Dimanche soir, pour la dernière sortie de l’équipe de France avant de s’envoler pour la Norvège et le championnat du monde, la gardienne Laura Glauser s’est particulièrement mise en évidence. Dix arrêts, dont un pénalty, sur dix-sept tirs adverses, pour une large victoire des Bleues face à la Corée du Sud (33-19). A n’en pas douter, après avoir raté le championnat d’Europe 2022, celle qui garde à l’année les cages du Rapid Bucarest est de retour en grande forme.
Laura, comment analyser cette victoire de l’équipe de France face à la Corée du Sud ?
Le mot d’ordre était de mettre beaucoup d’agressivité des deux côtés du terrain, c’est ce qu’on s’était dit dans le vestiaire. Face à une telle équipe avec un jeu atypique, il ne faut pas les laisser s’installer, et ça tombe bien, la défense, c’est notre base. On a pris beaucoup de plaisir à jouer ensemble, à défendre ensemble, à faire les choses collectivement, et c’est très important qu’on soit vraiment un groupe avant le début de la compétition.
Une telle performance est-elle de nature à te rassurer sur ta présence sur la feuille de match pour commencer le championnat du monde ?
Franchement, on verra. Mon mot d’ordre, désormais, c’est de profiter du moment présent, de faire le maximum sur le terrain pour aider les copines, et ce qui arrivera, arrivera. On va continuer à bosser, moi la première, et si je suis sur le terrain jeudi soir, je serais super heureuse. Mais je ne veux pas me prendre la tête avec des choses que je ne maitrise pas.
Comment envisages-tu ce championnat du monde, qualificatif pour des Jeux Olympiques où la France a déjà une place assurée ?
Un Mondial avant des Jeux, c’est toujours spécial. Pour moi, ça a presque la même saveur que les Jeux. Les équipes se battent toutes pour avoir le meilleur classement possible alors que nous, les Jeux, on y est déjà. Après, ce n’est pas dans nos gênes d’arriver sereines, mais je sens qu’on est prêtes. Il y aura bien quelques petits ajustements à faire d’ici jeudi, mais je dirais quand même qu’on est dans les bons temps de passage.
Alors comment gérer ce statut particulier qu’aura l’équipe de France pendant ce championnat du monde ?
C’est un autre stress, pas celui de se qualifier mais celui de bien performer. Il faut se souvenir de ce qu’il s’est passé aux championnats du monde pré-Jeux précédents, mais pas non plus en faire une fixette. C’est assez Français de vouloir toujours raviver les mauvais souvenirs, mais on a assez de pression comme ça. On doit rester dans notre bulle, penser à notre handball et à nos objectifs. Il y a de la qualité dans cette équipe, il y a tout pour performer.