Après s’être imposées à Trèves jeudi soir (28-25), les joueuses de l’équipe de France ont doublé la mise, ce samedi à Besançon, face au même adversaire (30-29). Malmenées en première période, les joueuses de Sébastien Gardillou s’en sont mieux sorties après la pause, prenant jusqu’à cinq buts d’écart avant de célébrer devant leur public. L’équipe de France se retrouvera de nouveau dans un peu plus d’un mois, avec deux matchs amicaux prévus face aux Pays-Bas, à Angers et à Chartres.
Le sept de départ : Comme jeudi à Trêves, Sébastien Gardillou alignent dix-huit joueuses sur la feuille de match. Laura Glauser est titulaire dans la cage, alors que Suzanne Wajoka et Lucie Granier occupent les ailes et Oriane Ondono le poste de pivot. Sur la base arrière figurent Clarisse Mairot, Lena Grandveau et Marie-Hélène Sajka.
Un début sur les chapeaux de roues
C’est dans un Palais des Sports rempli à ras bord que les filles de l’équipe de France, qui ce samedi évoluent en blanc, font leur entrée sur le terrain. Après que le public ait observé une minute d’applaudissements pour Marie-Laure Terrier et Jemima Kabeya, ce sont les Allemandes qui donnent le coup d’envoi de la partie. Et elles réussissent leur affaire, avec Xenia Smits qui ouvre le score, avant que Grandveau n’égalise sur l’engagement rapide. Les Tricolores ont fait le choix de jouer tous les engagements rapides d’entrée de jeu, et sur le deuxième, c’est Marie-Hélène Sajka qui fait parler son bras. La locale de l’étape Laura Glauser se met en évidence en sortant un pénalty rapidement, avant que Léna Grandveau ne soit exclue par les arbitres. Sur le pénalty suivant, von Pereira trompe Glauser. Les Allemandes mettent beaucoup d’intensité en défense, mais même à une de moins, les Bleues trouvent la faille par Lucie Granier. Les Allemandes convertissent un nouveau jet de sept mètres, (3-4, 5′). Heureusement que Glauser, encore elle, sort le ballon de +2 allemand, car les Françaises peinent à trouver la solution. C’est Ondono, seule sur contre-attaque, qui égalise. A l’image de la rencontre de jeudi soir, les débats sont accrochés en début de match. D’ailleurs, les Allemandes obtiennent un quatrième pénalty en huit minutes, que von Pereira transforme. Une autre locale, Suzanne Wajoka, se met en valeur en convertissant son premier tir. Mais les Françaises perdent beaucoup de ballons, même en supériorité numérique. D’ailleurs, c’est à une de moins que les Allemandes prennent deux buts d’avance pour la première fois de la partie (4-6, 10′). C’est l’heure des premières rotations, avec l’entrée en jeu d’Orlane Kanor, puis de Méline Nocandy et Laura Flippes. Si Kanor se procure une belle occasion d’entrée, elle trouve Nicole Roth sur sa route. Sur l’action suivante, Lucie Granier s’occupe de tout. La gauchère intercepte, part seule en contre-attaque, et égalise à la 12ème minute. Ondono est sur la lignée de sa performance de jeudi, et ajoute un deuxième but à son compteur personnel. Laura Flippes, elle, se retrouve en échec, pour son premier tir de la soirée, après qu’Ondono ait été provoquer un passage en force. Engel, après un beau un contre un, remet les Germaniques deux longueurs devant (8-10, 15′).
