Pour leur premier match de la semaine face aux Pays-Bas, les joueuses de l’équipe de France se sont imposées (31-25). Dans un match où la qualité technique n’a pas toujours été au rendez-vous, les Bleues ont accéléré dans le dernier quart d’heure pour s’imposer. Les deux équipes se retrouveront samedi au Colisée de Chartres pour la deuxième manche (18h, en direct sur beIN Sports, La Chaine l’Equipe et HandballTV).

Le sept de départ : Pour ce premier match de la semaine, Sébastien Gardillou a fait le choix de laisser au repos Camille Depuiset et Laura Glauser, ainsi que l’ailière droite Manon Errard, tandis qu’Orlane Kanor porte le brassard de capitaine. Hatadou Sako débute la rencontre dans la cage, Lucie Granier et Nina Dury occupent les ailes avec Sarah Bouktit au poste de pivot. Méline Nocandy, Léna Grandveau et Laura Flippes composent la base arrière.

Dedans dès le début de match

Vêtues de leur désormais traditionnel maillot rose, les filles de l’équipe de France font leur entrée sur le parquet de l’Arena Loire de Trélazé, qu’elles foulent pour la première fois. Ce sont elles qui donnent le coup d’envoi de la rencontre et elles trouvent tout de suite la solution. Malheureusement, Nina Dury trouve le poteau sur sa première tentative. Au contraire, les Néerlandaises ouvrent le score par Sprengers, avant que Laura Flippes ne lui réponde quelques secondes plus tard. La gauchère sert Sarah Bouktit, seule au poste de pivot. Les Françaises sont bien entrées dans la partie, et leur défense met une grosse pression sur leurs adversaires. Lucie Granier à l’aile puis Bouktit, encore, trompent Ten Holte, et les Bleues prennent pour la première fois de la soirée deux buts d’avance (4-2, 5′). Mais les Oranje, qui évoluent en bleu, réagissent immédiatement. Elles scorent deux fois d’affilée pour revenir à égalité, avant que Méline Nocandy, bien servie par Flippes, ne trouve le chemin des filets. C’est au tour de Hatadou Sako de s’illustrer, avec une belle parade avant une relance millimétrée pour Lucie Granier, qui redonne de l’air aux championnes du monde 2023. Sako, encore elle, veille devant Freriks, et c’est Léna Grandveau qui pousse son un-contre-un pour conclure de la main gauche. En défense, Laura Flippes cède sa place à Djazz Chambertin, qui abat un gros travail dans le secteur défensif. C’est elle qui contre Dione Housheer à neuf mètres, permettant à Nina Dury d’aller conclure sa contre-attaque. Alors que les Tricolores sont trois longueurs devant, les Pays-Bas prennent leur premier temps-mort de la soirée (8-5, 9′). Les Françaises en ont aussi profité pour régler leur défense, malheureusement, l’interception de Méline Nocandy n’est pas couronnée de succès par Nina Dury. Et après un but de Maarscgalkerwee, c’est Oriane Ondono qui envoie sa contre-attaque dans la tribune. La pivot de Brest signe son entrée en jeu par un but sur l’action suivante sur une passe d’une autre entrante, Marie-Hélène Sajka. Malheureusement, elle écope de deux minutes sur la défense suivante, précipitant l’entrée de Pauletta Foppa. Sur un coup-franc protégé, Sajka finit par obtenir un pénalty que Sarah Bouktit sort du banc pour convertir. L’écart français gonfle petit à petit, Sako sort le tir de Housheer, Foppa provoque deux minutes contre Maarschalkerwee et les Bleues ont quatre buts d’avance (10-6, 15′).

