Déjà qualifiée pour l’EHF EURO 2024 depuis le mois de mars et ses deux victoires face à la Slovénie, l’équipe de France est restée sérieuse ce soir en Italie, pour s’imposer 36 à 13. Face à une équipe qu’elles avaient dominé facilement à l’automne à Villeneuve d’Ascq (50-16), les championnes du monde ont aisément maitrisé leur sujet en prenant six buts d’avance dans les cinq premières minutes de la rencontre avant de faire fructifier leur pécule. Les Bleues termineront leur campagne de qualification dimanche face à la Lettonie à Saint-Chamond (17h, en direct sur beIN Sports, La Chaine l’Equipe et HandballTV).
Le sept de départ : Fidèle à ses principes, Olivier Krumbholz aligne une équipe sans surprise avec Laura Glauser dans la cage, Chloé Valentini et Lucie Granier dans les ailes, Pauletta Foppa au pivot et une base arrière composée de Laura Flippes, Tamara Horacek et Estelle Nze Minko.
Dix premières minutes presque parfaites
Match à l’extérieur oblige, c’est tout de blanc vêtues que les Françaises donnent le coup d’envoi de la rencontre. Les championnes du monde se mettent rapidement en évidence. Sur la première action, Estelle Nze Minko envoie un caviar à Pauletta Foppa, qui inscrit le premier but de la rencontre. Comme au match aller, la défense française est bien en place dès les premières minutes et les contre-attaques s’enchainent. Chloé Valentini, par deux fois, et Estelle Nze Minko donnent rapidement quatre buts d’avance aux Bleues, quelques secondes après la première parade de Laura Glauser. Les Françaises mettent un point d’honneur à jouer tous les ballons rapidement, profitant du repli défensif approximatif de leurs adversaires. Tamara Horacek en profite et inscrit son premier but de la partie (6-0, 5′). Au vu de la faible adversité, les joueuses de l’équipe de France en profitent pour réviser leurs gammes en attaque placée. Mais travail rime avec réussite, alors que Lucie Granier, la dernière joueuse à ne pas avoir marqué, inscrit le septième but français. Laura Glauser n’est pas en reste et s’interpose sur toutes les tentatives italiennes, avant que Giulia Gozzi ne la trompe pour la première fois depuis l’aile (7-1, 10′). C’est l’heure pour Olivier Krumbholz de faire les premières rotations, avec les entrées de Grâce Zaadi Deuna et de Lena Grandveau. Cette dernière trouve la barre transversale sur sa première tentative, avant qu’une belle combinaison remette les Italiennes à cinq longueurs. Si les Françaises connaissent quelques ratés en attaque, leur défense, en revanche, est parfaitement en place. Lucie Granier intercepte un ballon quelques secondes après avoir conclu une contre-attaque alors qu’Orlane Kanor remplace Estelle Nze Minko, et la France est toujours largement devant (9-4, 15′). Le match se joue sur un faux-rythme qui convient parfaitement aux Italiennes. Alors qu’Orlane Kanor écope de sa première exclusion pour deux minutes, Giulia Gozzi trompe de nouveau Laura Glauser. L’équipe de France peine en attaque, en manque de rythme et d’idées en jeu placé. Il faut que Méline Nocandy entre sur le terrain pour relancer la machine bleue (11-5, 20′). Pas vraiment satisfait de ce que ses joueuses montrent, Olivier Krumbholz pose son premier temps-mort de la soirée. Immédiatement après, Grâce Zaadi se signale par un but sur un tir à travers, avant une interception de Pauletta Foppa, qui envoie Laura Flippes conclure la contre-attaque. C’est encore la gauchère qui est décalée quelques instants plus tard et qui lobe la gardienne italienne pour conclure un 4-0 et mettre la France dix buts devant pour la première fois du match (15-5, 23′). A l’exception de Sarah Bouktit et de Hatadou Sako, toutes les joueuses championnes du monde entrent sur le terrain en première période, même si toutes ne marquent pas. Après que Grâce Zaadi ait conclu une contre-attaque, l’Italie prend son premier temps-mort. Cela ne stoppe pas la dynamique française néanmoins. Laura Flippes intercepte un ballon avant de conclure la montée de balle puis Coralie Lassource convertit une belle relance de Laura Glauser. Un dernier but avant de rentrer aux vestiaires avec douze longueurs d’avance (19-7, MT).
