En s’imposant ce dimanche après-midi face à la Hongrie (24-20), l’équipe de France a décroché son billet pour les quarts de finale. Les Bleus terminent 4e du groupe B et seront ainsi opposés à l’Allemagne, 1e du groupe A. Un match à suivre mercredi à 13h30, depuis le Stade Pierre Mauroy de Lille, en direct sur France Télévisions et sur Eurosport.

Yanis Lenne ne figure plus dans le groupe. Il a regagné son domicile et entamera sous huitaine un protocole de soins avec son club (Montpellier HB) pour soigner sa grave entorse de la cheville droite.

Ultime match du tour préliminaire, les deux équipes abattent leur dernière carte pour rallier Lille et disputer les quarts de finale. Après un début très poussif (défaites face au Danemark et à la Norvège), les Bleus ont obtenu un match nul face à l’Égypte avant de battre l’Argentine. Les Magyars comptent une seule victoire, face aux Sud-Américains.

Voici l’équipe de départ : Vincent Gérard, Hugo Descat, Élohim Prandi, Ludovic Fabregas, Karl Konan (avec Nedim Remili), Dika Mem et Valentin Porte débutent ce 5e et dernier match du tour préliminaire.

Vincent Gérard Masterchef

Après 3 minutes de jeu, le score est toujours nul. Vincent Gérard a stoppé les tirs de Richard Bodo et de Mate Lekai avant qu’Elohim Prandi n’ouvre la marque, sur un service de Nedim Remili (1-0, 5e). La défense tricolore bloque les offensives magyares. Dika Mem obtient un jet de 7m marqué par Hugo Descat. Bendeguz Boka ouvre le compteur hongrois, à la 7e minute, sur jet de 7m. Servi par Dika Mem, Élohim Prandi s’élance et place son ballon dans le coin droit de Kristof Palasics. À la 9e minute, Bence Imre inscrit, depuis l’aile droite, le premier but dans le jeu. Élohim Prandi marque à nouveau puis perfore ensuite la défense magyare pour obtenir un jet de 7m : Hugo Descat donne un avantage de 3 buts aux Bleus (5-2, 11e) puis Dika Mem plante une fléchette dans la lucarne (6-2, 12e). La défense tricolore réalise un travail de haut vol : les arrières n’ont pas trouvé la faille après 13 minutes de jeu. En conséquence, Jose Rodriguez pose un premier temps-mort. Le massif pivot Bence Banhidi marque sur un service de Richard Bodo. Le 5e arrêt (sur 8 tirs) de Vincent Gérard est bonifié par le premier but, à l’aile de Hugo Descat (7-3, 17e). Et de 6 pour le gardien des Bleus mais l’attaque tricolore est encore perfectible pour creuser un peu plus l’écart.

Melvyn Richardson est entrée au relai de Valentin Porte puis Aymeric Minne entre en position de demi-centre tandis que Luka Karabatic remplace Ludovic Fabregas. 8-4 pour les Bleus après le premier but de Nedim Remili dans cette partie disputée sous haute tension. Zoltan Szita trouve la faille pour ramener son équipe à-3. Aymeric Minne, remplaçant ai début du tournoi, marque le 9e but des Bleus. Nikola Karabatic a effectué son entrée : il prête aussi main forte à la défense. Karl Konan est le premier joueur exclu de la partie. Les Bleus vont défendre à 5 contre 7 et encaisser deux buts. La Hongrie est revenue à -2, un maigre butin au regard de l’excellent travail défensif depuis 28 minutes. Guillaume Gille rassemble ses hommes pour optimiser la fin de cette 1e période. Les Bleus n’ont plus marqué depuis 6 minutes. Au terme d’une longue séquence de possession, Hugo Descat bat Roland Mikler (11-8, 29e). Ludovic Fabregas est contraint de sortir après un choc, tête contre tête, avec le massif Adrien Sipos. Le score n’évolue plus jusqu’au retour aux vestiaires. Vincent Gérard est le principal artisan de cette 1e mi-temps : il a réalisé 7 arrêts sur 15.