Les Allemandes font la course en tête
C’est même une balle de +3 qu’elles obtiennent, après l’échec de Suzanne Wajoka à l’aile gauche. Mais Laura Glauser veille. Elle arrête le tir de Grijseels, avant que la passe supersonique de Laura Flippes n’envoie Nocandy finir à six mètres. Alors que son équipe est toujours deux buts derrière, Sébastien Gardillou prend un premier temps-mort. C’est l’occasion pour Lylou Borg de rentrer sur le terrain. La joueuse de Mérignac montre tout de suite beaucoup d’aisance, tout comme Lucie Granier, qui glisse le ballon en contre-attaque sous les pieds de la gardienne allemande. L’entrée de Djazz Chambertin en défense stabilise l’édifice bleu, qui ne cède que sur des fins de possession (10-12, 20′). A dix minutes de la pause, Nina Dury entre sur le terrain, mais c’est bien Borg qui sert Ondono. La pivot provoque un pénalty converti par Clarisse Mairot, mais aussi la troisième suspension de von Pereira, qui ne reviendra plus sur le terrain. Les Françaises ont désormais le ballon de l’égalisation dans les mains, après un arrêt de Laura Glauser. Méline Nocandy, touchée par une béquille, doit laisser sa place, alors que Manon Errard arrive sur le terrain. Alors que les Françaises perdent le ballon de l’égalisation, le sélectionneur allemand prend son premier temps-mort de la soirée. Les deux équipes se neutralisent, alors que les visiteuses n’arrivent pas non plus à marquer. Lilou Pintat arrivée sur le terrain, c’est finalement Orlane Kanor qui égalise à la 24ème minute. Nina Dury provoque un passage en force, mais Léna Grandveau perd un nouveau ballon, qui aurait pu permettre aux Bleues de passer devant (12-12, 25′). Floriane André entre sur le terrain mais sans arriver à sortir le pénalty de Grijseels, alors que Kanor provoque elle aussi un pénalty dans la foulée. Clarisse Mairot ne tremble pas et égalise de nouveau. Au contraire de Manon Errard, seule en contre-attaque, qui n’arrive pas à faire fructifier l’arrêt de Glauser. La France n’arrive pas à faire la bascule, malgré les nombreuses opportunités qu’elle se procure. Et à ce jeu là, c’est Kuhne qui tire son épingle du jeu pour marquer de loin. Kanor essaye bien de l’imiter, mais son tir est repoussé. L’action de la soirée, un kung-fu tout terrain entre Laura Glauser et Nina Dury, est refusé par les arbitres et, à la pause, ce sont bien les Allemandes qui mènent à la marque (13-14, MT).
Devant pour la première fois de la soirée
C’est Floriane André qui débute la deuxième mi-temps dans les cages, avec le même six de départ, à l’exception d’Orlane Kanor et de Nina Dury. C’est d’ailleurs Kanor qui trouve la mire sur la première action, bien décalée par Sajka. La gauchère se met particulièrement en valeur, et fait parler son bras de loin dès qu’elle en a l’occasion. Elle ajuste la gardienne allemande de loin avant que Floriane André ne fasse son premier arrêt. Et c’est une autre gauchère, Lucie Granier, qui marque pour mettre la France devant pour la première fois de la soirée. Mais Alina Grijseels ne rate toujours rien et convertit son quatrième pénalty de la rencontre. Clarisse Mairot en obtient un également, mais son tir rate le cadre (16-16, 35′). Mais comme Xenia Smits tire elle aussi au dessus, les affaires n’évoluent pas. Granier, elle, ne se pose pas de question. Dans un angle fermé, elle trouve le petit filet opposé et les Tricolores sont de nouveau devant, d’autant que Floriane André s’impose devant Antl. La défense française est plus mobile depuis la reprise, et il faut que les Allemandes s’arrachent pour trouver des solutions. Si Kanor trouve Weiss sur son chemin, Nina Dury convertit sa contre-attaque pour son premier but de la soirée. Alors que le public transforme le Palais des Sports en karaoké géant, Léna Grandveau traverse la défense pour aller marquer, provoquant un temps-mort allemand (19-18, 40′). Mais ce sont les Françaises qui s’en servent le mieux, avec une interception de Laura Glauser qui va inscrire le but du +2. Grandveau a même le ballon du +3 dans les mains, mais elle bute sur la gardienne allemande. Wajoka, tout juste revenue sur le terrain, trouve la mire et empêche les adversaires des Bleues de recoller. Mieux, le public bisontin est debout après que Clarisse Mairot ait conclu un superbe kung-fu. Alors que Suzanne Wajoka, encore elle, ait donné trois buts d’avance aux Françaises, Markus Gaugisch prend un nouveau temps-mort (23-20, 45′).
