Pour leur première sortie de la saison 2024/25, et pour le baptême du feu de Sébastien Gardillou en tant qu’entraineur principal, les joueuses de l’équipe de France se sont inclinées face à la Hongrie (27-30). Trop brouillonnes à la finition, elles ont frôlé le hold-up en fin de match, mais ont dû déposer les armes. Elles retrouveront la Hongrie de nouveau dès samedi, pour un deuxième match amical dans la toute nouvelle Arena Grand Paris de Tremblay en France (17h15, en direct sur beIN Sports, la Chaine l’Equipe et HandballTV).
Le sept de départ : Pour le premier match de la saison, Sébastian Gardillou choisit de laisser Hatadou Sako, Suzanne Wajoka et Coura Kanoute en tribunes. Laura Glauser est titulaire dans la cage, tout comme la nouvelle capitaine Tamara Horacek sur la base arrière. Celle-ci est accompagnée d’Océane Sercien-Ugolin et d’Orlane Kanor. Sur la base avant, on retrouve Coralie Lassource, Alicia Toublanc et Sarah Bouktit au poste de pivot.
Un début de match raté
Toutes habillées de rose, pour supporter l’opération Octobre Rose, les filles de l’équipe de France voient Clarisse Mairot et Marine Dupuis, qui fêtent leur première sélection, être mises à l’honneur avant le coup d’envoi. Ce sont les Hongroises, toutes de blanc vêtues, qui donnent le coup d’envoi de la rencontre. Le premier tir hongrois passe au dessus de la cage de Glauser avant qu’Orlane Kanor ne trouve la barre transversale, puis Coralie Lassource le poteau. C’est Dorottya Faluvegi qui ouvre finalement la marque pour les Magyares. Au bout de quatre minutes de jeu, les Tricolores n’ont toujours pas trompé Zsofi Szemerey, à l’image de Sarah Bouktit, en échec à six mètres. Sous les vivas du public toulonais, Laura Glauser sort son premier arrêt, mais ses coéquipières perdent une nouvelle fois le ballon (0-2, 6′). Il faut finalement un un contre un venu d’ailleurs d’Orlane Kanor pour ouvrir la marque bleue, après six minutes de jeu, alors que Nikoletta Papp écope de deux minutes. Glauser réalise une nouvelle parade de près, et cette fois, ses coéquipières ne se trompent pas. Alicia Toublanc, sur son aile, égalise. Le jeu français, dans ce premier acte, est constellé de pertes de balle. Et comme les Hongroises se montrent appliquées, elles continuent à faire la course en tête. Szemerey multiplie les parades face à Alicia Toublanc et, quelques secondes plus tard, Papp inscrit le but du +3 (2-5, 10′). C’est le moment choisi par Sebastien Gardillou pour lancer Lena Grandveau et Déborah Lassource sur le parquet. Cette dernière trouve la faille, de façon un peu chanceuse, sur sa première tentative. Quelques instants plus tard, Clarisse Mairot fête sa première sélection. Mais l’entrée en jeu de la Brestoise ne résout pas les problèmes offensifs français. Et les Hongroises, à l’image de Faluvegi, se montrent insolentes d’efficacité et prennent quatre buts d’avance. Histoire de remettre les choses en place, Sébastien Gardillou prend le premier temps-mort de la soirée (4-8, 14′).