Le show Sako, cinq dernières minutes galvaudées

Sako continue sa représentation, avec un cinquième arrêt face à Malenstein, mais ses coéquipières n’en profitent pas. La passe de Sajka n’est pas assurée, et Ondono envoie son tir à côté de la cage de ten Holte. Mais la pivot se rattrape sur une gourmandise de Granveau et, alors que le chrono affiche 17 minutes, les Bleues sont finalement cinq longueurs devant. Même si Nina Dury prend deux minutes pour une fermeture tardive, encore une fois, Sako veille. Elle stoppe le pénalty de Dione Housheer et harangue le public. Mais quand elle n’est pas là, les Bataves trouvent le moyen de scorer dans le but vide, sur une perte de balle de Grandveau. Alors qu’elle vient de faire son entrée, Suzanne Wajoka, pourtant bien décalée par Djazz Chambertin, manque son premier tir. Mais Sako, encore et toujours elle, détourne la tentative adverse du bout du pied (11-7, 20′). Et même quand elle ne touche pas le ballon, la gardienne semble quand même dévier le tir des adversaires, comme cette tentative de Sprengers qui finit sur la barre. Alors que les Néerlandaises évoluent à une de moins, Méline Nocandy perd le ballon sur un marché. Mais Lylou Borg réussit sa première action de la soirée avec une belle interception, que convertit Suzanne Wajoka dans la cage vide. La défense 1-5, avec Nocandy en pointe, trouble l’attaque néerlandaise, qui continue à trouver Hatadou Sako sur sa route. c’est clairement la défense qui tient les Bleues dans la match, alors que la qualité technique n’est pas au rendez-vous (12-7, 25′). Il faut finalement un but en deux temps de Freriks pour que les Pays-Bas remettent leur machine en route. Et comme Djazz Chambertin rate sa première tentative, les Bataves réduisent l’écart à trois buts, avant que l’arrière ne sorte, touchée à la main. La première Ola est lancée par le public de l’Arena Loire, mais les Bleues ne profitent pas de l’enthousiasme ambiant. La relance de Sako n’atteint pas Alicia Toublanc et alors qu’il reste une minute à jouer, Sébastien Gardillou pose son premier temps-mort de la soirée. La solution tarde à se dessiner, et Méline Nocandy balbutie son dernier tir. Le tir au buzzer de Polman trompe Sako, et les Bleues rentrent au vestiaire avec seulement deux longueurs d’avance (12-10, MT).

Les Pays-Bas proches de passer devant

Camille Depuiset et Laura Glauser sont descendues des tribunes pour échauffer Floriane André, même si c’est Hatadou Sako qui débute la seconde période dans la cage. Les Néerlandaises ont le ballon en main et l’envoient dans la cage sur la première action, par Angela Malestein. Sébastien Gardillou a reconduit son sept de départ pour reprendre le deuxième acte, et les difficultés offensives persistent. Laura Flippes perd le ballon et var der Helm égalise à 12 partout. C’est Lucie Granier, avec un peu de réussite, qui ouvre le compteur bleu en deuxième période. Le rythme, lent et posé ne convient pas aux filles de Sébastien Gardillou, qui n’arrivent pas à mettre en place leur jeu rapide, alors que les Pays-Bas ont enfin trouvé le rythme. Malestein égalise sur contre-attaque, et il faut une superbe parade de Hatadou Sako pour éviter que les Bleues se retrouvent derrière (13-13, 35′). Les deux équipes rivalisent de maladresse offensive, et un tir réussi est célébré comme un évènement par le public angevin. Nina Dury trompe Ten Holte, Housheer envoie le ballon au-dessus de la cage, mais Lena Grandveau rate la conclusion. La demi-centre se rattrape bien sur l’action d’après, avec une belle défense qui provoque un passage en force. Devant le marasme, Sébastien Gardillou choisir de jouer à sept quelques instants. Et Pauletta Foppa, relocalisée sur le poste d’arrière droit, va chercher un pénalty que transforme Sarah Bouktit pour redonner deux buts d’avance aux Bleues (15-13, 40′). C’est encore la pivot, sur une passe de Grandveau, qui s’arrache pour tromper Ten Holte et réveiller un public tendu. Et Granier, dans la foulée va provoquer les deux minutes de Dulfer tout en marquant d’une belle roucoulette inverse. La dynamique tourne dans le sens français, avec Dury qui récupère le ballon pour inscrire son troisième but personnel avec un peu de réussite. La charnière française prend le pas sur l’attaque adverse, avec le binôme Foppa-Ondono renforcée par Djazz Chambertin. Cette dernière contre et Méline Nocandy marque dans le but vide. Les arbitres décident néanmoins de calmer tout le monde en sortant Djazz Chambertin pour deux minutes. Foppa, positionnée sur le poste d’arrière droit, fait un carton, lâche des caviars et oblige les Pays-Bas à prendre un temps-mort (20-15, 45′).