Victoire sur le fil
Ses joueuses mettent tout de suite de l’ordre dans leur jeu, et Grijseels réduit l’écart à deux buts. Floriane André veille pour empêcher Xenia Smits de marquer un nouveau but, et fait même mieux. Elle envoie un kung-fu à Wajoka, qui marque devant son public. Les Françaises ont pris le dessus, en témoigne les deux minutes contre Kuhne et le but d’Oriane Ondono dans la foulée. Kanor est, elle aussi, sanctionnée pour une main au visage, et Hauf réduit l’écart à trois buts depuis l’aile gauche. Mais Ondono, encore elle, veille et se faufile dans la défense adverse. En confiance, les Bleues déroulent, à l’image de cette combinaison entre Grandveau et Errard à la finition (27-23, 50′). Après cinq réussites de suite, Alina Grijseels rate enfin un pénalty, face à Laura Glauser, qui ressort acclamée par les supporters. Immédiatement après, Sébastien Gardillou prend un temps-mort. Pour la fin de match, le sélectionneur renvoie ses jeunes pousses sur le terrain. Sur un mouvement enclenché par Lylou Borg, Nina Dury trouve la faille. Après une perte de balle d’Orlane Kanor, Laura Glauser revient en jeu mais ne peut pas dévier le pénalty de Doll. Lilou Pintat est sanctionnée d’un mauvais bloc et Engel ramène l’Allemagne à un but sur un superbe tir en lucarne. Alors que Grandveau rate à six mètres, les Allemandes ont le ballon pour revenir à -1 (28-26, 55′). Hauf trompe André et, tout d’un coup, le Palais des Sports se fait plus silencieux. Pintat et Borg ressortent, mais Sajka rate son tir de loin. Les Allemandes perdent le ballon de l’égalisation, que récupère Oriane Ondono. Sur l’action suivante, Orlane Kanor va provoquer les deux minutes contre Steffen et Sajka convertit le jet de sept mètres. La défense française s’étage pour la fin de match mais ne peut empêcher Doll de marquer sur pénalty. Lucie Granier, fraichement revenue sur le terrain, fait plaisir au public avec un superbe lob, mais Grijseels garde le suspens intact. Il reste trente secondes, le public est debout et Sébastien Gardillou pose son dernier temps-mort. Alors qu’elle a le ballon de la gagne, Oriane Ondono bute sur la gardienne adverse. Mais les Allemandes n’en profitent pas, et les Françaises peuvent exulter, elles l’emportent d’une petite longueur (30-29, FM).
Statistiques
France – Allemagne : 30-29 (12-13)
Palais des Sports Ghani Yalouz, Besançon – 3000 spectateurs
Arbitres : S. Thiyagarajah (ALL) & T. Picard (FRA)
France
Entraîneur : Sébastien Gardillou
Gardiennes : Glauser (6 arrêts / 21 tirs dont 2/8 pén), André (3 arrêts / 17 tirs dont 0/4 pén), Sako – Nocandy (1/1), Toublanc, Mairot (3/5 dont 2/3 pén), Borg, Chambertin, Dury (2/2), Sajka (3/6 dont 1/1 pén), Pintat, Flippes (1/2), Kanor (2/5), Ondono (5/7), Granier (6/6), Grandveau (2/5), Errard (1/2), Wajoka (4/6)
Exclusions temporaires : Grandveau (3′), Kanor (48′)
Allemagne :
Entraineur : Markus Gaugisch
Gardiennes : Weiss (3 arrêts / 8 tirs dont 0/1 pén), Roth (10 arrêts / 35 tirs dont 0/2 pén) – Grijseels (10/13 dont 5/7 pén), Engel (6/10), Antl (0/2), Thomaier (1/1), Smits (2/4), Steffen, Tröster, Kühne (1/4), Döll (4/5 dont 2/2 pén), Behrend, Hauf (2/2), von Pereira (3/3 dont 3/3 pén), Hurst, Bleckmann, Leuchter (0/3)
Exclusions temporaires : von Pereira (9′, 12′, 20′), Kuhne (47′), Steffen (57′)
DÉCLARATIONS
Sébastien Gardillou : J’ai vraiment passé une bonne semaine. Ce soir, on a encore une équipe remaniée, et on rivalise avec une équipe d’Allemagne très forte, qui vaut un top 8 mondial. Les filles font un bon match, elles sortent avec le sourire, c’est mission remplie. J’ai trouvé les jeunes en place, bien dans leur rencontre. Elles ont répondu à toutes nos attentes, et elles ne souffrent pas forcément de la comparaison avec leurs ainées dans certains domaines. J’ai adoré ce que nous a montré Manon Errard, elle ne rate pas grand-chose, elle es très intéressante sur grand espace. Je suis content d’avoir fait jouer Lylou ce soir mais de ne pas l’avoir faite jouer en Allemagne. Ce n’est pas simple pour elle encore ce soir, y’a quand même maman dans les tribunes. On a essayé de définir un cadre, tout en laissant aux filles une certaine initiative. Ca a bien fonctionné, elles ont pu s’exprimer au sein d’un projet de jeu avec des principes affirmés. Ca ne veut pas dire qu’on reverra toutes ces jeunes joueuses en avril, peut-être en septembre, mais en tout cas, elles ont quand même montré de très belles choses.
Suzanne Wajoka : Ca a été énormément d’émotions et de stress pour moi ce soir. Je ne savais pas quelle allait être la réaction des supporters quand je suis entrée, comme je ne suis pas d’ici, mais j’ai eu l’impression d’être une vraie Bisontine vu comment ils ont fait du bruit. C’était une soirée magique, j’ai pas trop les mots pour décrire ce que j’ai vécu. Je sais, depuis la fin d’année dernière, que le sélectionneur m’a dans le viseur, à moi de continuer à bosser pour le faire. Le staff avait dit que les deux matchs de cette semaine n’étaient pas des matchs amicaux, j’ai donc tout fait pour les jouer à fond. En espérant pouvoir continuer à revenir, même si on sait que ça passera d’abord par le boulot en club.