Une fin de mi-temps pour garder espoir
C’est l’occasion pour Marine Dupuis de faire sa première apparition en bleu. Et la Niçoise ne se montre pas impressionnée, en plaçant son premier tir au ras des oreilles de la gardienne hongroise. Sur l’aile droite, Pauline Coatanea fait également son apparition. Si les problèmes défensifs subsistent, en attaque, les championnes du monde commencent à voir la lumière. Sarah Bouktit, pour la deuxième fois, convertit son occasion. La Messine triple la mise sur un superbe lob pour ramener les Bleues à deux longueurs. Il ne manque pas grand-chose pour qu’elles fassent la jonction: une interception, un contre…Et alors que Marine Dupuis est en échec en contre-attaque, les Hongroises tiennent la tête (7-10, 20′). La grande joueuse de cette première période se trouve clairement entre les poteaux hongrois, et Szemerey semble être entrée dans la tête des Françaises. Alors que Laura Glauser faisande une relance, l’entraineur Vlagymir Golovin prend son premier temps-mort. Celui-ci est immédiatement suivi d’effet avec Greta Marton qui convertit le ballon du +5. Clarisse Mairot a beau s’employer, les Bleues sont bien trop statiques pour trouver des solutions claires. Et c’est après que la Hongrie ait pris six buts d’avance que Sébastien Gardillou lance Grâce Zaadi Deuna dans la bataille (9-14, 25′). La fin de premier acte est teinté de bleu – ou de rose, c’est selon. Laura Glauser sort quelques ballons et envoie ses coéquipières en contre-attaque. Pauline Coatanea convertit, tout comme Orlane Kanor par deux fois, malgré la rugueuse défense hongroise. Sur un dernier échec de Grâce Zaadi Deuna, l’équipe de France rentre aux vestiaires avec un débours de trois buts (12-15, MT).
L’écart se stabilise mais ne descend pas
Les six titulaires du début de rencontre reprennent la seconde mi-temps, le seul changement concernant le poste de gardien de but, où Floriane André remplace Laura Glauser. Profitant de la fin de l’infériorité numérique hongroise, Orlane Kanor trouve la mire au bout de dix secondes. Alicia Toublanc a même la possibilité de réduire l’écart à un but, mais la gauchère rate son jet de sept mètres. Les Françaises sont bien en place en défense, mais gaspillent trop de munitions à la finition. C’est Kanor, encore elle, qui trouve la faille en contre-attaque. La Guadeloupéenne est décidément dans les bons coups, puisqu’elle décale Lena Grandveau sur l’action suivante (15-17, 35′). Les débats se stabilisent, alors que les deux équipes arrivent à trouver la faille. Grandveau, encore elle, répond à Petra Vamos. Floriane André n’est pas en réussite dans sa cage, elle touche les ballons mais n’arrive pas à les dévier suffisamment. C’est encore la cas sur la tentative de Vivien Grosch, qui redonne trois buts d’avance aux Magyars (17-20, 40′). Pour impulser un nouvel élan, Laura Glauser fait son retour dans la cage, mais ne change pas grand-chose à la faire. Bien aidées par une défense poussive, les Hongroises font feu de tout bois. Greta Juhacz trouve la faille de loin, comme Petra Vamos avant elle, et Sébastien Gardillou prend son temps-mort (20-23, 45′).
Des opportunités, mais pas de réussite
Ce n’est pas pour autant que les choses changent vraiment, en tout cas en matière de réussite offensive. L’entrée de Grâce Zaadi Deuna n’apporte pas la fluidité escomptée et les Françaises sont trop dépendantes de la réussite d’Orlane Kanor. La joueuse de FTC fait parler sa puissance de loin, mais Laura Glauser est de nouveau battue de loin. Pour la fin de rencontre, Sébastien Gardillou fait le choix de relancer Océane Sercien-Ugolin sur la poste d’arrière droit. Grandveau, décalée à gauche, provoque la troisième sanction contre Papp, mais Marine Dupuis, bien décalée, rate la conclusion (22-26, 50′). A une de plus, les vice-championnes olympiques arrivent enfin à inscrire deux buts de suite, par Grâce Zaadi et Sercien-Ugolin. Mais elles ratent la passe de trois, alors que Marine Dupuis trouve la barre et que Sarah Bouktit voit son lob arrêté. Les Bleues continuent d’avoir les opportunités, alors que les Hongroises peinent à plier le match. Mais à force de ne pas convertir, elles voient leurs adversaires reprendre de la distance. Il faut un jet de sept mètres de Sarah Bouktit pour maintenir l’espoir vivant (25-28, 55′). Et le public y croit encore, alors que les Françaises jettent toutes leurs forces dans la bataille. Grâce Zaadi s’arrache en contre-attaque pour réduire l’écart à un but avant de haranguer le public varois. Laura Glauser sort le pénalty de Kuczora et offre un ballon d’égalisation à l’équipe de France. Léna Grandveau va chercher un pénalty mais Sarah Bouktit ne le convertit pas. Sur l’action suivante, Orlane Kanor rate le cadre, la chance des Bleues est passée. Petra Simon convertit son jet de sept-mètres et les Hongroises peuvent célébrer (27-30, FM).
