Champion d’Europe en janvier dernier, Karl Konan s’affirme comme l’un des joueurs qui compte dans le collectif tricolore. Buteur face au Qatar, il est surtout cantonné aux taches défensives dont il s’acquitte avec efficacité.


Avec le départ des grands anciens, des changements de statut s’opèrent. Comment ressens-tu le fait d’incarner le visage défensif de l’équipe de France ?

Leader défensif en équipe de France n’est pas quelque chose qui est donné. Je l’ai toujours dit : c’est une énorme fierté. Cette place-là a été acquise au fil des stages, petit à petit. Cela s’est fait aussi en raison de la facilité d’intégration que je salue depuis le début. C’est une énorme responsabilité que j’assume entièrement.

Quelle est la force de votre groupe, à la fois sur le terrain et en dehors ?

C’est la polyvalence car on a au moins 5-6 joueurs, si j’ajoute Dylan Nahi, qui peuvent défendre en 3. Même si on ne l’a pas encore fait, on peut aussi jouer avec une défense étagée. Quel que soit celui qui est sur le terrain, il a les capacités à rentrer dans le projet et dans le système.
Dans ce groupe, il ne faut vraiment pas être susceptible car il y a beaucoup de blagues. C’est aussi ce qui fait la force de cette équipe : on a la liberté de tout se dire et de se chambrer avec un petit message « classieux » derrière. C’est cool car il y a une bonne ambiance et on sent vraiment cette jeunesse qui pousse. La symbiose dans le groupe fait vraiment notre force.

Un titre de champion du monde, qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Je n’en ai aucune idée. Je m’efforce de me rapprocher de cette sensation-là en regardant par exemple le documentaire de beIN, en me rapprochant aussi des anciens pour savoir quelle sensation cela fait. Après ces Jeux ratés, ce serait quelque chose de bien parce qu’on aurait réussi à redorer le blason de l’équipe de France. C’est plus dans cet état d’esprit que je me trouve.