En dominant le Monténégro ce soir à Cracovie, par 35 à 24 (16-13), les Bleus ont effectué un grand pas vers les quarts de finale. Avec 10 buts, Melvyn Richardson et Vincent Gérard, 15 arrêts, ont particulièrement brillé. L’équipe de France cherchera à asseoir sa qualification pour les quarts dès vendredi, face à l’Iran. Un match à suivre en direct sur beIN SPORTS 1, dès 18h.
Équipe de départ : Pour ce premier match du Tour principal, Guillaume Gille n’effectue pas de changements : ce sont les mêmes seize joueurs alignés face à la Slovénie qui défieront le Monténégro dans la Tauron Arena de Cracovie. Charles Bolzinger et Dika Mem (contracture musculaire aux abdominaux) suivront le match depuis les tribunes.
Vincent Gérard, Mathieu Grebille, Nikola Karabatic, Luka Karabatic (avec Kentin Mahé), Ludovic Fabregas, Nedim Remili et Yanis Lenne débuteront face aux hommes de Zoran Ragonovic.
Vincent Gérard omniprésent
La 3e tentative est la bonne pour Ludovic Fabregas : les Bleus ouvrent la marque après 4 minutes et trois parades de Vincent Gérard. Kentin Mahé réplique à Vuz Lazovic (2-1, 5e). Les deux formations échangent coup pour coup et après 8 minutes, le score est de parité (4-4). Vincent Gérard a fermé la boutique : le gardien de Saint Raphaël Var HB ajoute un jet de 7m à sa ligne de stats. Kentin Mahé marque dans le même exercice et les Bleus prennent deux buts d’avance : (6-4, 10e). Vincent Gérard stoppe le jet de 7m de Milos Vujovic puis Nikola Karabatic bat Nebojsa Simic (8-5, 16e). L’excellent travail défensif permet aux Bleus de creuser l’écart après 18 minutes : 9 à 5 avec Nedim Remili à la conclusion. Zoran Ragonovic pose le premier temps-mort de la partie : son équipe n’a plus marqué depuis 6 minutes. Kentin Mahé plante un 3e but et les Bleus mènent 10 à 6. Vuk Lazovic est le premier joueur exclu de la partie. Melvyn Richardson, Thibaud Briet, Valentin Porte et Nicolas Tournat ont effectué leur entrée. L’arrière doit de Barcelone marque son premier but, des 9m. Milos Bozovic, sociétaire de l’US Ivry, ramène son équipe à -3 (11-8, 22e). Melvyn Richardson est à nouveau buteur sur jet de 7m. Malgré leur domination, les Bleus n’ont pas creusé un écart significatif. Mais Branko Vujovic se présente seul face à Vincent Gérard et envoie son ballon sur la barre du but tricolore. Melvyn Richardson en chaine avec un 3e but puis un 4e, sur jet de 7m, pour maintenir un écart de 5 buts (14-10, 26e). L’arrière droit Risto Vujavic inscrit le 11e but monténégrin mais derrière Thibaud Briet bat Nebjosa Simic. Mathieu Grebille exploite parfaitement un vallon sur grand espace et +5 pour l’équipe de France (16-11, 28e). Le premier acte s’achève sur le 4e but de Milos Bozovic qui scelle le score : 16-13. Avec deux jets de 7m stoppés une flopée d’arrêts (9 au total), Vincent Gérard a été le meilleur joueur français des 30 premières minutes.
Les Bleus accélèrent
Élohim Prandi débute la seconde période et Vincent Gérard repart sur le même rythme. Une double parade et Melvyn Richardson s’en va planter son 5e but. Nouvel arrêt du portier français et Dylan Nahi donne de l’ampleur au score : 18-13, dès la 32e minute. Élohim Prandi répond à Branko Vujovic et l’écart est maintenu : 19-14. Le buteur a provoqué l’exclusion de Stevan Vujovic mais le Parisien est ensuite exclu pour 2 minutes avec, à la clef, un jet de 7m pour les Monténégrins. Mais qui est là pour stopper le penalty ? Vincent Gérard bien sûr : il arrête la tentative du capitaine Vasko Sevaljevic. Melvyn Richardson plante deux jets de 7m consécutifs et les Bleus prennent leurs aises : 21-15, après 27 minutes. C’est finalement Mirko Radovic qui trouve la faille, sur jet de 7m, face au gardien français. Risto Vujacic subit une exclusion et l’équipe de France est en position de creuser plus encore l’écart. Nedim Remili est aussi invité à rejoindre le banc pour 2 minutes. Vincent Gérard annihile une tentative de Kung-fu puis Dylan Nahi marque, depuis son camp, dans le but vide : 24-17, après 43 minutes. Ce dernier est ensuite exclu mais Melvyn Richardson poursuit son festival avec un 8e but : 25-17 (44e). Les arbitres suédois ne laissent rien passer : cette fois, c’est Radojica qui sort pour 2 minutes. Après un 9e but, les « Melvyn Melvyn » sont entonnés par les supporters de Tous Hand Bleu : 27-18 (48e). Avec la victoire qui se dessine, les champions olympiques font un grand pas vers les quarts de finale (disputés à Gdansk mercredi prochain). Romain Lagarde est également lancé dans la partie. Le second but de Yanis Lenne permet aux Bleus d’atteindre la barre des 30 buts (30-22, 55e). Nicolas Tournat lance ensuite Dylan Nahi qui expédie le ballon dans le but vide. Il reste 5 minutes à jouer qui vont paraître très longues aux Monténégrins totalement étouffés par l’escouade tricolore. Yanis Lenne, Thibaud Briet et même Rémi Desbonnet corsent l’addition : score final 35-24, en faveur des hommes de Guillaume Gille lancés à toute vitesse vers les quarts de finale à Gdansk.