Statistiques
France – Hongrie : 27 – 30 (12-15)
Palais des Sports de Toulon – 3500 spectateurs
Arbitres : Mrs W. Weijmans & R. Wolbertus (NED)
France
Entraîneur : Sébastien Gardillou
Gardiennes : Glauser (14 arrêts / 39 tirs dont 1/3 pén), Andre (0 arrêt / 5 tirs) – Toublanc (1/5 dont 0/1 pén), Coatanea (3/4), Mairot (0/3), C. Lassource (3/4), Zaadi Deuna (2/3), Sercien-Ugolin (2/3), O. Kanor (7/10), Horacek (1/2), D. Lassource (1/3), Ondono (0/1), Granier, Bouktit (5/10 dont 1/1 pén), Grandveau (2/2), Dupuis (1/5)
Exclusions temporaires : Horacek (9′), Ondodo (19′)
Hongrie :
Entraineur : Vladimir Golovin
Gardiennes : Szemerey (18 arrêts / 46 tirs dont 1/2 pén), Bukovszky – Fuzi-Tovizi (1/1), Szollosi-Schatzl (0/2), Albek, Marton (4/5), Papp (2/2), Pasztor (0/1), Vamos (6/7), Kacsor (1/3), Faluvegi (5/6), Juhasz (2/3), Bordas, Kuczora (4/11 dont 1/3 pén), Simon (3/6 dont 1/1 pén), Grosch (2/3)
Exclusions temporaires : Papp (6′, 34′, 49′), Vamos (28′)
DÉCLARATIONS
Sébastien Gardillou : C’est difficile pour moi d’analyser à chaud mais je sais qu’on rate beaucoup trop de tirs et que, globalement, on est beaucoup trop en échec. On a du mal à entrer dans le match, et cela ne nous a pas aidé pour la suite. La Hongrie est une équipe très compétitive, qui fait beaucoup vivre le ballon et quand elle est en confiance, elle joue bien, on l’a vu ce soir. Elles ont été très précises à la finition, un peu trop à mon goût sans doute… On a essayé de changer de dispositif mais cela n’a pas changé grand chose, elles mettent des buts à travers où on ne les touche pas assez. On prend trente buts, j’aurais été plus satisfait à vingt-sept. Ce match est intéressant à plein d’égards, le débriefing le sera aussi, mais malheureusement notre production ce soir n’a pas été suffisante pour l’emporter.
Tamara Horacek : Ce n’est pas la rentrée qu’on aurait imaginé, j’aurais aimé offrir à Sébastien Gardillou une première victoire en équipe de France. Le contexte n’était pas simple, avec peu d’entrainements ensemble, un retour après les Jeux et des retrouvailles. On perd beaucoup de balles, on rate beaucoup de tirs et au final on perd… Mais j’ai l’impression que le résultat ne reflète pas ce qu’on livre, on avait la place pour faire beaucoup mieux mais on a manqué pas mal de choses à la conclusion. Face à une équipe de Hongrie aussi habile à la finition, nos erreurs défensives se payent cash. On veut vraiment bien regarder ce qui s’est passé demain pour que Tremblay, on montre un autre visage de cette équipe de France.
Orlane Kanor : J’étais bien donc je n’ai pas hésité à prendre mes responsabilités. Quand la tête va, quand le corps va, tout est tout de suite plus facile. Après, c’est quand même rageant de finir sur une défaite, surtout qu’on n’a rien lâché pour revenir après la mi-temps. C’est ce que je veux retenir, qu’on a tout donné pour essayer de recoller en deuxième période. On a les ballons mais on ne les convertit pas. Après, on passe notre temps à courir après le score et, forcément, on s’épuise un peu. On va essayer de bien souffler demain pour arriver à Tremblay prêtes pour livrer une autre prestation.
