La 22e édition de l’EFE s’est tenue à Malakoff et à Paris du 6 au 10 janvier. 130 participants, issus de 9 pays, sont venus s’imprégner auprès de l’École Française des Entraîneurs.

Organisée pendant la Golden League, l’EFE a retrouvé son cocon parisien et s’est offerte le luxe d’une session dans la flambante AccorHôtels Arena. Une organisation bien rôdée avec des intervenants de qualité et des contenus concoctés par Guy Petitgirard, entraîneur national et responsable pédagogique de l’EFE. Souffrant, Maurice Mandin, l’un des pères fondateurs de l’EFE, n’a pu effectuer le déplacement tandis que François Rongeot s’est prêté au jeu du grand témoin pour interpeller et impliquer les stagiaires. « Après une errance agréable en province, l’EFE est revenue chez nous à Malakoff, dans un univers associatif et fédéral dans lequel on se sent bien, rapporte Philippe Bana. Outre l’écrasante réussite des Experts, toute la filière jeune s’est distinguée l’été dernier en remportant toutes les compétitions planétaires. Le Directeur Technique National avait convié en ouverture de l’EFE 2016, les collectifs France U19 et U21 dirigés respectivement par Eric Quintin et Yohann Delattre.


Des déclinaisons territoriales

« Cette année 130 stagiaires ont participé contre parfois 180, dénombre Stéphane Debat, CTN à la FFHB et responsable pédagogique de l’EFE. Au regard du contexte lié aux tragiques événements survenus à Paris, c’est un bon taux de participation. » Des techniciens venus de Belgique, Cameroun, Congo, Croatie, Espagne, Italie, Qatar et Tunisie ont pris part à cette 22 édition. « L’EFE est arrivée à maturité, estime Michel Barbot qui se réjouit aussi des déclinaisons en région. Avec une formule et des contenus similaires, l’EFE a fait des petits. Ainsi on retrouve l’école bretonne, de Franche-Comté, de PACA, de Dauphiné – Savoie, antillaise…, dénombre le manager de l’équipe de France qui estime « nécessaire de se différencier afin de continuer à exister. » L’évolution du concept est indispensable pour maintenir une attractivité intacte. « Nous travaillons actuellement sur une enquête qualitative afin de réfléchir sur les contenus avec l’ensemble des entraîneurs. Afin d’accompagner la mutation de l’EFE, la communication sera aussi modernisée. Les équipements de la Maison du Handball permettront une interactivité à 360° », projette Stéphane Debat.

« À notre tour de faire le job »

Philippe Bana se souvient des années 80 lorsque l’école yougoslave dispensait sa sensibilité technique et tactique. Une époque où les techniciens français ne manquaient pas de curiosité mais n’étaient pas sur le devant de la scène. « Nous, les quinquas, cela nous fait toujours bizarre de voir dans les yeux de nos collègues, ce que nous ressentions quand ces géants venaient nous enseigner. En toute humilité, et parce que la France est devenue une nation de pointe, c’est à notre tour de reprendre le flambeau et de faire le job. Une prise de parole, pas pour donner des leçons mais pour partager les différentes approches auprès de différents publics, à tous les niveaux.» Le Directeur Technique National est déjà mobilisé avec ses équipes pour mettre en place une EIE dès 2017 : l’École Internationale des Entraîneurs. L’idée est de créer un événement pérenne, une université pensante du handball mondial. » L’EIE sera l’un des quatre piliers des événements périphériques du Mondial 2017. « L’ambition est aussi d’accueillir un symposium avec l’IHF et la mise en place d’une convention permettant de faciliter la venue d’entraineurs des continents panaméricains, asiatiques, en plus de la convention qui existe avec la confédération africaine. » Avec en plus la tenue du colloque des entraîneurs des clubs de l’élite masculin et féminin, ce sont plus de 300 participants qui seront rassemblés pour la 23e édition.