Dans la lignée de leur cursus chaotique depuis trois ans, les Bleus de la génération 2002-2003 n’ont pas participé à la phase finale du championnat du monde. Ils ont échoué pour un but dès le premier soir face à la Croatie, en dépit aussi d’une belle résistance au futur champion et hôte allemand, lors du tour principal. Finalement 11e, ils ont lutté jusqu’au bout en dépit des regrets.

Loin de la ferveur locale qui a conduit les jeunes allemands au sacre mondial ce dimanche, l’équipe de France U21 avait déjà regagné ses pénates depuis vendredi. Après un ultime revers contre les champions d’Europe espagnols (36-42) presque dans l’anonymat. Depuis le premier match perdu contre la Croatie (26-27), la compétition n’avait pas pris la tournure escomptée pour les garçons de Yohann Delattre. « J’ai quand même la sensation que ce cycle U20-21 se résume à deux rencontres face à la Croatie : celle de l’Euro remportée dès le début et qui nous ouvre les portes du tour principal l’été dernier, et celle de l’ouverture du championnat du monde, perdue, qui nous ferme cette fois la route des quarts de finale. C’est très factuelle et primaire comme analyse, mais en forme de réalité, car on savait très bien que ce premier match nous mettait en situation favorable ou défavorable pour la suite de la compétition. Nous avons traîné ce résultat initial durant tout le parcours en Allemagne. Alors que nous avons la balle pour égaliser et qu’un match nul aurait suffi finalement. » De quoi aviver les regrets et attiser la frustration au retour de cette échéance germanique.

Une défense trop friable
Mais pour exister au mieux dans ce Mondial, la France devait renouveler à minima sa performance continentale. Il n’en a rien été. Mais si tout ne fût pas à jeter, loin de là. « Nous avons témoigné de choses intéressantes offensivement et l’on finit 3e attaque de ce championnat du monde. Ce n’est pas anodin. Notre jeu sur grand-espace a été de qualité, même si nous n’avons pas monté suffisamment de ballons contre la Croatie notamment. Nous sommes donc dans les clous sur ce domaine, et c’est vraiment dans l’acte défensif que nous avons pêché, avec la 17e défense du tournoi. Alors que c’était notre point fort un an plus tôt au Portugal. »

L’entraîneur qui n’oublie pas par ailleurs de pointer les fautes techniques accumulées. « Elles nous ont fortement pénalisés à des moments où l’on pouvait faire le break. » Comme lors des premiers actes face à la Croatie, l’Allemagne ou l’Espagne, les trois défaites concédées au cours de ce Mondial sur sept matchs disputés. Tous ces petits détails qui font les grandes différences au final. « Nous n’avons certainement pas assez insisté sur la défense durant notre préparation, et faute d’étagée, notre version alignée a manqué d’assurance. »
La France n’a donc pas décollé d’un ventre mou qui colle à la peau de Baptiste Clay et compagnie. En dépit des efforts de Mattéo Fadhuile-Crépy, l’un des rares à avoir élever son niveau de jeu aux côtés des ailiers. « Ce qui est certain c’est que cette génération est plutôt située entre la 6e et la 10e place de la hiérarchie. Même si dans le haut niveau, la plupart des matchs se joue sur des détails, à un ou deux ballons près. Nous avons trop manqué de régularité pour faire mieux. C’est aussi lié à la génération dans ses compétences et son réservoir. On le savait en amont. Nous n’avons pas réussi à bonifier le résultat de l’Euro au gré des différentes circonstances. » Une déception forcément et la sensation qu’il y avait moyen de faire mieux. Ce ne fût pas le cas. Et après un été consacré à récupérer et analyser, il sera temps de repartir de l’avant. Avec une génération suivante également dans le doute mais avec l’esprit de reconquête. Une double bonne raison de remettre le bleu de chauffe et grignoter rapidement des places. Rendez-vous l’année prochaine !

pROGRAMME ET RÉSULTATS

Stage à Serris : du 10 au 12 octobre 2022
Tournoi à Budapest en Hongrie : du 12 au 16 octobre 2022
Vendredi 14 octobre, demi-finales : Hongrie – Danemark  27-29 (15-12) puis France – Norvège 31-28 (17-13)
Samedi 15 octobre : matchs pour la 3e place : Hongrie – Norvège 32-23 (16-8) ; finale : Danemark – France 28-26 (18-14)

Stage à Hanovre en Allemagne : du 2 au 5 janvier 2023
Tournoi des 4 Nations à Hanovre (ALL) : du 5 au 8 janvier 2023
Vendredi 6 janvier, Hildesheim (ALL) : France – Espagne 32-35 (15-16)
Samedi 7 janvier, Vinnhorst (ALL) : Portugal – France 34-26 (13-12)
Dimanche 8 janvier, Hanovre : Allemagne – France 35-23 (16-13)

Stage à Amiens (80) : du 7 au 12 mars
Vendredi 10 mars, Abbeville : France – Islande 24-33 (12-16)
Samedi 11 mars, Amiens : France – Islande 33-32 (15-18)