Une belle communion avec le public

A un quart d’heure de la fin, Floriane André fait son entrée dans la cage bleue. La gardienne brestoise encaisse un premier tir de Housheer avant de se voir abandonnée par sa défense après une mauvaise passe de Foppa. Sébastien Gardillou pose immédiatement un temps-mort, et Méline Nocandy le fait fructifier. Alicia Toublanc y va également de son but, sur une action personnelle conclue secteur central. Dans un match sans grand rythme, les Françaises sont les moins maladroites, même si Malestein est toujours aussi clinique à la finition. Toublanc, sur l’action suivante, veut l’imiter, mais son lob est détourné par Ten Holte. Après une interception d’Ondono, André sort une belle relance pour Wajoka, qui conclut d’un lob subtil (24-19, 50′). Le public continue à chanter alors que le match entre dans les dix dernières minutes et que Bouktit reste intraitable sur pénalty. Désormais lancées, les Françaises déroulent et conservent leur matelas d’avance de cinq buts. D’autant que Floriane André ferme la boutique derrière, notamment en sortant un tir de l’aile. Foppa est au four et au moulin en cette fin de match, tantôt pivot, tantôt arrière droite. C’est elle qui marque le vingt-septième but bleu, avant que le public n’entame la Marseillaise (27-23, 55′). Les Françaises sentent-elles déjà l’odeur de la victoire ? Toujours est-il que Polman ramène les Pays-Bas à trois buts. Mais Sarah Bouktit continue sa démonstration aux jets de sept-mètres et arrête le début de remontada. Marie-Hélène Sajka fait son entrée pour les cinq dernières minutes, ainsi que Lylou Borg. La gauchère envoie un missile depuis les dix mètres et les Pays-Bas prennent un dernier temps-mort. Mais point de retour pour elles à l’horizon. Floriane André s’impose à six mètres, Lylou Borg marque son premier but avec l’équipe de France et Sprengers envoie son lob largement au-dessus. Le public et les Bleues peuvent communier, le premier test face aux Pays-Bas est réussi ! (31-25, FM)

Statistiques

France – Pays-Bas : 31-25 (12-10)
Arena Loire, Trélazé – 4400 spectateurs
Arbitres : Alexei et Igor COVALCIUK (Moldavie)


France 
Entraîneur :
Sébastien Gardillou
Gardiennes : André (4 arrêts / 14 tirs), Sako (17 arrêts / 34 tirs dont 1/1 pén) – Nocandy (4/7), Toublanc (2/3), Borg (1/1), Chambertin (0/1), Dury (4/5), Sajka (1/3), Flippes (1/2), O. Kanor, Foppa (3/4), Ondono (3/6), Granier (2/2), Bouktit (6/7 dont 4/4 pén), Grandveau (2/3), Wajoka (3/5)
Exclusions temporaires : Ondono (11′), Dury (17′), Nocandy (25′), Chambertin (42′), Foppa (59′)


Pays-Bas :

Entraineur : Henrik Signell

Gardiennes : Van Der Vorst (2 arrêts / 9 tirs dont 0/2 pén), Ten Holte (8 arrêts / 28 tirs dont 0/2 pén) – Van Maurik (0/1), Abbingh, Nüsser (3/3), Van der Helm (1/4), Dulfer (0/1), Freriks (3/4), Sprengers (2/9), Van Vliet, Maarschalkerweerd (6/7), Malestein (5/8), Vollebregt, Housheer (3/8 dont 0/1 pén), Polman (2/4)

Exclusions temporaires : Maarschalkerwee (14′), Freriks (22′), Dulfer (41′)

DÉCLARATIONS

Sébastien Gardillou : J’ai trouvé les filles très impliquées, ça a été un vrai plaisir de les manager ce soir. On a fait quelques essais, une défense un peu plus étagée, Pauletta arrière droite. Ce ne sont pas forcément des choses appelées à se pérenniser, mais c’est toujours bien d’essayer des choses. Le jeu a été plaisant, oui, il y a eu des erreurs, mais globalement, c’est positif. En plus on gagne et c’est très important de continuer sur cette lancée. Il faut quand même garder en tête qu’on avait pas mal de joueuses pas là. Hatadou a été très importante, très efficace, elle nous a permis de nous reposer sur nos bases. C’est bien des fois d’y revenir aussi ! Peut-être qu’on ne l’avait pas assez utilisée par le passé, c’est ce qui est ressorti de notre briefing, et c’est pour ça que je voulais qu’elle commence ce soir.