Défense d’entrer

Ludovic Fabregas débute bien la seconde période : plus de peur que de mal pour le soldat de Banyuls. Élohim Prandi réplique à Richard Bodo et l’écart est de+3, après 33 minutes. Melvyn Richardson évolue en position d’arrière droit tandis que Dika Mem est au centre. Nouvel arrêt de Vincent Gérard puis, sur une passe dans le dos d’Élohim Prandi, Hugo Descat plante un 5e but (13-9, 34e). Les Hongrois se rapprochent dangereusement, à -1 (14-13, 38e) car les Bleus ne marquent plus depuis 4 minutes. Élohim Prandi et Dika Mem ajustent la mire mais les Hongrois sont aussi en réussite. 15-14 pour l’équipe de France, après 40 minutes. La salle est en fusion pour soutenir l’équipe de France qui vient de subir l’égalisation, par Bence Imre (16-16, 42e). La Hongrie passe devant par l’intermédiaire de Mate Lekai puis Hugo Descat est exclu pour un tir au visage de Roland Mikler. C’est une séquence délicate pour les Bleus qui sont désormais menés dans ce match décisif. La Hongrie marque encore par Bence Imre et l’équipe de France compte 2 buts de retard (16-18, 45e). Nicolas Tournat a effectué son entrée au cœur de l’attaque hongroise. Élohim Prandi a encore frappé puis un nouvel arrêt de Vincent Gérard permet de viser l’égalisation. Guillaume Gille pose un 2e temps-mort. Après un combat intense, Dika Mem obtient l’égalisation, à la 48e minute. Nicolas Tournat fait de même, après le but de Mate Lekai. Les Bleus opposent une défense remarquable : c’est toute l’arena de Paris sud 6 qui se dresse devant les Magyars. Ils récupèrent encore la balle et c’est Valentin Porte qui remet son équipe devant : 20-19 pour l’équipe de France. Encore une défense exceptionnelle d’engagement et de pugnacité : les Bleus reprennent 2 buts d’avance par Dika Mem puis par Élohim Prandi, après un arrêt de Vincent Gérard. Il reste 5 minutes à jouer et la France dispose de 3 buts d’avance. Nouveau contre de cette défense insatiable. Cette fois, les Bleus ont un pied dans le bus pour Lille. Ludovic Fabregas marque à 6m. +4 pour les champions olympiques en titre. Rémi Desbonnet encaisse un jet de 7m de Bence Imre. 400e but de Nedim Remili qui met ainsi son équipe à +4. 10e arrêt de Vincent Gérard et l’équipe de France doit maintenant bien gérer les 2 dernières minutes. Avec ce succès 24 à 20, les Bleus filent en quarts de finale où ils feront face à l’Allemagne, 1e du groupe A, mercredi à 13h30 à Lille.

DÉCLARATIONs

Guillaume Gille (entraîneur) : C’est un sentiment de joie d’avoir passé cet écueil dans une poule où on était très mal partis. Le fait de redresser la situation, de se retrouver à jouer un match décisif face à une très bonne équipe, c’est ça qui prédomine ce soir. On déménage et on s’en va à Lille pour continuer l’aventure. Au final, quand je regarde les quarts de finale, les 4 matchs qui vont se dérouler là-bas seront des combats incroyables. Je suis content de faire partie de ce nouveau step de la compétition et avec l’impression que les choses avancent, se mettent en place, sans que bien évidemment rien ne soit parfait. Mais qu’est-ce que ça veut dire jouer parfaitement ? La défense a été très solide et elle est la base de notre succès. Quand on voit qu’on arrive à tenir cette équipe de bombardiers à 20 buts, quand je vois aussi les prestations qu’on a fait face à l’Égypte et face à l’Argentine, défensivement, on est en ce moment très solide. Mais c’est aussi une des valeurs sur lesquelles on s’est réfugiés. Parce qu’il y a beaucoup de secteurs, notamment au niveau de l’attaque et sur grand espace, où on ne trouve pas encore le bon rythme.

Valentin Porte : Cette semaine on est descendus bas, et puis on est montés haut, mais tout en oscillant encore un petit peu. Mais voilà, l’objectif est rempli. L’objectif, c’était d’aller à Lille. Maintenant, ça ne sert plus à rien de sortir les calculatrices. C’est une toute nouvelle compétition, c’est une équipe contre une équipe. Il y en a une qui gagne, l’autre qui rentre chez elle. Maintenant, après ce qu’on a vécu là, on a bien souffert, on est passé par beaucoup de choses. Et aller la chercher comme ça, à l’arrache, encore une fois, c’était dur. Aujourd’hui, ce n’était pas beau, un petit match à l’ancienne, comme ça, avec une bonne défense solide. J’espère que ça nous a forgé un petit peu du caractère. C’était un huitième de finale, donc on peut dire qu’on a commencé les matchs couperets.

Pour aider une attaque en difficulté, il faut une grosse défense pour se donner un peu plus d’air en attaque. Depuis trois matchs, c’est ça. C’est sûr car on prend entre 20 et 22 buts. Ça nous laisse la possibilité de perdre un ballon ou deux, de rater un shoot ou deux, et de retrouver la confiance petit à petit. C’est exactement ça, une attaque approximative, mais une défense très solide.

Karl Konan : Dans ce match-là, il y avait des hauts et des bas. On a bien entamé, on a eu un moment creux et on a su se relever. L’important, c’est qu’on a su rester soudés et on a cru en nous et en ce qu’on avait mis en place. Tout le monde l’a respecté jusqu’au bout. Cette semaine a été folle parce que ce sont les Jeux, chez nous. On commence par deux défaites, on a un nul, tout le monde nous enterre assez vite. On a su se relever même quand on était dos au mur. On a remis certaines choses en question et on a su se dire les choses, accepter la critique et c’est ce qui nous permet de faire un tel match ce soir. On a dit les choses ouvertement sur ce qui n’allait pas, sur les systèmes qui ne marchaient pas. Tout n’est pas bien fait, tout n’est pas parfait, mais l’équipe est encore en apprentissage, en train de perfectionner les derniers réglages. Oui, j’avais à cœur depuis ma première sélection de maintenir ce niveau en équipe de France pour la défense. Je suis fier de ce que je produis. C’est une nouvelle compétition parce que tu n’as plus de deuxième chance. Comme on a pu l’avoir en phase de poule, tu perds et tu rentres chez toi. C’est aussi la force de cette équipe. On a trouvé les ressources pour passer.