Hubert Guériau
Déclarations :
Guillaume Gille : On a pu répartir tous les temps de jeu ce soir, en ouvrant le banc de toujours. La première période ne nous a pas permis de nous détacher, en partie à cause de la qualité de cette équipe du Monténégro, mais aussi de certaines phases des deux côtés du terrain qui ne nous ont pas permises de valider notre bonne prestation. On livre quand même un bon match pour rentrer de belle manière dans le tour principal. Pour les entrants, ce n’est pas simple de trouver le tempo, il y a parfois un peu de tension, il s’agit pour eux de trouver le rythme. Mais ce soir, on peut prendre tous les postes, il y a de quoi être satisfait. Désormais, on va se tourner vers l’Iran, un adversaire qui a subi des déconvenues ces derniers jours et contre lequel on doit, clairement, gagner.
Élohim Prandi : On a fait le boulot. Un départ un peu mitigé au niveau défensif, mais il y avait des choses à régler. Vincent fait les arrêts qu’il faut, on a su intensifier notre défense, on trouve des solutions simples et efficaces en attaque…On peut dire que tout le monde est entré dans le vif du sujet. Je me sens bien, je me suis remis en question depuis la dernière fois, j’ai bossé avec Olivier Maurelli et j’ai retrouvé des canes, j’ai retrouvé un peu de positif mentalement aussi…Je ne doute pas de moi, je sais que je peux ne pas être au niveau selon les gens qui me jugent. Je me sers de ça pour montrer autre chose. Tout n’est pas parfait mais j’ai montré que je pouvais être stable dans ce que j’apportais, que ce soit dans l’altruisme ou dans mes shoots, et même défensivement.
Vincent Gérard : La fin de la première période n’est pas très satisfaisante, c’était un peu la soupe à la grimace dans le vestiaire. +3, on pensait vraiment qu’on pouvait faire mieux. Mais comme contre la Slovénie, on redémarre bien, et c’est important car les débuts de mi-temps sont toujours des moments charnières dans un match. Personnellement, je suis évidemment content. Quand on travaille le match, quand on le prépare en amont et que tout se passe bien, c’est forcément plaisant. Quand je vois Vasko Sevaljevic s’approcher pour le troisième pénalty, j’ai du puiser un peu dans mes souvenirs parce que j’ai pas mal joué contre lui, et ça a marché. C’est plaisant d’apporter à l’équipe mais il faut aussi se souvenir qu’il reste un paquet de matchs avant d’arriver à quelque chose.
Melvyn Richardson : Dix buts, c’est peut-être un record, oui… C’était un match compliqué face à une équipe du Monténégro assez rugueuse, en plus dans un nouvel environnement qu’on ne connait pas trop. Mais on a su rester appliqué, ça nous a mis en confiance en attaque. A la mi-temps, on s’est parlé dans les vestiaires pour régler les quelques détails qui n’allaient pas. On a réussi, ce soir, à limiter au mieux les petits temps faibles. Après, personnellement, le dernier pénalty, ça me laisse un tout petit gout d’inachevé. Peut-être que c’est un bel arrêt, peut-être que je le tire mal, je ne sais pas…
Statistiques :
France – Monténégro : 35-24 (16-13)
Cracovie, Tauron Arena, 2411 spectateurs
Arbitres : M. Kurtagic, M. Wetterwik (SUE)
France :
Entraineur : Guillaume Gille
Gardiens : Gérard (15 arrêts / 33 tirs dont 3/4 pén), Desbonnet (3 arrêts / 9 tirs dont 1/1 pén); Lenne (3/3), Rémili (2/5), Lagarde, Prandi (2/4), Richardson (10/13 dont 4/5 pén), Tournat (1/1), N. Karabatic (2/4), Mahé (3/6 dont 1/1 pén),Grébille (1/1), L. Karabatic, Fabregas (3/7), Porte (1/1), Nahi (3/4), Briet (3/5), Desbonnet (1/1)
Exclusions temporaires : Prandi (34’), Rémili (42’), Nahi (43’)
Monténégro :
Entraineur : Zoran Roganovic