Lucie Granier : Je veux d’abord remercier le public, qui a été génial. Revenir comme ça, moi qui ait joué ici pendant longtemps et avoir un tel accueil, c’était assez fou. J’avais des amis, de la famille dans le public, et j’avais à coeur de réaliser un gros match. Alors bien sûr, il y a des choses à corriger, des erreurs dans le jeu par exemple, mais je pense qu’on fait quand même deux bons matchs. Déjà, on gagne les deux matchs et c’est positif. Après, on montre de belles choses, avec de nouvelles relations à trouver sur le terrain. Il y a eu de très bonnes choses, mais il faut garder en tête qu’on n’a pas eu trop de temps de s’entrainer ensemble. Mais on va garder les bons souvenirs, l’ambiance à Besançon, les deux victoires, et une belle semaine globalement.
Laura Glauser : L’Allemagne nous a posé plus de problèmes que jeudi, mais on s’attendait à ce qu’elles soient plus revanchardes. On avait prévu un match encore plus compliqué que jeudi, déjà que là-bas ça n’avait pas été simple, et on n’a pas été déçu. Ce soir, c’était surtout sympa de retrouver le public français, d’autant plus pour moi qui suis de pas très loin. On a vu des jeunes joueuses bien en place, talentueuses et avec beaucoup d’envie. Elles se sont bien débrouillé, elles ont montré de bonnes choses et tout s’est bien passé. Pour ma première semaine en tant que capitaine, j’ai un peu du forcer ma nature. Je suis allé vers les gens, j’ai parlé même si je ne sais pas faire de grands discours. Ca a été une petite tape, un encouragement, deux ou trois mots à l’une ou l’autre. J’ai eu Estelle par message et elle m’a surtout dit de rester moi-même, et c’est ce que j’ai fait. Je pense que c’était pas mal, en tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir sur et en dehors du terrain.
LA LISTE des joueuses
Gardiennes : Floriane ANDRÉ (Brest Bretagne Handball) – Laura GLAUSER (FTC Rail Cargo) – Hatadou SAKO (Gyor Audi ETO KC)
Ailières gauches : Nina DURY (JDA Bourgogne Dijon Handball) – Suzanne WAJOKA (Entente Sportive Besançon Féminin)
Arrières gauches : Djazz CHAMBERTIN (Metz HB) – Orlane KANOR (FTC Rail Cargo) – Méline NOCANDY (Brest Bretagne Handball)
Arrières polyvalentes : Lilou BORG (Merignac HB) – Clarisse MAIROT (Brest Bretagne Handball)
Demi-centres : Tamara HORACEK (RK Krim) – Léna GRANDVEAU (Metz Handball)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Oriane ONDONO (Brest Bretagne Handball) – Lilou PINTAT (JDA Dijon)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Metz Hanbdall) – Marie Hélène SAJKA (OGC Nice Handball)
Ailières droites : Manon ERRARD (Metz Handball) – Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (S.C.M. Ramnicu Valcea)
LE STAFF
Sélectionneur : Sébastien GARDILLOU / Adjoints : David BURGUIN, Amandine LEYNAUD / Entraîneur :Franck PROUFF / Préparation physique : Clément LAMBERT / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Cesare COCUZZA, Julien KAMM, Stéphane ROBIN / Analyste vidéo : Lucile BRUXELLES / Psychologue : Pascal NIGGEL / Responsable administrative et logistique des équipes de France : Aurélie HARROUET / Intendant : Guillaume SIMON / Communication et relation médias : Diane PROUHET / DTN : Pascal BOURGEAIS / Chef de délégation : Rémy LÉVY
PROGRAMME de l’année 2025
Dimanche 2 au dimanche 9 mars 2025 : Semaine internationale
Jeudi 6 mars à Trèves : Allemagne – France : 25-28 (10-18)
Samedi 8 mars à Besançon (Palais des Sports Ghani Yalouz) : France – Allemagne 30-29 (13-14)
Dimanche 6 au dimanche 13 avril 2025 : Semaine internationale
Jeudi 10 avril à Angers (Arena Loire de Trélazé) : France – Pays-Bas à 20h45 (lien billetterie ici)
Samedi 12 avril à Chartres (Colisée) : France – Pays-Bas à 18h (lien billetterie ici)