À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes et du match de l’équipe de France féminine à Besançon, la Fédération française de handball présente son plan Égalité qui sera déployé tout au long de la nouvelle olympiade. Un plan Égalité qui prendra, outre l’appel à projets Féminisation, la forme d’un parcours d’accompagnement des femmes de l’ensemble du territoire français.
Le 2 mars 2022, le Parlement français votait une loi visant à démocratiser le sport en France. Parmi les articles de loi, l’article 29 vise à instaurer une parité stricte dans les instances dirigeantes que ce soit au sein des fédérations sportives que des organes déconcentrés. Un domaine dans lequel la FFHandball fait office de précurseur puisqu’une parité parfaite est observable au sein du Conseil d’Administration et du Bureau Directeur depuis 2016. Alors que la loi leur laisse jusqu’en 2028 pour atteindre ce quota de 50% dans les institutions dirigeantes des organes déconcentrés, la Fédération française de handball l’a fait dès les élections de 2024.
Dans cette optique d’accompagnement, la FFHandball a lancé le Plan Égalité afin d’inciter les femmes à s’engager dans le handball, et ce, au-delà du statut de joueuse en compétition. Un plan qui s’articule autour de deux axes principaux :
- Faire connaître les possibilités d’accès aux postes à responsabilités pour les femmes,
- Lutter et prévenir les comportements sexistes à l’égard des femmes, qui sont un frein à l’accession à des postes à responsabilités.
Pour répondre à ces enjeux complémentaires, la FFHandball a souhaité mettre en place le collectif « Femmes engagées » qui regroupera les femmes volontaires et actrices du handball de chaque territoire. Chaque groupe de travail en territoire sera composé des deux référentes féminisation des Ligues, deux joueuses, deux entraîneuses, deux dirigeantes et deux arbitres. L’ensemble de ces groupes formera ainsi le collectif Femmes engagées. Un appel à candidature national ouvrira prochainement pour intégrer le parcours d’accompagnement « Femmes engagées ». Il a été pensé pour assurer un suivi qualitatif et durable pour les participantes, et s’articulera à la fois en présentiel et en distanciel. Dans un premier temps, des visites en territoire sont prévues jusqu’au premier trimestre 2028. Des ateliers avec des professionnelles spécialisées dans le leadership et l’acquisition des savoir-être professionnels des postes à responsabilités dans le handball seront proposés aux participantes. Dans un second temps, des temps d’échange et de suivi de parcours en visioconférence seront également proposés. Ils seront l’occasion pour les participantes d’échanger sur les bonnes pratiques réalisées en territoire, mais aussi pour partager leurs expériences avec le collectif. Ces temps seront essentiels pour fédérer le collectif Égalité.
Le groupe de jeunes dirigeantes et dirigeants s’est retrouvé à la Maison du handball, au mois de février, pour un deuxième temps de travail qui a permis de faire un état des lieux de l’avancement des travaux.
Avant le lancement officiel du parcours d’accompagnement « Femmes engagées » en septembre 2025, deux projets pilotes verront le jour au cours du premier semestre 2025. Ainsi, ce samedi 8 mars, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes et du match de l’équipe de France féminine, un premier temps a été mis en place en collaboration avec la Ligue Bourgogne-Franche-Comté. Les femmes du collectif « Femmes engagées » ont participé à un atelier animé par Nodjialem Myaro, vice-présidente en charge du handball féminin à la FFHandball et Présidente de la Ligue Féminine de handball. Pour Carole Pamphile-Lesalles (bénévole au sein de la Ligue et de l’ESBF), faire partie de ce collectif « permet de représenter les femmes du territoire et de travailler avec un ensemble de profils très diversifiés mais avec la même volonté de faire avancer les choses. »
Dans la continuité de la journée, un colloque Féminisation a été organisé par la Ligue Bourgogne Franche-Comté avec pour thème : « L’engagement féminin : défis et perspectives ». Plus de 120 personnes ont participé à ce temps fort autour de la féminisation.
Le second projet pilote aura lieu à Rouen le 11 mai prochain, en marge du match de l’équipe de France masculine.
DÉCLARATIONS
Béatrice Barbusse, Vice-présidente déléguée de la FFHandball : « Le plan Égalité 2025/2028 va marquer une étape supplémentaire pour la FFHandball dans la mesure où nous allons nous appuyer sur ce qui a été déjà fait mais en allant beaucoup plus loin. Lors de la dernière décennie, on a travaillé autour de la féminisation pour avoir une meilleure représentation des femmes aux différents postes. Aujourd’hui, il faut aller plus loin notamment en terme d’arbitrage et d’encadrement technique. Ce premier projet à Besançon a permis d’entendre des témoignages très émouvants et cela fait du bien de voir toutes ces femmes qui ont décidé d’aller plus loin, de s’ouvrir et d’essayer de transgresser toutes ces barrières. »
Nodjialem Myaro, Vice-présidente en charge du handball féminin et Présidente de la Ligue Féminine de handball : « On a passé une très belle matinée autour de ces femmes engagées qui ont un désir de prendre mieux leur place dans le handball. Ce sont des femmes avec plein d’ambitions et de valeurs. De pouvoir partager ces temps, de se dire les choses, de pouvoir casser la solitude, c’est une force qui va leur permettre de choisir le chemin qu’elles souhaitent prendre. »
Laëtitia Szwed, élue en charge de l’évènementiel et de la féminisation : « Dans le cadre du plan Égalité, nous souhaitions faire ce premier temps à Besançon lors du 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes. Nous avons accueilli 10 femmes qui se sont engagées dans ce projet qui les portera jusqu’en 2028. Nous devons les accompagner, leur montrer qu’elles ont des compétences et qu’elles peuvent apporter encore davantage au handball. C’était une matinée très enrichissante avec une continuité puisque la Ligue Bourgogne Franche-Comté organisait également un Colloque Féminisation. »
Sylvie Pascal-Lagarrigue, DTN adjointe : « Le lancement du Plan Égalité fait suite à un plan de féminisation qui a été mis en place depuis 2014 et maintenant, on vise l’égalité dans tous les secteurs d’activités. Le dispositif « Femmes engagées » va inciter de nouvelles femmes dans tous les territoires à prendre des responsabilités et nous serons là pour les accompagner dans ce parcours. On a vu aujourd’hui à Besançon, une volonté de la part du groupe d’avancer et de partager des expériences. C’est d’une grande richesse pour la Fédération et les territoires. »
Jamila Boulhimsse, Vice-présidente de la Commission Nationale de l’Arbitrage : « L’implication de la Commission Nationale de l’Arbitrage dans ce plan Égalité est essentielle puisqu’au aujourd’hui, on voit qu’il y a un manque assez notable dans le nombre de cadres, de formatrices de l’arbitrage et dans les postes de dirigeantes. Ce plan va nous permettre d’accompagner ces femmes et de les amener à concrétiser leur projet et de ce fait d’enrichir les territoires avec une population qualifiée, formée et féminine au niveau de l’arbitrage. »