Gardiens : Matovic (5 arrêts / 13 tirs dont 1/2 pén), Simic (6 arrêts / 31 tirs 0/4 pén); Bakic (3/4), M. Vujovic (0/4 dont 0/2 pén), Lazovic (2/2), Cepic (1/4), Corsovic (1/1), B. Vujovic (3/10), Radovic (3/5 dont 1/2 pén), Kaludjerovic, S. Vujovic (0/2), Sevaljevic (0/2 dont 0/1 pén), Bozovic (6/10), Lasica (1/1), Vujacic (1/1), Andjelic (3/3)
Exclusions temporaires : Lazovic (19’), S. Vujovic (34’), Vujacic (41’), Cepic (45’)
LA SÉLECTION DE 18 JOUEURS
Gardiens : Charles BOLZINGER (Montpellier HB) – Rémi DESBONNET (Montpellier HB) – Vincent GÉRARD (Saint Raphaël Var HB)
Ailiers gauches : Mathieu GREBILLE (Paris SG HB) – Dylan NAHI (PGE VIVE Kielce)
Arrières gauches : Thibaud BRIET (HBC Nantes) – Nikola KARABATIC (Paris SG HB) – Romain LAGARDE (Pauc) – Élohim PRANDI (Paris SG HB)
Demi-centres : Kentin MAHÉ (Veszprèm) – Nedim REMILI (PGE VIVE Kielce)
Pivots : Ludovic FABREGAS (FC Barcelone) – Luka KARABATIC (Paris SG HB) (cap) – Nicolas TOURNAT (PGE VIVE Kielce)
Arrières droits : Dika MEM (FC Barcelone) – Melvyn RICHARDSON (FC Barcelone)
Ailiers droits : Yanis LENNE (Montpellier HB) – Valentin PORTE (Montpellier HB)
LE STAFF :
Entraîneur : Guillaume GILLE
Entraîneur-adjoint : Érick MATHÉ
Entraîneur gardiens : Jean-Luc KIEFFER
Préparateur physique : Olivier MAURELLI
Analyste vidéo : Vincent GRIVEAU
Médecin : Emmanuel BIDET
Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER, Jean-Christophe MABIRE et Jacques MIQUEL
Manager de la filière masculine : Emmanuelle MOUSSET
Relation médias & communication : Hubert GUÉRIAU
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Bertrand GILLE
MONDIAL IHF 2023 (POLOGNE ET SUÈDE) : 11 au 29 janvier
Tour principal à Cracovie (groupe I) : 18 au 22 janvier
Mercredi 18 janvier : France – Monténégro : 35-24 (16-13)
Vendredi 20 janvier à 18h00 : Iran – France, en direct sur beIN SPORTS 1
Dimanche 22 janvier à 21h00 : Espagne – France, en direct sur beIN SPORTS 1 et sur TMC
Classement : 1/ France et Espagne 6 pts 3/ Slovénie 4 pts 4/ Monténégro 2 pts 5/ Pologne et Iran 0 pt
Les équipes classées 1er et 2e seront qualifiées pour les quarts de finale.
Groupe II à Göteborg : 1/ Suède et Portugal 4 pts 3/ Islande et Hongrie 2 pts 5/ Brésil et Cap Vert 0 pt
Groupe III à Katowice : 1/ Norvège et Allemagne 4 pts 3/ Serbie et Pays-Bas 5/ Argentine et Qatar 0 pt
Groupe IV à Malmo : 1/ Danemark et Égypte 4 pts 3/ Croatie et Bahreïn 5/ Belgique et USA 0 pt
Quarts de finale : 25 janvier
Gdansk : 1er groupe I – 2e du groupe III
Stockholm : 1er groupe II – 2e du groupe IV
Gdansk : 1er groupe III – 2e du groupe I
Stockholm : 1er groupe IV – 2e du groupe II
Demi-finales : 27 janvier – Gdansk et à Stockholm
Places 3-4 et finale : 29 janvier à Stockholm
Tour préliminaire à Katowice :
Mercredi 11 janvier : France – Pologne : 26-24 (14-13)
Samedi 14 janvier : France – Arabie-Saoudite : 41-23 (24-14)
Lundi 16 janvier : Slovénie – France : 31-35 (14-16)
Groupe II à Göteborg : 1/ Suède et Portugal 4 pts 3/ Islande et Hongrie 2 pts 5/ Brésil et Cap Vert 0 pt
Groupe III à Katowice : à venir
Groupe IV à Malmo : à venir
Quarts de finale : 25 janvier
Gdansk : 1er groupe I – 2e du groupe III
Stockholm : 1er groupe II – 2e du groupe IV
Gdansk : 1er groupe III – 2e du groupe I
Stockholm : 1er groupe IV – 2e du groupe II
Demi-finales : 27 janvier – Gdansk et à Stockholm
Places 3-4 et finale : 29 janvier à Stockholm
L’équation du tour préliminaire est simple : quatre équipes seront en lice dans chacun des huit groupes avec trois qualifiés pour le tour principal qui rassemblera 24 formations réparties dans quatre groupes. Les Bleus viseront bien évidemment l’un des trois billets pour le tour principal et, si possible, avec le maximum de points, avant de croiser avec les trois nations qualifiées de la poule A. L’écrémage sera plus important car seulement deux équipes rallieront le tableau final, au stade des quarts de finale.