Hésitantes en défense et très mal à l’aise en attaque, les Femmes de défis n’ont pu s’imposer face à une équipe d’Espagne diablement mobile à l’occasion du premier jour du tournoi de Paris-Ile-de-France.


La Marseillaise, entonnée avec entrain, avait pourtant donné un ton prometteur à la soirée. Mais très vite, les Bleues sont dépassées dans plusieurs secteurs de jeu. En grande difficulté en attaque placée, elles peinent aussi dans les tâches défensives, leur habituel point fort. Les Ibériques, emmenées par la diablesse Marta Mangue – qui évolue au Danemark aux côtés de Paule Baudouin – prennent très vite une marge d’avance. Bien aidée par leur demi-centre Barno-San-Martin, l’Espagne déroule et oblige les Françaises à courir après le score.

Grâce à quelques contre-attaques converties, les joueuses d’Olivier Krumbholz recollent à 11-11 à deux minutes de la pause. Puis se laissent de nouveau distancer. Ciobanu, la portière espagnole, n’est pas étrangère au nouvel écart construit par ses camarades de jeu. Et malgré quelques coups d’éclats passagers qui laissent entrevoir une fin de match enlevée, les Françaises échouent à une longueur de leurs adversaires (25-26).

Demain, les Femmes de défis affronteront le Portugal, largement battu par les Suédoises (18-34) lors du premier match.

Classement :
1-Suède (3 pts)
2-Espagne (3 pts)
3-France (1 pt)
4-Portugal (1 pt)

Les réactions

Olivier Krumbholz : « Il s’est passé ce que l’on redoutait. C’est-à-dire que l’équipe n’était pas dans le coup. Elle a été hésitante dans tous les secteurs de jeu, notamment la défense, ce qui veut dire très peu de ballons de montée. Et un jeu en attaque un peu brouillon, avec une très mauvaise réussite au tir. Ca suffit largement à expliquer la défaite face à une bonne équipe d’Espagne. On n’est plus dans l’enchantement où c’était des grandes équipes qui travaillent et se restructurent. Ce sont des commandos qui vont faire des compétitions et aujourd’hui elles étaient nettement meilleures que nous.

Camille Ayglon : Ce qui a changé par rapport à la World Cup, je ne sais pas… On était les premières étonnées à se retrouver aussi bien à la World Cup avec le peu d’entraînements qu’on n’avait eu en commun. On savait qu’ici ça allait être plus compliqué. On a galéré ce soir. En attaque c’était trop brouillon, on n’a trop souvent joué trop vite. En défense on n’a pas su rentrer avec le menton dans la partie. Et puis, l’Espagne, on ne les joue pas souvent. C’est un jeu qui exige d’être vigilente, concentrée parce qu’elles se jettent dans le moindre trou. C’est pas une équipe facile à jouer, ca n’est pas la même culture handball que nous non plus. Mais ça n’excuse pas la prestation qu’on a fait ce soir. »

FRANCE – ESPAGNE : 25-26(12-13)
Stade Pierre de Coubertin
Arbitres : Brunovski et Canda (SLO)

FRANCE : gardiennes : Leynaud (8/26 dt 0/6), Darleux (5/13 dt 0/2)) ; joueuses : Kanto (3/3), Ayglon (0/3), Spincer (3/4 dt 3/3 pen.), Pineau (4/8), Goïorani, Baudouin (4/7), Limal, (0/3) Tounkara (5/7), Deroin (0/2), Dembélé (3/4), Tervel (cap.) (2/5), Piejos (0/2), Lacrabère (1/5).

ESPAGNE : Gonzalez, Ciobanu, Garmendia, Martin (3/4) Fernandez (1/4), Cuadrado (1/3), Mangue (10/16 dt 7/7 pen), Aguilar (0/1), Pena, Alonso (1/1), Chavez, Pinedo (1/1), Fernandez-Molino (2/2), Oncina (2/3), Koleva (4/10).