Dernier épisode de votre série de portraits. Et c’est évidemment Claude Onesta qui est à l’honneur aujourd’hui !


Claude ONESTA, LE GARDIEN DU TEMPLE
De son passé, on aime exploiter son image de rebelle aux idées bien arrêtées. un maître mot domine, très tôt, dans son langage : indépendance. Laquelle s’affranchit dans la liberté d’action et de ton. Ces préceptes-là ne l’ont jamais quitté et il les a, inévitablement, adaptés à sa condition de joueur puis d’entraîneur à Toulouse. L’étiquette très vite a collé au personnage. Un poil dilettante, dit-on, parce qu’il délègue. On interprète évidemment la démarche comme un refus d’assumer seul les responsabilités et les dégâts éventuels. Jusqu’au titre de Champion d’Europe en 2006 -après deux médailles de Bronze aux Mondiaux 2003 et 2005, il a souffert de cette image. Quand on lui reprochait donc de ne pas «exploiter» le potentiel d’une génération dorée, unique et exceptionnelle, il répondait inlassablement qu’elle n’était pas encore arrivée à maturité. Quand on le condamnait pour des choix contestables et incompréhensibles, il ne souhaitait à personne d’avoir, comme lui, à trancher dans la seconde, dans l’urgence.Lire la suite