A la veille de la première rencontre de leur Euro, les Femmes de Défis sont apparues déterminées à livrer bataille. A commencer par le Danemark. Les choses sont aujourd’hui différentes. Mais lors de l’ouverture de l’Euro 2006, les Françaises avaient créé la surprise en croquant les scandinaves, qui ne s’en étaient jamais remises… La troupe d’Olivier Krumbholz apprécierait sans doute de rééditer l’exploit.


Un entraînement en fin de matinée, le déjeuner puis le rendez-vous avec la presse dans le bar de l’hôtel Continental, planté en périphérie de la capitale macédonienne. On s’empresse de prendre des nouvelles de l’infirmerie. Raph’ Tervel, la capitaine tricolore, n’avait pas pris part à la séance d’entraînement, lundi soir. En souffrance avec son dos depuis le match face à l’Allemagne, à Hamm, la semaine dernière. Mardi matin, elle a couru de nouveau. « Mais je n’ai joué qu’en défense« , précise-t-elle. « Les kinés prennent bien soin de moi, alors j’espère être opérationnelle demain« .

Évidement, le choc contre le Danemark anime les conversations. Dans quel état d’esprit se trouve l’équipe de France à l’aube d’un des challenges les plus étoffés qu’elle ait eu à relever ? « Si on veut créer l’exploit, dans cette poule compliquée, il va falloir être solidaire. De toutes façons, il y a un tel écart entre nous et les autres collectifs, que si on n’y va pas avec le coeur, il n’y a pas d’espoir« , prévient Tervel. « Je crois que tout le monde a l’intention d’entrer dans cette compétition avec motivation, ajoute Camille Ayglon. C’est vrai que le contexte est un peu particulier. L’équipe a été bien recomposée depuis les Jeux, et nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour travailler ensemble. On n’a pas réellement le sentiment d’être aussi prêtes sur ce tournoi qu’on pouvait l’être pour le Mondial en France ou les Jeux Olympiques. On a manqué de temps, de préparation. Et puis, on n’a pas hérité d’un groupe facile. Le sentiment est un peu mitigé, un peu contradictoire, mais on est là pour essayer de faire quelque chose.« 

Pour exister dans le tournoi, les Bleues doivent dans l’idéal dominer deux équipes, « au choix » entre la Roumanie, la Hongrie et le Danemark. « Potentiellement, la Roumanie est sans doute la plus solide. Ensuite, si Görbicz et Palinger sont présentes, je placerai la Hongrie en deuxième position, juste devant les Danoises. Et la France derrière, en théorie« , confie Olivier Krumbholz.

En Octobre, à la World Cup, les filles de Jan Pytlick s’étaient aisément défaites des Françaises (31-21). Très vite dépassées par le jeu rapide, endiablé des Scandinaves. « Il ne faudra pas les laisser courir« , avertit Paule Baudouin, désormais seule joueuse tricolore à évoluer au sein de la prestigieuse Tom’s Liga. Si les Bleues remportent le duel dans le jeu sur tout le terrain, elles ont peut-être une chance de rééditer l’exploit de 2006…