Une finale de rêve ! L’équipe de France affronte ce dimanche la Norvège pour la quatrième fois en finale d’une compétition majeure. Si les Bleues ont perdu les deux premières (finales des Mondiaux de 1999 et de 2001), elles se sont imposées en finale du Mondial 2017 à Hambourg. Cette finale de l’EHF EURO 2020 devait se tenir à Oslo, dans une salle entièrement acquise aux partenaires de Stine Oftedal, elle se tiendra finalement à huis-clos à Herning. Certes, c’est triste mais pas déprimant pour des Bleues qui apprécieront la neutralité. Rendez-vous à 18h pétantes sur beIN SPORTS et sur TF1 pour suivre cette 8e finale internationale de l’équipe de France féminine.
Clin d’œil à l’histoire
« C’est une très belle finale qui a un côté historique car tout a commencé par un Norvège – France (NDLR : finale du Mondial 99 perdue en prolongations). D’un autre côté on sait que ce sont des matches très difficiles. Les Norvégiennes sont en pleine forme. À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, donc c’est bien d’avoir une finale face aux meilleures », apprécie Olivier Krumbholz. Les Norvégiennes se présentent en finale invaincues et fortes de sept victoires lorsque les Françaises totalisent six succès et un nul, il est vrai face à la Russie. Ce France – Norvège est incontestablement la finale attendue depuis la fin du tour préliminaire où les deux formations ont avancé leurs pions.
Une France peu lisible
Chaque match offre son lot de réflexions et de spéculations sur la façon dont l’équipe de France déploiera ses forces. Elle dispose d’une telle palette de solutions, du poste de gardienne jusqu’à la ligne arrière, qu’elle est difficile à lire et à contrer. Selon qu’Estelle Nze-Minko, Orlane Kanor ou Kalidiatou Niakaté occupe la base arrière gauche ou, de l’autre côté, avec Alexandra Lacrabère et Océane Sercien-Ugolin, voire même Aissatou Kouyaté. Faut-il mettre ici en exergue le talent, l’expérience et la finesse de Grace Zaadi dont le prénom est un hommage permanent à la qualité de ses passes ? En revanche ses tirs sont souvent des missiles si percutants. Enfin, citer les autres taulières, Siraba Dembélé-Pavlovic et Béatrice Edwige épaulées à leur poste par des jeunes pousses redoutables. Selon le type de défense et des joueuses disposées autour de la zone, ce sont des attaques contre l’attaque qui là aussi rendent complexes les parades sur tableau noir.
Créer un désordre collectif
Face à la Norvège, le défi à relever est immense. Il faudra se dépouiller, l’image colle à l’état d’esprit des Bleues, pour empocher une médaille d’or fort convoitée. « Nous serons bien obligés de trouver les solutions pour les mettre en difficulté car lorsqu’elles déroulent, c’est impossible de gagner. La Norvège est légèrement plus favorite car elle plus avancée que nous dans l’exploitation du potentiel, équivalent au nôtre, mais avec des joueuses un peu plus matures. Alors que faire pour rafler la mise ? La clef est toujours dans cette capacité à proposer plusieurs dispositifs défensifs. La base arrière lui offre de multiples solutions, c’est dangereux partout. C’est un désordre collectif qu’il faudra savoir créer. » Et sûrement créer quelque chose de nouveau, quelque chose que seul Olivier Krumbholz aura déniché pour perturber l’équipe de son collègue et ami Thorir Hergheisson. « J’ai ouvert tous les chakras pour trouver quelque chose de dérangeant pour la Norvège, sourit le Lorrain. Le principe est toujours le même : les bloquer sur ce qu’elles ont le plus utilisé sur les autres matches. Car si on les laisse dérouler, ce sera difficile. La botte secrète est toujours liée au talent et au potentiel des joueuses : jouer sur les points avec nos points forts. C’est une équation à deux inconnues ou deux vérités. Alors oui bien sûr on sortira quelque chose mais on aura besoin d’une défense plus classique, avec du volume. » Car si la Norvège a marqué bien plus de buts que la France (232 contre 189), elle n’est pas beaucoup plus efficace (65 contre 63 %). C’est donc bien du côté de leur défense que les Bleues continueront à bâtir leur succès et peut-être à devancer leurs homologues masculins en conservant un titre européen.