Sérieuses en deuxième période
Au retour des vestiaires, Méline Nocandy et Hatadou Sako débutent sur le terrain, alors que le reste de l’équipe est fidèle à l’équipe de départ. La demi-centre évolue dans une position avancée en défense pour ennuyer au maximum les Italiennes. Et cela fonctionne parfaitement, même si la réussite est du côté des Bleues, puisque les Italiennes envoient un jet de sept mètres au-dessus. Mais pour le reste, les Françaises font parfaitement le boulot, à l’image de Hatadou Sako qui signe deux beaux arrêts d’entrée de jeu. Il faut attendre cinq minutes pour voir le premier but italien de la seconde période (21-8, 35′). Comme en première période, l’équipe de France ne se précipite pas en attaque placée, alors que l’avantage est conséquent. Elles préfèrent trouver des solutions justes, comme Laura Flippes qui sert Pauletta Foppa au poste de pivot. Quelques instants plus tard, c’est Chloé Valentini qui profite d’une passe dans le dos de Estelle Nze Minko pour permettre aux Tricolores de passer la barre des quinze buts d’avance (24-9, 38′). Les Italiennes, bien que distancées au score, montrent un bien meilleur visage qu’au match aller, à l’image de Sofia Ghilardi et sa puissance de loin. Mais les Françaises ont également des arguments à faire valoir. Oriane Ondono s’arrache au poste de pivot, Lena Grandveau se faufile dans la défense adverse et l’écart continue de grandir (28-11, 45′). Alors que Tamara Horacek convertit le premier jet de sept mètres français de la soirée, le sélectionneur italien prend un temps-mort pour remobiliser ses troupes. Mais les Bleues restent sérieuses jusqu’au bout en défense, Chloé Valentini met un but dans la cage vide avant que Lucie Granier ne mette sa contre-attaque sur la barre transversale. C’est à Coralie Lassource que revient l’honneur de permettre aux championnes du monde de prendre vingt buts d’avance (31-11, 50′). Les dix dernières minutes voient les Françaises continuer à monter les ballons en profitant de leurs bonnes défenses, malgré la sanction contre Oriane Ondono. Léna Grandveau est bien plus en réussite que dans le premier acte, trouvant la mire à trois reprises. Tamara Horacek fait son retour sur le terrain pour les cinq dernières minutes pour inscrire le trente-cinquième but français. C’est elle qui convertit le dernier jet de sept-mètres français, mettant un point d’honneur à la victoire des championnes du monde, qui tenteront de faire carton plein, dimanche à Saint-Etienne face à la Lettonie (36-13, FM).
Statistiques
Italie – France : 13 – 36 (7-19)
Pala Santa Filomena de Chianti – 300 spectateurs
Arbitres : Mmes D. Jakovljevic et D. Sando Kovacevic (SRB)
France
Entraîneur : Olivier Krumbholz
Gardiennes : Glauser (9 arrêts / 16 tirs dont 0/1 pén) – Sako (6 arrêts / 12 tirs)
Nocandy (2/3) – Valentini (6/7) – C. Lassource (3/5) – Zaadi (2/3) – Flippes (6/7) – O. Kanor (0/1) – Horacek (4/6 dont 2/2 pén) – Foppa (2/2) – Nze-Minko (1/2) – Ondono (1/1) – Granier (6/9) – Bouktit – Grandveau (3/7)
Exclusions temporaires : O. Kanor (16′), Ondono (53′)
Italie :
Entraineur : Giuseppe Tedesco
Gardiennes : Cabrini (4 arrêts / 24 tirs) – Bertolino (3 arrêts / 19 tirs dont 0/2 pén)
Dalla Costa (2/7) – Rossomando (1/2 dont 1/1 pén) – Ghilardi (3/7) – Stettler – Manojlovic (0/7) – Colloredo (1/2 dont 0/1 pén) – Gozzi (2/3) – Losio – Podda – Gislimberti (3/3) – Laita (0/1) – Djiogap Tenguim (0/3) – Barbosu (1/5) – Ponti
Exclusions temporaires : Colloredo (46′), Djiogap (59′)
DÉCLARATIONS
Olivier Krumbholz : Ce match ne restera pas dans les annales comme le meilleur match de l’équipe de France. Ceci dit, on a joué sérieusement et on a respecté les Italiennes qui ont fait un bien meilleur match que celui qu’elles avaient fait à l’aller. Elles nous ont posé des problèmes en attaque et montré de la qualité. On a un peu bafouillé notre handball sur une ou deux situations nouvelles. C’était un match de travail, plein d’enseignements. Il y a eu trop de fébrilité dans les passes pour être brillantes, mais à défaut d’être brillants on a été costauds et c’est l’essentiel. On aimerait rendre une copie plus propre, avec plus d’aisance et moins de déchet dimanche. On a eu du mal à s’adapter ce soir, on va essayer de mieux le préparer pour poser plus de problèmes aux adversaires. Ce soir, ça a quand même été un peu laborieux par moments.