Marine Dupuis : Une première en équipe de France, c’est beaucoup de stress, beaucoup de pression mais aussi beaucoup de plaisir. C’était un honneur de pouvoir entendre la Marseillaise. Sur le terrain, c’est tout de suite plus compliqué, surtout avec quatre séances ensemble. Je rentre, je mets mon premier tir, je suis tout de suite dedans, malheureusement, la suite a été un peu plus compliquée. Je m’en veux un peu sur certains tirs que je rate, surtout quand on voit qu’on arrive à remonter à un but. Mais ça montre tout le chemin qu’il nous reste à faire, tout ce sur quoi il faut progresser pour essayer de l’emporter samedi.
LA LISTE des joueuses
Gardiennes : Floriane ANDRÉ (Brest Bretagne Handball) – Laura GLAUSER (FTC Rail Cargo) – Hatadou SAKO (Gyor Audi ETO KC)
Ailières gauches : Marine DUPUIS (OGC Nice Côte d’Azur) – Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Suzanne WAJOKA (ES Besançon)
Arrières gauches : Coura KANOUTÉ (Paris 92) – Orlane KANOR (FTC Rail Cargo) – Clarisse MAIROT (Brest Bretagne Handball) – Méline NOCANDY (Brest Bretagne Handball)
Demi-centres : Léna GRANDVEAU (Metz Handball) – Tamara HORACEK (RK Krim) – Grace ZAADI DEUNA (RK Krim)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Oriane ONDONO (Brest Bretagne Handball)
Arrières droites : Océane SERCIEN-UGOLIN (Debreceni Vasutas Sport Club) – Déborah LASSOURCE (BVB Dortmund)
Ailières droites : Pauline COATANEA (Brest Bretagne Handball) – Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (S.C.M. Ramnicu Valcea)
LE STAFF
Sélectionneur : Sébastien GARDILLOU / Adjoints : David BURGUIN, Amandine LEYNAUD / Entraîneur : Franck PROUFF / Préparation physique : à venir / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : à venir / Analyste vidéo : Lucile BRUXELLES / Psychologue : Pascal NIGGEL / Manager : Aurélie HARROUET / Assistant logistique : Guillaume SIMON / Communication et relation médias : Diane PROUHET / Directeur Technique Nartional : Pascal BOURGEAIS
LE PROGRAMME de la saison 2024-2025
Dimanche 20 au dimanche 27 octobre 2024 : Préparation EHF EURO 2024
France vs. Hongrie – 24 octobre à 21h10 – Palais des Sports de Toulon : 27-30 (12-15)
France vs. Hongrie – 26 octobre à 17h15 – Arena Grand Paris de Tremblay-en-France
Les 2 matchs en direct sur beIN SPORTS, La Chaîne L’Equipe et HandballTV
Dimanche 17 au dimanche 24 novembre : Tournoi de France
* France, Angola, République tchèque, Espagne – Arena Saint-Etienne Métropole
-> Vendredi 22 novembre :
* 18h – République tchèque vs. Angola
* 20h45 – France vs. Espagne
-> Dimanche 24 novembre :
* 16h30 – Espagne vs. République tchèque
* 19h00 : France vs. Angola
Mercredi 28 novembre au dimanche 15 décembre 2024 : EHF EURO 2024
[Autriche, Hongrie, Suisse]
-> Tour préliminaire à Bâle (Suisse)
– France vs. Pologne le 28 novembre à 20h30
– France vs. Espagne le 30 novembre à 18h00
– Portugal vs. France le 2 décembre à 20h30
-> Tour principal à Debrecen (Hongrie) (2 qualifiés sur 4 lors du tour préliminaire)
– Croiser avec les groupes A et B
– Matchs les 5, 6, 8 et 10 décembre. Horaires en fonction du classement du tour préliminaire).
-> Dernier carré à Vienne
– Demi-finale le 13 décembre
– Finale ou place 3/4 le 15 décembre