Stage à la Maison du handball : du 23 au 26 avril       
Tournoi TIBY à Serris (77) : du 26 au 30 avril
Jeudi 27 avril, Serris : demi-finales :  France – Tunisie 33-27 (16-11) ; Hongrie – Serbie 33-32 (22-18)
Samedi 29 avril, Serris : finale : France – Hongrie 34-40 (21-21) ; match pour la 3e place : Serbie – Tunisie 32-27 (16-12)
Classement final : 1- Hongrie, 2- France, 3- Serbie, 4- Tunisie

Stage à la Maison du handball : du 8 au 13 juin

Matchs en Hongrie : du 15 au 18 juin
Vendredi 16 juin : Hongrie – France 36-30 (17-13)
Samedi 17 juin : 
Hongrie – 
France 29-26 (14-14)

Dimanche 18 juin : transfert vers l’Allemagne
Mondial U21M en Grèce et en Allemagne : 20 juin au 2 juillet

Tirage au sort 
Groupe A (Magdebourg) : France – Pologne – Croatie – USA 
Groupe B (Magdebourg) : Algérie – Allemagne – Tunisie – Libye
Groupe C (Hanovre) : Portugal – Brésil – Koweït – Costa Rica
Groupe D (Hanovre) : Espagne – Iles Féroé – Japon – Angola
Groupe E (Athènes) : Hongrie – Danemark – Argentine – Norvège
Groupe F (Athènes) : Suède – Slovénie – Bahreïn – Groenland
Groupe G (Athènes) : Serbie – Islande – Chili – Maroc
Groupe H (Athènes) : Égypte – Grèce – Cuba – Arabie Saoudite

mondial 2023

tour préliminaire GETEC Arena de Magdebourg (ALL) 
Mardi 20 juin : France – Croatie 26-27 (11-13) ; Pologne – USA 47-22 (25-11)
Jeudi 22 : USA – France 17-45 (6-24) ; Pologne – Croatie 30-30 (15-13)
Vendredi 23 : France – Pologne 37-33 (20-19) ; Croatie – USA 48-23 (22-10)
Classement : 1- Croatie 5, 2- France 4, 3- Pologne 3, 4- USA 0
tour principal Max-Schmeling Halle de Berlin (ALL)
Dimanche 25 : Allemagne – France 30-29 (17-16) ; Croatie – Tunisie 36-23 
Lundi 26 : France – Tunisie 42-31 (19-13) ; Allemagne – Croatie 31-29
Classement : 1- Allemagne 6, 2- Croatie 4, 3- France 2, 4- Tunisie 0
Matchs de placement Max-Schmeling Halle de Berlin (ALL)
Mercredi 28 : France – Brésil 35-21 (17-9)
Jeudi 29 : France – Espagne 36-42 (18-19)
phase finale Max-Schmeling Halle de Berlin (ALL)
Quarts de finale : Allemagne – Danemark 31-26 ; Iles Féroé – Serbie 27-30 ; Hongrie – Croatie 28-23 ; Islande – Portugal 32-28
Demi-finales : Allemagne – Serbie 40-30 ; Hongrie – Islande 37-30
Match pour la 3e place : Serbie – Islande 23-27
Finale : Allemagne – Hongrie 30-23

LA SÉLECTION

Gardiens : Quentin HULOT (Strasbourg Schiltigheim Alsace, né le 19/09/2002) ; Léo VILLAIN (Paris SG, 06/11/02) ; Kalim ZAHAF (JS Cherbourg Manche, 30/06/02)
Ailiers gauches : Auguste LONGERINAS (Ivry, 03/04/03) ; Guéric VINCENT (USAM Nîmes Gard, 18/08/02)
Arrière : Thibault CHEVALIER (Massy Essonne, 15/04/02)
Arrières gauches : Doran ENGUELEGUELE (Dunkerque Grand Littoral, 10/05/03) ; Maxime DISCAMP (Toulouse, 03/07/03) ; Wallem-Konrad PELEKA (Paris SG, 18/01/02)
Demi-centres : Baptiste CLAY (Paris SG, 14/08/02) ; Mattéo FADHUILE-CREPY (Tremblay-en-France, 14/05/02, aussi arrière gauche
Pivots : Imanol CARRERE (Ivry, 21/04/03) ; Gautier LOREDON (Paris SG, 15/10/02) ; Sacha MANTZ (Chambéry Savoie, 19/06/02)
Arrières droits : Alexis BERTHIER (Montpellier, 12/03/02) ; Hugo PIMENTA (Sélestat Alsace, 03/05/03)
Ailiers droits : Valentin BZDYNGA (Paris SG, 19/07/02) ; Oreste VESCOVO (Riihimaen Cocks FIN, 04/01/03)

LE STAFF : Entraîneur : Yohan DELATTRE / Adjoints : Arnaud PARISY – Mirko PERISIC – Yohann PLOQUIN (gardiens) / Préparateur physique : Barthélémy BONNEAU / Médecin : Frédérique BARTHELEMY / Kinésithérapeutes : Nicolas FOUCHER et Denis DELANAUD / Chef de délégation : Philippe BOUTHEMY