HGu
EHF EURO 2020 AU DANEMARK
Phase finale à Herning
20 décembre :
Places 3 & 4 à 15h30 : Croatie – Danemark
Places 1 & 2 à 18h00 : France – Norvège
18 décembre :
Places 5-6 : Russie – Pays-Bas : 33-27 (18-13)
Demi-finales : France – Croatie : 30-19 (15-5) et Norvège – Danemark : 24-27 (10-13)
Tour principal du 10 au 15 décembre :
Groupe I à Herning : 1/ France 9 pts 2/ Danemark 8 pts 3/ Russie 7 pts 4/ Suède 1 pt 5/ Espagne 1 pt 6/ Monténégro 0 pt
Jeudi 10 décembre : France – Espagne : 26-25 (16-10) / Monténégro – Russie : 23-24 (13-13)
Vendredi 11 décembre : France – Russie : 28-28 (16-19) / Danemark – Suède : 24-22 (13-12)
Dimanche 13 décembre : Monténégro – Suède : 31-25 (16-10) / Danemark – Espagne : 34-24 (17-10)
Mardi 15 décembre : France – Suède : 31-25 (14-14) / Danemark – Russie : 30-23 (13-9)
Groupe II à Kolding : 1/ Norvège 10 pts 2/ Croatie 8 pts 3/ Allemagne 4 pts 4/ Pays-Bas 4 pts 5/ Hongrie 2 pts 6/ Roumanie 0 pt
Tour préliminaire du 3 au 8 décembre :
Groupe A à Herning (Dan) : France – Danemark – Monténégro – Slovénie
Vendredi 4 décembre : France – Monténégro : 24-23 (11-12) et Danemark – Slovénie : 30-22 (14-12)
Dimanche 6 décembre : Slovénie – France : 17-27 (6-12) et Monténégro – Danemark : 19-28 (11-13)
Mardi 8 décembre : Monténégro – Slovénie : 26-25 (15-9) et Danemark – France : 20-23 (11-12)
Classement tour préliminaire
Groupe A à Herning (Dan) : 1/ France 6 pts 2/ Danemark 4 pts 3/ Monténégro 2 pts 4/ Slovénie 0 pt
Groupe B à Herning (Dan) : 1/ Russie 6 pts 2/ Suède 3 pts 3/ Espagne 3 pts 4/ République tchèque 0 pt
Groupe C à Kolding (Dan) : 1/ Croatie 6 pts 2/ Hongrie 2 pts 3/ Pays-Bas 2 pts 4/ Serbie 2 pts
Groupe D à Kolding (Dan) : 1/ Norvège 6 pts 2/ Allemagne 3 pts 3/ Roumanie 2 pts 4/ Pologne 1 pt
LE GROUPE DE 16 JOUEUSES : DARLEUX Cléopatre (Brest Bretagne HB) – LEYNAUD Amandine (Györ) – Ailières gauches : DEMBELE-PAVLOVIC Siraba (CSM Bucarest) – VALENTINI (BOUQUET) Chloé (ES Besançon) – Arrières gauches : KANOR Orlane (Metz HB) – NIAKATE Kalidiatou (Brest Bretagne HB) – NZE-MINKO Estelle (Györ) – Pivots : EDWIGE Béatrice (Györ / Hon) – FOPPA Pauletta (Brest Bretagne HB) – Demi-centres : NOCANDY Méline (Metz HB) – ZAADI Grace (Rostov / Rus) – Arrières droites : KOUYATE Aissatou (ES Besançon) – LACRABÈRE Alexandra (Fleury-Loiret) – SERCIEN-UGOLIN Océane (Krim Ljubljana) – Ailières droites : COATANEA Pauline (Brest Bretagne HB) – FLIPPES Laura (Paris 92).
LE GROUPE EST COMPLÉTÉ PAR : DANCETTE Blandine (Nantes AHB) – GLAUSER Laura (Györ) – LASSOURCE Coralie (Brest Bretagne HB) – N’GOUAN Astride (Metz HB) –
LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Préparateur mental : Richard OUVRARD / Assistant : Philippe RAJAU / Relations Media : Diane PROUHET.