Après deux rencontres face à la Norvège à Pau (22-34 et 25-19), les filles de l’équipe de France se sont largement imposées ce soir face à l’Angola (33-20). La rencontre à Cesson-Rennes constituait le dernier test en conditions réelles pour les filles d’Olivier Krumbholz, qui rentreront au village olympique en début de semaine prochaine. Avant d’entamer leur quête du titre olympique, dont elles sont tenantes du titre, le 25 juillet face à la Hongrie (19h).

Le sept de départ : Victimes de béquilles lors de la première manche contre la Norvège, Chloé Valentini et Orlane Kanor sont forfaits pour cette rencontre tout comme Pauletta Foppa. Olivier Krumbholz fait le choix de lancer Laura Glauser dans la cage, Estelle Nze Minko, Tamara Horacek et Laura Flippes sur la base arrière. Coralie Lassource est titulaire sur l’aile gauche, Alicia Toublanc à droite tandis que Sarah Bouktit occupera le poste de pivot.

Un changement de défense bénéfique

Après une totale communion avec le public breton de la Glaz Arena de Cesson-Sévigné, l’équipe de France féminine, dans sa tunique bleue, donne le coup d’envoi. Si la France rate sa première attaque avec la pivot Sarah Bouktit qui bute sur Marta Alberto, l’Angola règle directement la mire grâce à Juliana Machado (0-1, 1′). Quelques secondes plus tard, la capitaine des Bleues Estelle Nze Minko lui rend la pareille pour ouvrir le compteur des Françaises (1-1, 2′). Grâce à de trop nombreuses approximations au sein de l’attaque tricolore, l’Angola s’échappe en premier dans cette partie en infligeant un 3-0 en cinq minutes aux partenaires de la demi-centre Tamara Horacek  (4-4, 8′ puis 4-7, 13’). Grace Zaadi permet à la France de stopper l’hémorragie grâce à un superbe tir à la hanche (5-7, 14′). Après avoir subi les nombreux assauts de l’Angola, l’équipe de France décide de changer son secteur défensif, passant d’une défense 0-6 à une défense 1-5. Un choix pour le moins payant puisque les Bleues reviennent instantanément dans la partie. C’est d’ailleurs Méline Nocandy qui permet aux Bleues de recoller (9-9, 19′). Avec l’appui de ses supporters, la France enclenche la seconde. Notamment en défense où les Bleus enchaînent les bonnes séquences défensives pour gratter des ballons de relance. Suite à un arrêt de Laura Glauser, la gardienne tricolore expédie la balle de l’autre côté du terrain pour trouver Léna Grandveau. Cette dernière crucifie la gardienne adverse afin de donner pour la première fois de la partie l’avantage aux Bleues (10-9, 21′). Bousculé, l’Angola ne trouve plus les solutions pour contrecarrer les plans des joueuses d’Olivier Krumbholz. Oriane Ongono, Coralie Lassource, Léna Grandveau ou encore Alicia Toublanc sur jet de sept mètres permettent à la France de creuser l’écart (14-9, 24′). Métamorphosées en défense, les Françaises basculent avec un confortable matelas d’avance à la pause (17-10, MT). Seule ombre au tableau, à la pause, la sortie sur blessure de Méline Nocandy après un tête contre tête avec une joueuse adverse (22′).

Hatadou Sako en état de grâce

C’est donc sans Méline Nocandy mais avec Hatadou Sako dans les cages, que les Bleues reviennent sur le terrain pour disputer le deuxième acte de cet ultime rencontre de préparation avec les Jeux de Paris. Avec onze arrêts en trente minutes, Hatadou Sako a fait vivre un véritable calvaire aux attaquantes angolaises. Et ce, dès le début de la première période où la portière tricolore a multiplié les parades. Avec une défense 1-5 de plus en plus séduisante, les Bleues grattent de nombreux ballons pour les exploiter en contre-attaque. À l’image d’Oriane Ondono qui ne se fait pas prier pour accentuer l’avance des Bleues (22-13, 42′). Pour le plus grand bonheur des quelques 3700 spectateurs de la Glaz Arena. A cet instant, les joueuses d’Olivier Krumbholz sont en total maitrise. Autant en attaque qu’en défense. Remuante sur le poste de pivot, Sarah Bouktit permet à la France de compter dix unités d’avance pour la première fois de la rencontre (23-13, 43′). Tel un rouleau compresseur, les partenaires d’Estelle Nze Minko vont comptabiliser jusqu’à treize unités d’avance au cœur de la deuxième période (27-14, 47′). En gestion, les Bleues parachèvent leur succès avec une ultime réalisation de Léna Grandveau (33-20, FM). Mal parties en début de match, les Tricolores ont su inverser la tendance pour s’imposer facilement face à l’Angola. Une équipe africaine que les Françaises retrouveront le 1er août prochain à l’occasion de leur avant-dernier match de poule des Jeux olympiques.

Statistiques

France – Angola : 33 – 20 (17-10)
Glaz Arena de Cesson-Sévigné –  3700 spectateurs
Arbitres : Mrs Y. Belkiri et S. Ali Hamidi (ALG)


France 
Entraîneur :
Olivier Krumbholz
Gardiennes : Glauser (6 arrêts / 16 tirs dont 0/1 sur pen.) – Sako (11 arrêts / 21 tirs dont 0/1 sur pen.) – Darleux
Nocandy (1 but / 1 tir), Toublanc (7/9), C. Lassource (1/2), Zaadi (2/4), Flippes (2/2), Horacek (2/5), D. Lassource (0/1), Nze Minko (cap., 4/4), Ondono (4/4), Granier (5/6), Bouktit (3/5), Grandveau (2/2).
Exclusions temporaires : Zaadi, Horacek, Nze Minko, Ondono, Bouktit.


