La pathologie
L’activité sportive entraîne une naturelle inflammation de l’organisme, surtout des muscles et des tendons. L’inflammation est un signe de fatigue musculaire et tendineuse, et entraîne une douleur, signe de forte utilisation, à respecter sous peine de blessure et de détérioration de ces organes.
Prescrits par un médecin
Les corticoïdes forment une classe de médicaments très efficaces, utilisés dans de nombreuses maladies. Ils ont aussi de nombreux inconvénients : leur utilisation doit donc être parfaitement maîtrisée par le médecin.
Différentes formes d’utilisation
Suivant la forme, ils peuvent être interdits, tolérés ou libres. Leur interdiction ou leur utilisation sous conditions ne s’applique qu’en compétition ; ils ne sont donc pas recherchés lors d’un contrôle à l’entraînement ou à domicile (sauf demande spéciale.)
1. Les formes locales (crèmes, pommades, gouttes, inhalations) ne sont pas interdites.
2. Les infiltrations locales sont autorisées dès lors que le traitement est justifié et qu’il n’existe pas d’alternative de soins.
3. Les formes générales (comprimés, suppositoires, injections intraveineuses et intramusculaires) sont interdites (classe S9 de la liste des substances et méthodes interdites) sauf en cas d’A.U.T. (Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques1) préalablement acceptée par l’A.F.L.D. (Agence Française de Lutte contre le Dopage).
Les risques pour la santé
Les corticoïdes sont tellement efficaces contre la douleur et l’inflammation que certains sportifs et certains encadrements (techniciens, dirigeants, médicaux) les utilisent pour cacher la douleur, prenant ainsi des risques incontrôlés susceptibles d’entrainer :
– une blessure par non respect de la douleur, et par l’action des corticoïdes qui fragilisent muscles et tendons,
– des complications médicales diverses dues à leur utilisation incontrôlée, la liste des risques comportant plusieurs pages dans les fiches « médicament ».
Les risques de contrôle positif et de sanctions
La prise de corticoïdes peut entraîner un contrôle antidopage positif si le délai d’élimination n’a pas été bien réfléchi entre prise à l’entraînement et contrôle en compétition : de 5 à 12 jours en fonction des molécules utilisées, du poids de l’individu, de ses capacités à éliminer.
Outre que cette utilisation est contraire à l’éthique, outre qu’elle est dangereuse pour l’organisme, elle est un véritable dopage et représente un risque de contrôle positif contre lequel il est très difficile de se défendre.
La sanction disciplinaire en cas de prise non autorisée, est d’un minimum de 2 ans de suspension (Code mondial Antidopage, Règlement disciplinaire de la FFHB.)
(1) Pour plus d’informations, se reporter au site de l’AFLD : www.afld.fr