Après plusieurs semaines de préparation, et à quelques jours maintenant du départ pour la Chine, les femmes de défis choisies par le staff tricolore se préparent à disputer, à Albertville, un tournoi relevé face à la Roumanie, le Brésil et la Russie.


Le lieu est un havre de quiétude. Lovée au creux des Alpes, à quelques centaines de mètres de la Halle olympique d’Albertville où se tiendront, dès jeudi soir les débats, une charmante bâtisse aux délicieux airs de chalet a vu l’équipe de France prendre ses quartiers en début d’après-midi mercredi. Après quelques jours passés en famille, les joueuses retenues par Olivier Krumbholz se retrouvent pour la dernière fois avant le départ pour Pékin, prévu le 1er juin. Pour le sélectionneur tricolore, le plateau qui s’offre aux Bleues est une belle occasion de travailler mais aussi « de s’évaluer. Voir où on en est par rapport aux meilleures équipes. Six mois se sont écoulés depuis le Mondial.»

Un long semestre au cours duquel les choses ont évolué. Les Bleues ont ainsi vu le retour de Paule Baudouin, l’intronisation – aussi – d’un duo de gauchères sur la ligne arrière. Et depuis ce championnat du monde qui les a vues terminer à la cinquième place, elles se sont remises à l’ouvrage. Alors, ce qu’Olivier attend surtout de ce tournoi savoyard, ce sont de nouvelles réponses. « Nous avons travailler la défense, où l’on pêche encore un peu sur la 6-0, poursuit Krumbholz. Sur le tout terrain, étant donné que nous avons beaucoup couru, on espère voir les résultats. La grande inconnue demeure l’attaque placée ». Sans doute, depuis plusieurs années maintenant, l’écueuil de l’équipe de France. « C’est un problème récurrent. Je l’avais déjà dit après Athènes. Aujourd’hui, nous disposons d’une ligne d’arrières différente. Un dispositif que nous avons stabilisé pour obtenir plus de continuité, de fluidité dans le jeu, reprend le sélectionneur tricolore. Plus de richesse, aussi. Un des objectifs est bien sûr de soulager, de soutenir Sophie (Herbrecht, ndlr) après un Mondial où elle a porté beaucoup de responsabilités sur les épaules. Ce qu’il faut, c’est mieux répartir les responsabilités. Il existe des solutions : aligner deux gauchères, placer Mariama Signaté en demi-centre pour qu’elle exploite le travail des latéraux… »

Des réponses, le sélectionneur en attend aussi de la néo-Havraise Christine Vanparys, vouée à mener la danse bleue à Pékin. « Plus que pour n’importe quelle autre joueuse, ce tournoi est un gros test pour elle, soulève Olivier. Elle progresse de jour en jour. Il faut maintenant qu’elle confirme face à de grandes nations ».

Dans cinq jours, Krumbholz et ses protégées devraient posséder de nouvelles clés. Reste à savoir si la densité du plateau qui les attend dès jeudi soir, ne risque pas – en cas de contre-performance – de malmener les esprits. Krumbholz se veut rassurant : « Je crois que ça ne peut-être que positif. Si on tient le choc, même si on perd face aux Russes par exemple, mais qu’on parvient à leur tenir tête, on partira avec de la confiance. Et si on craque, ce sera le branle-bas de combat. Et une remise en cause pour trouver de nouvelles ressources mentales ».

Premières réponses dès jeudi avec la rencontre face à la Roumanie qui a vu le retour de son ailière star Valentina Elisei-Ardean.