Angola :

Entraineur : Carlos Viver Arza (ESP)

Gardiennes : Alberto (3 arrêts / 19 tirs dont 0/1 sur pen.), Almeida (0/1), E. Paulo (3 arrêts / 16 tirs).

Martines (1 but / 3 tirs), Machado (2/3), Do Rosario (3/4), H. Paulo (2/6), Dos Santos, Kassoma (0/1), Quizelete (1/3), Fonseca (1/4), Gabriel (1/4), Pascoal (1/3), Pegado (7/12), Carlos (1/5).

Exclusions temporaires :

DÉCLARATIONS

Olivier Krumbholz : On a fait un bon match. Le début a été difficile avec des joueuses angolaises qui ont du bras et qui vont vite. Le changement de défense leur a fait beaucoup de mal. Autant, elles étaient assez à l’aise pour attaquer la 0-6, mais elles ont été très perturbées pour attaquer la défense 1-5. Que ce soit avec Estelle devant ou encore Méline qui est de plus en plus performante dans ce secteur. C’est dommage qu’elle n’ait pas pu faire plus, car elle a été obligée de sortir. On a fait un match sérieux comme on voulait le faire. On voulait dominer dans le jeu tout terrain. On a mis beaucoup de buts dans le jeu sur tout terrain. Le petit point noir, c’est qu’il y a eu beaucoup de pertes de balles. C’est dommage. On s’est un peu précipité sur certains ballons. On peut faire mieux en attaque, mais on est perturbé par toutes les absences de joueuses majeures. C’est un score fleuve, mais on leur a montré que même si on prend des buts, on est capable d’en remettre un très vite derrière et ça leur a fait mal à la tête. Concernant Méline, elles se sont cognées tête contre tête, donc il n’y a pas de raisons de reprendre un risque en la faisant rejouer. Mais ça devrait aller, je ne pense pas que ça soit une commotion. On essaye de maintenir un rythme d’enfer. On laisse beaucoup d’énergie en défense, c’est notre façon de faire.

Estelle Nze Minko : Je pense que c’était plutôt bien. Enfin, je pense que j’abuse un peu. On a été en difficulté au début du match, mais on a fait ce qu’il fallait pour inverser la tendance après ce premier quart d’heure difficile. Ensuite, on a aussi le privilège d’avoir plusieurs dispositifs défensifs qui nous permettent de nous relancer lorsque l’on est en difficulté. Et ce soir, ça s’est vu avec cette défense 1-5 qui nous a fait beaucoup de bien. 

Hatadou Sako : Je me suis très bien senti. J’ai bien été aidé par ma défense. J’ai senti en première mi-temps que l’on avait mis du temps à démarrer. Une fois que la machine a été lancée, j’ai senti qu’on avait un regain de confiance et que les connexions se sont faites. Je me suis dit qu’en deuxième mi-temps, j’avais juste à me fondre dans la masse. J’avais à cœur de faire un bon dernier match de préparation avant les Jeux pour recharger un maximum la confiance. Ça a été un bon match collectif et je suis contente du résultat de ce soir. 

Alicia Toublanc : On a fait une belle prestation. On a été solide en défense, notamment en fin de première période et début de deuxième mi-temps. On a été collective et dans les buts, il y a eu beaucoup d’arrêts. Derrière, on arrive à se projeter et à marquer des buts sur grand espace qui permettent de créer cet écart-là. Même si les matchs de prépa sont finis, il nous reste encore une semaine de travail avant les Jeux.

LA LISTE de 17 joueuses

Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Laura GLAUSER (CSM Bucarest) – Hatadou SAKO (Metz Handball)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball)
Arrières gauches : Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE MINKO (c) (Gyor Audi ETO KC)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Neptunes de Nantes) – Méline NOCANDY (Paris 92) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)
Arrières droites : Laura FLIPPES (CSM Bucarest) – Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes)
Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne Handball)

LE PROGRAMME de la préparation olympique

Du 12 juin au 2 juillet : Rassemblement à Capbreton

* Jeudi 4 juillet à 19h30 à Pau (Palais des Sports) : France -Norvège 22-34 (11-15)

* Samedi 6 juillet à 18h15 à Pau (Palais des Sports) : France -Norvège 25-19 (12-11)

Du 11 au 18 juillet : Rassemblement à Rennes

* Samedi 13 juillet à 21h10 à Cesson-Rennes (Glaz Arena) : France – Angola (33-20)

Du 18 au 20 juillet : Rassemblement à la Maison du Handball à Créteil

Lundi 22 juillet : Match de familiarisation – Aréna Paris Sud 6 : France – Norvège (seulement ouvert aux médias).

PRogramme olympique

Tour préliminaire à l’Arena Paris Sud

* Jeudi 25 juillet à 19h : Hongrie vs. France

* Dimanche 28 juillet à 21h : France vs. Pays-Bas

* Mardi 30 juillet à 19h : France vs. Brésil

* Jeudi 1er août à 16h : Angola vs. France

* Samedi 3 août à 11h : Espagne vs. France

Si la France est qualifiée :

* Mardi 6 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : Quart de finale (horaire à déterminer)

* Jeudi 8 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : Demi-finale (horaire à déterminer)

* Samedi 10 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : Finale (horaire à déterminer)