Pauletta Foppa : On s’était fixé des objectifs avant la rencontre, histoire d’arriver à se concentrer avant ce match pas simple à aborder. On a essayé de bosser défensivement, on a essayé de trouver des automatismes et des repères qu’on a les unes avec les autres. Dans l’ensemble, on fait un bon match même si, par moments, on s’est retrouvé un peu en difficulté. On a essayé de jouer sans ailière droite, à deux pivots, de faire des choses un peu nouvelles dont on n’a pas trop l’habitude. On s’était fixé des petits challenges pour se rendre le match intéressant, et on a réussi. On a aussi fait des erreurs mais, globalement, on peut parler de match réussi. Moi, la Lettonie, je ne connais pas donc je n’ai pas trop d’à priori, mais de ce que je sais, on va essayer de marquer le plus de buts et d’en prendre le moins possible. On veut rester dans la bonne dynamique sur laquelle on est en ce moment.
Lucie Granier : On avait envie de bien commencer le match, même si on voulait surtout donner une bonne image pendant soixante minutes. On aurait pu encore faire mieux mais on a de la chance d’avoir des matchs de qualification qui nous permettent de travailler donc il faut en profiter à chaque fois. Le match de dimanche, face à l’équipe la dernière de la poule, sera dans la même veine que ce soir. C’est toujours des occasions de progresser et c’est important de montrer l’ADN de l’équipe, quel que soit l’adversaire. Pour moi, je suis déçue humainement qu’Alice soit partie parce que c’est quelqu’un avec qui je m’entends bien et j’espère que ça va aller. Sur le terrain, j’ai essayé de rester concentré sur ce que je savais faire d’aider l’équipe du mieux que je pouvais.
LA LISTE
Gardiennes : Laura GLAUSER (CSM Bucarest) – Hatadou SAKO (Metz Handball)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball)
Arrières gauches : Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE MINKO (c) (Gyor Audi ETO KC)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Neptunes de Nantes) – Méline NOCANDY (Paris 92) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)
Arrières droites : Laura FLIPPES (CSM Bucarest) – Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes)
Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne Handball) – Pauline COATANEA (Brest Bretagne Handball)
Joueuses supplémentaires (RDV à Clermont-Ferrand) : Floriane ANDRÉ (Gardienne – Neptunes de Nantes) – Audrey DEMBÉLÉ (Arrière gauche – Brest Bretagne Handball) – Aïssatou KOUYATÉ (Arrière droite – Brest Bretagne Handball) – Déborah LASSOURCE (Arrière droite – Paris 92)
LE PROGRAMME
Qualifications à l’EHF EURO 2024
Mercredi 11 octobre 2023 : France – Italie : 50-16
Samedi 14 octobre 2023 : Lettonie – France : 8-55
Jeudi 29 février 2024 : Slovénie – France : 20-35
Dimanche 3 mars 2024 : France – Slovénie : 41-22
Mercredi 3 avril 2024 : Italie – France : 13-36
Dimanche 7 avril 2024 à 18h00, à Saint-Chamond (Arena Saint-Etienne Métropole) : France – Lettonie
PREPARATION OLYMPIQUE
8 au 14 avril 2024
* Rassemblement à Clermont-Ferrand
* Dimanche 14 avril à 17h25 à Clermont-Ferrand (Maison des Sports) : France – Roumanie