Après Denis Lathoud, un autre barjot a donc pris les rênes de l‘équipe bourguignonne. « Inconsciemment j’ai peut-être en effet de l’affinité pour cette génération, celle qui a sorti le handball de l’amateurisme. Jackson Richardson est une icône et dès lors où il a fait le choix de devenir entraîneur et je lui ai proposé le poste pour son expérience et ses compétences, rapporte Thierry Desserey, le président du DBH. Je crois en lui et à sa façon de gérer le groupe car c’est humainement quelqu’un de très riche et outre l’aspect technique, je crois que le facteur humain est important pour franchir des paliers. Et si Jack a les mêmes qualités d’entraineur que celles de joueur, alors… » Car avant Nikola Karabatic, il y a eu une immense star élue meilleur joueur du monde en 1995 : Jackson Richardson, demi-centre génial devenu l’icône des premiers succès de l’équipe de France. Ses dreadlocks ont aussi contribué à sa notoriété toujours immense dans le handball et dans le grand public : elles s’agiteront désormais sur le banc du Palais des Sports Jean-Michel Geoffroy dès la saison prochaine. Le jeune entraîneur (il a été pendant six mois l’adjoint d’Ivica Obrvan à Chambéry) bascule dans une fonction en première ligne. Depuis l’an passé, Jackson Richardson est titulaire du diplôme d’entraîneur supérieur (DES JEPS spécialité performance sportive mention handball) qui lui permet de coacher une équipe professionnelle. Dès la rentrée prochaine, il va découvrir la Handball ProD2 et croiser ses anciens coéquipiers sous le maillot tricolore, Stéphane Plantin à Nancy et Christian Gaudin à Sélestat. « Je suis heureux que le président du club, Thierry Desserey, m’ait sollicité. C’est une bonne opportunité de relever ce challenge pour un jeune entraîneur comme moi. Ce club me permettra de faire mes armes et de progresser. »
Avant la reprise fixée le 23 juillet avec dans la foulée un stage de préparation à la Toussuire, le club est actif sur le marché des transferts. Le club a déjà communiqué sur l’arrivée de trois joueurs qui évoluaient en LNH : l’ailier droit Antoine Gutfreund (Montpellier), l’arrière droit Jordan François-Marie (Sélestat) et l’arrière gauche Pierrick Naudin (Aix) qui effectue son retour dans son club formateur. « Ce sont des joueurs qui ont l’expérience de la LNH et je compte sur eux pour construire le projet. Tant que l’effectif n’est pas réuni, je ne fixe pas d’objectif mais l’idée est bien évidemment de viser le plus haut possible, espère le Réunionnais qui s’appuiera sur un staff composé de deux adjoints, Ulrich Chadudeaud et Samuel Pecaud ainsi que d’un préparateur physique, Étienne Clerc, qui sera chapeauté par Alain Quintallet. « Le recrutement a débuté très tôt et l’effet Jackson a été immédiat », se réjouit le Président Desserey qui contribue financièrement au développement du club (il est gestionnaire d’un centre commercial et de plusieurs boutiques). « Lorsque je suis arrivé en 2011, le club était au bord du dépôt de bilan. Il a d’abord fallu se concentrer les énergies sur l’aspect financier avant de rebâtir un projet sportif. Recruter Jackson Richardson, se doter d’un staff élargi et compétent, enfin développer la vidéo est aujourd’hui rendu possible. Et Thierry Desserey de viser : nous souhaitons bâtir une équipe pour nous emmener en LNH. Dijon est une terre de handball et sa place se situe en LNH. Nous sommes redescendus deux fois mais désormais nous avons un projet pérenne pour accéder à cette division et nous y maintenir. »