exceptionnelle avec 9 arrêts (47% de réussite), au relai de l’habituel gardien titulaire, Björgvin Gustavsson, touché par la Covid-19.

Du mieux mais pas suffisant
Wesley Pardin débute la seconde période. Dylan Nahi et Benoît Kounkoud font également face aux Islandais qui donnent le coup d’envoi du 2e acte. Wesley Pardin réalise son premier arrêt puis Romain Lagarde marque dès l’entame pour remettre en selle l’équipe de France (11-17, 32e). Sigvaldi Gudjonsson marque à son tour pour stabiliser l’écart (11-18, 34e). Il falloir cravacher dur pour revenir à la hauteur des Islandais qui ont réussi une première mi-temps parfaite. Ellio Vidarsson réplique à Aymeric Minne puis Nicolas Tournat marque une troisième fois (13-19, 35e). Omar Magnusson poursuit son festival avec un 9e but (sur 11 tentatives) qui repousse les Bleus à -7 (13-20). Les pertes de balle se multiplient côté tricolore et les Islandais poursuivent leur marche en avant. L’écart grimpe à +8 avec le jet de 7m d’Omar Magnusson (13-21). Dika Mem inscrit son premier but de la partie puis Omar Magnusson est exclu 2 minutes. Viggo Kristjansson ne tremble pas à 7m. Aymeric Minne enchaîne avec 3e but mais les champions olympiques sont toujours derrière avec 7 buts de débours (15-23, 43e) car les Islandais continuent à marcher sur l’eau et à perforer une défense tricolore perméable. Romain Lagarde entretient l’espoir mais il ne faudra plus traîner pour espérer coiffer sur le poteau des Islandais parfaitement en place. Daniel Ingason écope d’une sanction de 2 minutes, peut-être une ultime occasion d’effectuer un rapproché significatif. Avec 8 buts de retard à 15 minutes du terme (16-24), les chances de s’imposer se réduisent comme peau de chagrin. Même à 6m, sur une situation nette, la réussite fuit les Bleus. Buteur pour la 6e fois, Viggo Kristjansson positionne son équipe à +9. Un écart invraisemblable au regard du parcours des deux équipes jusque-là. La conjugaison des absences de Ludovic Fabregas, Karl Konan et de Kentin Mahé pèsent lourd ; bien plus que du côté islandais privé lui aussi de ses meilleurs atouts.

Wesley Pardin, avec un 5e arrêt (sur 12 tirs), maintient un petit espoir. Aymeric Minne (5e but) jette ses dernières forces dans ce match qui aura échappé aux Bleus, dès les premières minutes. La plupart des 12000 spectateurs ont pris partie pour l’outsider de ce match qui verra très logiquement l’Islande s’imposer. À 7 minutes du terme, l’écart est toujours de +7 et il faudra toute l’énergie d’un volcan islandais pour inverser le cours du match. Un doublé de Nicolas Tournat (21-27, 56e) pourrait entrer en ligne de compte si le goal-average devait départager les équipes en cas d’égalité à plusieurs… le 8e but de Viggo Kristjansson crucifie définitivement l’escouade tricolore (21-28, 58e). Avec 15 arrêts, Viktor Hallgrimsson aura grandement contribué au succès de sa formation même si côté tricolore les 13 arrêts cumulés de Vincent Gérard (5) et de Wesley Pardin (7) ont longtemps maintenu un semblant d’espoir. Score final de 29-21 et une soirée à rapidement oublier afin de se projeter positivement vers le Monténégro.

Hubert Guériau

Déclarations : 
Erick Mathé : On a été défaillant dans beaucoup trop de domaines et l’Islande nous a été bien supérieur. On a manqué d’agressivité défensive, ce qui nous manqué pour bien entrer dans le match. Ensuite, nos erreurs au shoot nous plombent un peu. On montre un meilleur visage en seconde période mais l’écart était trop grand.
Les absences perturbent les équilibres mais on ne va pas se cacher derrière ça, c’est la même chose pour tout le monde, il faut qu’on fasse avec. Maintenant, il va falloir soigner les têtes, l’avantage c’est qu’on ne va pas avoir le temps de cogiter, le Monténégro, c’est dans deux jours. Il faut qu’on retrouve les bonnes attitudes, l’agressivité qui nous a permis de bien commencer la compétition. Ce soir, on a le droit d’être abattu, mais dès demain, il faut s’y remettre.

Valentin Porte : On a pris une chape de plomb sur la tête. Je n’étais pas trop confiant, quand j’ai vu ce que l’Islande a réussi à produire contre le Danemark, et quand on s’y attend ça fait presque encore plus mal. Ce qui est dommage, c’est que nos deux absents sont notre meneur de jeu et un élément clé de notre charnière centrale. On a essayé plein de choses et tout n’a pas forcément bien marché. Sur les premiers matchs, notre défense était notre point fort, et là on se retrouve à prendre l’eau. Et pareil en attaque, impossible de retrouver notre jeu fluide. Maintenant la question est : comment on va réagir à ça ? Est-ce qu’on relève la tête ou est-ce qu’on plonge ? Il faut absolument rester uni et avancer.

Nikola Karabatic : Forcément, l’absence de Guillaume sur le banc, c’est un peu particulier, mais Guillaume délègue beaucoup d’habitude alors Erick est tout à fait capable aussi. Ca fait bizarre de ne pas le voir sur le banc, mais on est aussi triste pour lui. Ce sont les conditions de la compétition qui font ça, il ne faut pas s’y arrêter. Même avec un coach différent, on doit être capable de mieux jouer que ça, de leur poser plus de difficulté. Ce soir, on fait notre pire match depuis longtemps, et eux font leur meilleur.