Djazz Chambertin : Ca a été un bon match globalement, même si on prend beaucoup de buts. On peut sans doute mieux défendre, on encaisse 25 buts, mais c’était pas mal. On a eu de nouvelles articulations, on a beaucoup changé et derrière, on n’avait pas trop de repères. On laisse les Pays-Bas revenir en début de deuxième période, mais je veux retenir qu’on arrive à repasser devant, à remettre un coup de collier en défendant bien. Personnellement, j’ai même pu jouer un peu en attaque. Je sais qu’il y a plein d’absentes et que c’est pour ça que j’en profite, mais ça fait quand même plaisir. J’ai pu m’exprimer, c’est toujours assez sympa quand on te fait confiance.

Pauletta Foppa : On avait un peu travaillé à l’arrache deux ou trois enchainements, et je me suis retrouvée arrière droite. J’ai été formée sur la base arrière, donc c’est pas complètement nouveau pour moi non plus. Les gens ne s’attendent pas à ça, et je pense que ça a pu nous permettre de trouver des solutions différentes, sur des entrées de pivot, sur du jeu à deux pivots. J’appréhendais un peu le match de ce soir, parce que c’est une équipe assez différente de ce que j’avais laissé en décembre. De nouvelles joueuses, de nouvelles responsabilités…mais ça a été ! On s’en est sorti en communiquant beaucoup, surtout défensivement, et je nous ai trouvées assez performantes dans ce secteur. On a beaucoup parlé, on les a bien gênées.

Hatadou Sako : On sait qu’on est une équipe en reconstruction, qu’il y a des affinités à trouver dans tous les secteurs, mais on a réussi à se débrouiller et à trouver des solutions. On a montré beaucoup de sérieux en défense, on les a bien gênées et quand on est gardienne, on a envie de mettre de l’énergie quand on voit ses coéquipières se défoncer autant devant. On aurait peut-être pu tuer le match avant, mais je ne crois pas qu’on était dans l’euphorie. Elles reviennent de -5 à -2 sur le gong, mais on a réussi à se re-concentrer à la mi-temps. On sait que ce sont des matchs de travail, que tout n’est pas parfait et qu’on bosse pour la suite. On a la capacité à faire de grandes choses, ce soir, on l’a montré par séquences et on gagne, donc le ressenti est tout de même positif.

LA LISTE des joueuses

Gardiennes : Floriane ANDRÉ (Brest Bretagne Handball) – Camille DEPUISET (Metz Handball) – Laura GLAUSER (FTC Rail Cargo) – Hatadou SAKO (Gyor Audi ETO KC)
Ailières gauches : Nina DURY (JDA Bourgogne Dijon Handball) – Suzanne WAJOKA (Entente Sportive Besançon Féminin)
Arrières gauches : Djazz CHAMBERTIN (Metz HB) – Orlane KANOR (FTC Rail Cargo) – Clarisse MAIROT (Brest Bretagne Handball) – Méline NOCANDY (Brest Bretagne Handball)
Demi-centres : Lilou BORG (Merignac HB) – Léna GRANDVEAU (Metz Handball)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Brest Bretagne Handball)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Metz Hanbdall) – Marie Hélène SAJKA (OGC Nice Handball)
Ailières droites : Manon ERRARD (Metz Handball) – Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (S.C.M. Ramnicu Valcea)

LE STAFF

Sélectionneur : Sébastien GARDILLOU / Adjoints : David BURGUIN, Amandine LEYNAUD / Entraîneur :Franck PROUFF / Préparation physique : Clément LAMBERT / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Cesare COCUZZA, Julien KAMM, Stéphane ROBIN / Analyste vidéo : Lucile BRUXELLES / Psychologue : Pascal NIGGEL / Responsable administrative et logistique des équipes de France : Aurélie HARROUET / Intendant : Guillaume SIMON / Communication et relation médias : Diane PROUHET / DTN : Pascal BOURGEAIS / Chef de délégation : Rémy LÉVY

PROGRAMME de l’année 2025

Dimanche 2 au dimanche 9 mars 2025 : Semaine internationale

Jeudi 6 mars à Trèves : Allemagne – France : 25-28 (10-18)

Samedi 8 mars à Besançon (Palais des Sports Ghani Yalouz) : France – Allemagne : 30-29 (13-14)
 

Dimanche 6 au dimanche 13 avril 2025 : Semaine internationale

Jeudi 10 avril à Angers (Arena Loire de Trélazé) : France – Pays-Bas : 31-25 (12-10)

Samedi 12 avril à Chartres (Colisée) : France – Pays-Bas à 18h (lien billetterie ici)