Mise à jour le 27 avril à 10h00
Le vendredi 24 avril, le comité exécutif de l’EHF a communiqué plusieurs décisions concernant le planning des compétitions pour les clubs et les équipes nationales. Certaines sont annulées ou reportées et d’autres sont maintenues. C’est naturellement la crise du Covid-19 et toutes les mesures gouvernementales qui ont conduit l’instance continentale à s’adapter après consultation des différents représentants des instances du handball. La durée des restrictions de voyage et la présence des spectateurs sont à ce jour inconnues. Dans son communiqué, l’EHF précise que son « objectif était de terminer la saison 2019-20 de la meilleure façon possible, tout en jetant les bases pour commencer la saison 2020/21 de manière structurée et avec le moins d’impact possible de la saison en cours. » Mandaté par le Board des nations pour travailler avec l’EHF. Philippe Bana a participé aux travaux avec l’EHF.
DÉCLARATIONS :
Philippe Bana (Directeur technique National) : « Avec ce nouveau calendrier, nous retrouvons l’espoir de distinguer un chemin et ce, après trois semaines d’échanges intenses avec l’EHF, l’IHF, les partenaires, les familles, les nations et les clubs, l’ultime conférence téléphonique de cinq heures a permis de se mettre d’accord. Les décisions ont été validées par le Comité exécutif.
Je pense que nous avons effectué un travail de qualité et chacune des parties à ne pas rajouter de contraintes internationales dans un esprit gagnant-gagnant.
Le seul point faible, c’est ce Final Four de la Ligue des Champions qui occasionnera un tunnel assez long et difficile pour les internationaux qui devront enchainer avec les qualifications à l’Euro. Maintenant, nous espérons que l’IHF validera la semaine de mars (12-14) pour le TQO qui permettrait de se qualifier suffisamment tôt pour les J.O. »
Guillaume Gille (entraîneur de l‘équipe de France masculine) :
À propos du nouveau calendrier : « Ces perspectives nous permettent de revoir les choses de manière plus concrètes. Malgré toutes les échéances reportées, il était important de ne pas créer de semaine internationale supplémentaire qui aurait eu des conséquences importantes pour la préparation aux J.O. L’hypothèse d’un TQO organisé en mars est une meilleure perspective qui rendrait la préparation aux J.O. plus digeste. »
À propos de la qualification au Mondial IHF 2021 : « Franchement, c’est toujours compliqué de se voir couper une échéance internationale qui est toujours un moment de travail et d’évaluation. Pour le nouveau staff, les qualifications de juin étaient une séquence importante. Je suis satisfait que l’IHF ait pris position pour utiliser le ranking qui nous envoie en Égypte. Il n’en reste pas moins que la route jusqu’au Mondial de janvier 2021 sera parsemée d’obstacles avant cette compétition. »
À propos du Final Four et des qualifications à l’EHF EURO 2022 : « Les joueurs participants au Final Four ne bénéficieront pas de vacances ni de repos. Ils effectueront leur retour en équipe nationale à l’issue d’un Final Four et sa dramaturgie, un véritable aspirateur d’énergie. Il faudra ensuite se remettre en ordre de bataille pour deux matches de qualification à l’Euro 2022. »
Olivier Krumbholz (entraîneur de l‘équipe de France féminine) :
À propos de la qualification À L’EHF EURO 2020 : « L’équipe de France n’était pas en danger et au regard de la situation, le constat était clair : après deux matches, les deux équipes les plus fortes s’étaient détachées et n’auraient sûrement pas été inquiétées. L’arrêt de ces qualifications n’est pas une injustice. C’est toujours dommage de ne pas aller au bout mais il fallait bien prendre des décisions. »
À propos du calendrier : « Il faudra se montrer efficace pour bien gérer la reprise, et ce dans tous les secteurs. Cet EHF EURO 2020 est placé exactement comme le Mondial 2019 l’était, c’est-à-dire à six mois des J.O. de Tokyo. Nous avons échoué au Japon, il faudra démontrer que nous avons bien retenu la leçon, avant de bénéficier d’une belle période pour préparer les J.O. »
À propos du déconfinement : « Le début du déconfinement sera certainement individualisé. Pour les athlètes, ce sera le moment de montrer qu’elles savent travailler en autonomie et qu’elles se projettent déjà sur demain et après-demain. Les entrainements de handball ne seront à priori pas prévus au début du déconfinement. Ce sera important d’imaginer remettre un peu la relation entre le ballon et la joueuse. Il faudra peut-être monter quelque chose sur des circuits… mais tout ceci sera valable s si les installations sportives ouvrent à nouveau. »