Dika Mem : Ils nous ont été supérieurs dans tous les secteurs, ils ont été plus forts, avec un très bon gardien, il n’y a pas grand-chose à y redire. On est complètement passé à côté de notre match. L’Islande nous est passée dessus, si on veut. La route vers les demies va être compliquée, mais on sait que si on gagne nos deux derniers matchs, ça le fera. On a notre destin entre nos mains, mais on n’a plus le joker qu’on avait peut-être en arrivant au tour principal. Désormais, on n’a plus le droit à l’erreur.

Statistiques : 
France – Islande : 21-29 (10-17)
Budapest, MVM Arena – 11000 spectateurs
Arbitres : D. Nachevski, S. Nikolov (MKD)

France : 
Entraineur : Erick Mathé
Gardiens : Gérard (5 arrêts / 21 tirs dont 0/2 pén), Pardin (8 arrêts / 20 tirs dont 0/2 pén); Y. Lenne (1/2), Minne (5/11), Lagarde (2/3), M. Richardson (0/1), Mem (1/3), Tournat (5/6), N. Karabatic (1/6), Grebille, Descat (5/7 dont 3/3 pén), Porte (0/1), Kounkoud, Nahi, Monar (1/1), Briet – Exclusions temporaires : Tournat (11’, 27’), Monar (18’), Grébille (26’)

Islande : 
Entraineur : Gudmundur Gudmunsson
Gardiens : Hallgrimsson(15 arrêts / 35 tirs dont 1/3 pén), Bjorgvinsson (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); V. Kristjansson (9/14 dont 1/1 pén) , Gislason, O. Magnusson (10/13 dont 3/3 pén), Vidarsson (4/8), Ingason (1/1), Gudjonsson (2/3), K. Kristjansson, Einarsson (1/1), Stefansson, Torkelsson (0/2), Asgeirsson (2/3), M. Magnusson – Exclusions temporaires : Magnusson (41’), Ingason (45’), Gudjonsson (60’)

LES 21 JOUEURS SÉLECTIONNÉS
Gardiens : Rémi DESBONNET (Usam Nîmes Gard) – Vincent GÉRARD (Paris SG HB) – Wesley PARDIN (Pays d’Aix Université Club)
Ailiers gauches : Hugo DESCAT (Montpellier HB) – Dylan NAHI (Kielce)
Ailier gauche / arrière gauche : Mathieu GREBILLE (Paris SG HB)
Arrières gauches : Thibaud BRIET (HBC Nantes) – Nikola KARABATIC (Paris SG HB) – Karl KONAN (Pays d’Aix Université Club) – Romain LAGARDE (Pays d’Aix Université Club)
Demi-centres : Kentin MAHÉ (Telekom Veszprem HC) – Aymeric MINNE (HBC Nantes)
Pivots : Ludovic FABREGAS (FC Barcelone) – Théo MONAR (HBC Nantes) – Nicolas TOURNAT (PGE Vive Kielce)
Arrières droits : Julien BOS (Montpellier HB)* – Dika MEM (FC Barcelone) – Melvyn RICHARDSON (FC Barcelone)
Ailiers droits : Benoît KOUNKOUD (Paris SG HB) – Yanis LENNE (Montpellier HB) – Valentin PORTE (Montpellier HB – Cap)
* Julien Bos est resté en France, à la disposition du groupe. 

LE STAFF :
Entraîneur : Guillaume GILLE
Entraîneur-adjoint : Érick MATHÉ
Entraîneur gardiens : Jean-Luc KIEFFER
Préparateur physique : Olivier MAURELLI
Analyste vidéo : Vincent GRIVEAU
Médecin : Emmanuel BIDET
Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER, Jean-Christophe MABIRE et Jacques MIQUEL
Manager de la filière masculine : Emmanuelle MOUSSET
Relation médias : Hubert GUÉRIAU
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Bertrand GILLE

EHF EURO 2022 EN HONGRIE ET EN SLOVAQUIE : à suivre en intégralité sur beIN SPORTS
Tour préliminaire à Szeged (Hongrie) : 13 au 17 janvier
13 janvier : Croatie – France : 22-27 (11-13)
15 janvier : France – Ukraine : 36-23 (17-11)
17 janvier : France – Serbie : 29-25 (16-7)

Tour principal (2 groupes de 6 équipes) : 20 au 26 janvier
Groupe I à Budapest : en direct sur beIN SPORTS 1
Jeudi 20 janvier : France – Pays-Bas : 34-24 (15-12)
Samedi 22 janvier : France – Islande : 21-29 (10-17)
Lundi 24 janvier à 20h30 : Monténégro – France
Mercredi 26 janvier à 20h30 : Danemark – France (et sur TFX)
Classement après la 2ème journée : 1/ Danemark 6 pts (+15) 2/ Islande 4 pts (+7) 3/ France 4 pts (+5) 4/ Pays-Bas 2 pts (-7) 5 Monténégro 2 pts (-7) 6/ Croatie 0 pt (-13)

Groupe II à Bratislava : 
Classement après la 1ère journée : 1/ Espagne 6 pts (+11) 2/ Norvège 4 pts (+15) 3/ Suède 4 pts (+12) 4/ Allemagne 2 pts (-4) 5/ Russie 2 pts (-6) 6/ Pologne 0 pt (-28)

Demi-finales & places 5-6 à Budapest : 28 janvier
Finales à Budapest : 30 janvier