Aymeric Minne : C’est vraiment beaucoup de fierté d’aller à Lille, parce qu’on avait beaucoup de pression sur ce match et mine de rien, ça n’a pas été facile. On a une grosse défense, et comme on a un peu de mal à marquer en ce moment, cela nous aide beaucoup on a toujours un petit manque de confiance. C’est un cercle vicieux. On n’a pas bien commencé la compétition, on doute, on touche les poteaux, ça ne nous remet pas en confiance, Voilà, on est dans une période de doute offensivement, donc c’est bien que défensivement ça tienne la route. Notre charnière centrale a fait un match énorme. Karl Konan et Ludovic Fabregas ont été monstrueux. La suite à Lille ? On a un peu regardé Allemagne – Slovénie, et on a eu l’impression que deux équipes ne voulaient pas nous jouer.

statistiques

Hongrie – France : 20-24 (8-11)

Paris Sud Arena 6 : 5500 spectateurs

Arbitres : Mads Hansen et Jesper Madsen

Hongrie :

Entraîneur : Jose Rodriguez

Gardiens : Mikler (9 arrêts sur 23 tirs) et Palasics (4 arrêts sur 14 tirs)

Joueurs de champ : Sipos – Boka (1/2) – Ligetvari – Fazekas – Rodriguez (0/1) – Banhidi (1/2) – Szita (4/7) – Ancsin (4/7) – Bodo (1/6) – Ilic (1/2) – Lekai (cap) (2/6) – Imre (6/7)

France :
Entraîneur : Guillaume Gille

Gardiens : Desbonnet (0 arrêt sur 1 tir) – Gérard (11 arrêts sur 30 tirs)

Joueurs de champ : Minne (1/2) – Remili (3/6) – Prandi (7/12) – Richardson (0/2) – Mem (5/9) – Tournat (1/1) – N.Karabatic (0/2) – L.Karabatic (cap) (0/1) – Fabregas (1/1) – Descat (5/6) – Porte (1/1) – Konan
Exclusions : Descat et Porte

LISTE deS 17 joueuRs

Gardiens : Samir BELLAHCENE (THW Kiel)* – Rémi DESBONNET (Montpellier HB) – Vincent GÉRARD (Istres Provence HB)

Ailiers gauches : Hugo DESCAT (Telekom Veszprem) – Dylan NAHI (Industria Kielce)*

Arrières gauches : Nikola KARABATIC (Paris Saint Germain Handball) – Élohim PRANDI (Paris Saint Germain Handball)

Demi-centres : Aymeric MINNE (HBC Nantes) – Nedim REMILI (Telekom Veszprèm)

Pivots : Ludovic FABREGAS (Telekom Veszprèm) – Luka KARABATIC (Cap – Paris Saint Germain Handball) – Karl KONAN (Montpellier HB) – Nicolas TOURNAT (HBC Nantes)

Arrières droits : Dika MEM (FC Barcelone) – Melvyn RICHARDSON (FC Barcelone)

Ailier droit : Valentin PORTE (Montpellier HB)

*Joueurs remplaçants présents au village olympique.

STAFF

Entraîneur : Guillaume GILLE / Entraîneur-adjoint : Érick MATHÉ / Entraîneur gardiens : Jean-Luc KIEFFER / Préparateur physique : Olivier MAURELLI / Analyste vidéo : Vincent GRIVEAU / Médecin : Emmanuel BIDET / Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER, Jean-Christophe MABIRE et Florian PATALAGOÏTY / Manager des équipes de France : Emmanuelle MOUSSET / Communication et relation médias : Hubert GUÉRIAU / Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS / Chef de délégation : Bertrand GILLE / Vidéoman : Fabien DOUILLARD / Photographe : Baptiste FERNANDEZ / Intendant de l’équipe de France masculine : Alexandre MASSINON

résultats et PRogramme

Tableau final au Stade Pierre Mauroy à Villeneuve d’Ascq

Lundi 5 août 2024 : journée de transfert vers Lille

Mercredi 7 août 2024 à 13h30 – quarts de finale : Allemagne – France
09h30 : Espagne – Égypte / 17h30 : Danemark – Suède / 21h30 : Norvège – Slovénie

Vendredi 9 août 2024 : Demi-finales

Dimanche 11 août 2024 : Finales

Tour préliminaire à l’Arena Paris Sud 6

Samedi 27 juillet 2024 à 21h : Danemark – France : 37-29 (18-17)

Lundi 29 juillet 2024 à 19h : France – Norvège : 22-27 (11-16)

Mercredi 31 juillet 2024 à 19h : France – Égypte : 26-26 (11-15)

Vendredi 2 août 2024 à 11h : Argentine – France : 21-28 (8-15)

Dimanche 4 août 2024 à 16h : Hongrie – France : 20-24 (8-11)