Que faisiez-vous le week-end dernier à Cavalaire ?
En effet j’étais présent dans le Var pour encourager l’équipe de France de sport adapté de Handball à l’occasion du championnat d’Europe. Il était organisé par le comité local du Sport adapté sous l’égide de la fédération internationale. J’ai particulièrement suivi trois joueurs qui faisaient partie de l’ESAT-CAT du Val de Lorraine Site que je dirigeais à Liverdun. La France a remporté la médaille de bronze.
Voici huit mois que vous êtes désormais le président de la Ligue du Grand-Est issue des anciennes Ligues d’Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine. Comment se met en place le projet territorial ?
Avec les présidents des Comités, nous écrivons actuellement le projet territorial. Il avance bien et, sincèrement, beaucoup mieux que je ne pouvais l’espérer. Il subsiste cependant quelques difficultés dans la mise en place de certaines de commissions : il faut que les dirigeants intègrent bien le nouveau fonctionnement qui demande plus de réactivité. Nos championnats sont également organisés avec un maillage différent. Enfin, le projet national de la CCA (Commission Centrale d’Arbitrage) est trop ambitieux au regard des moyens attribués.
Le nouveau territoire du Grand-Est avait accueilli en janvier dernier une poule préliminaire du Mondial 2017. Quel est le bilan de cette organisation ?
Nous avons reçu des félicitations de toutes les parties : les équipes, les arbitres et même de la part des médias. Nous avons atteint notre objectif de 70 % de billets vendus et quatre matches ont été disputés à guichets fermés. Sans les équipes de France et d’Allemagne, c’est une performance. Le bilan financier est équilibré et nous avons gravi une marche supplémentaire en termes de notoriété et de reconnaissance. La réception de l’équipe de France féminine face à l’Angola le 29 novembre prochain s’inscrit dans cette dynamique avec une adhésion des partenaires.
La Ligue que vous présidez remettra le couvert avec l’accueil de EHF EURO 2018 à Nancy, un autre défi de taille…
Avec toute notre expérience acquise, nous avons l’ambition de faire mieux encore à Nancy. La métropole du Grand Nancy et la Ville de Nancy sont pleinement investies à nos côtés. En matière d’animation et de promotion notamment. Nous avons participé, pas plus tard que samedi, à la course féminine d’octobre rose (5500 participantes) et nous préparons aussi le défilé, très populaire dans l’Est, de la Saint-Nicolas du 6 décembre prochain. La ligue Grand Est assurera la distribution de plus de 1,5 tonnes de bonbons à l’effigie de l’EHF EURO 2018.
Metz était ville hôte du Mondial 2007 avec un tour principal et la venue de l’équipe de France. Cette fois, c’est la rivale nancéienne qui accueillera les Bleues…
Il faut mettre le Handball là où il y a un potentiel de public. La concurrence, à l’instar d’un derby, stimule les ambitions. Metz HB remplit assez régulièrement les Arènes pour des affiches de LFH ou de Ligue des Champions. Nancy est aussi un secteur où le Handball est très apprécié. La venue de l’équipe de France rétablira un équilibre sur le Territoire. Notre objectif est de faire rêver les jeunes filles et les jeunes Handballeuses. Le club local de Villers-Lès-Nancy avec ses dirigeants très impliqués, s’inscrit exactement dans cette dynamique. Avec ses espaces attenants, le Palais des Sports Jean-Weille est un équipement qui offre de belles perspectives pour les opérations de relations publiques.
Votre équipe était présente à la Maison du Sport Français fin septembre pour la présentation de l’EHF EURO 2022 masculin. Quel est le projet de la Ligue du Grand-Est ?
Nous avons répondu à une sollicitation du président Joël Delplanque qui nous a encouragé à imaginer la candidature de Strasbourg. Nous disposons d’ores et déjà d’un très beau dossier avec une salle du Rhénus qui sera rénovée. Strasbourg, la capitale de l’Europe, possède de l’expérience en matière d’organisation avec notamment l’Eurotournoi. Les collectivités territoriales soutiennent notre candidature et j’ai bon espoir que le département du Bas-Rhin soit bientôt associé. Nous n’oublierons pas Reims dans notre projet territorial puisque les plans d’une salle de 6 à 6500 places sont déposés.
Dans l’hypothèse où la candidature de Strasbourg serait retenue, la présence de l’Allemagne sera fortement souhaitée, non ?
La demande des élus qui soutiennent le dossier est de voir l’équipe de France à Strasbourg ! Il y aura de la concurrence avec seulement quatre sites, voire cinq maximum sur cet EHF EURO 2022 organisé conjointement avec l’Espagne et la Belgique. J’avoue que j’ai eu du mal à digérer l’absence de l’Allemagne à Metz lors du Mondial 2017 : j’espère que dans cette éventualité, le tirage tournera dans le bon sens cette fois.
À une petite heure de route de Metz, Trèves verra l’équipe de France disputer le tour préliminaire du Mondial 2017 en Allemagne (1er au 17 décembre). Quelles actions sont prévues par votre Ligue ?
Étonnamment, c’est compliqué avec Trèves. Nous entretenons d’excellentes relations avec les organisateurs et déjà plusieurs centaines de spectateurs viendront du Grand-Est pour soutenir les Bleues. Mais il est difficile de se procurer des places car l’IHF bloque des quotas (pour les partenaires, les équipes…) et chacun sait qu’elles ne seront pas toutes utilisées. Nous poursuivons les actions de promotion auprès de nos clubs car nous avons bon espoir que la situation se décante.