Passée l’émotion de l’entrée dans les Jeux les Bleues ont signé un premier succès face à la Hongrie dans le tournoi olympique, par 31 à 28 (15-12). Elles bénéficient désormais de 2 jours de repos avant le prochain match programmé dimanche à 21h, face aux Pays-Bas.

Équipe de départ : Laura Glauser, Chloé Valentini, Estelle Nze-Minko (cap), Tamara Horacek, Pauletta Foppa, Laura Flippes et Alicia Toublanc.

Retard à l’allumage

Les hymnes n’étaient pas encore joués que le public scandait déjà des « Allez les Bleues puissants ». Si le tournoi féminin a débuté ce matin avec l’épatant Angola-Pays-Bas, les championnes du monde font leur entrée devant des spectateurs déjà conquis. Après 2 minutes de jeu, l’ouverture du score est obtenue par la Hongroie Nadine Szollosi-Schatzl ; Tamara Horacek réplique aussitôt. Les Hongroises réalisent le premier break de la partie (1-3, 4e) grâce à des tirs longue distance. Pauletta Foppa est la première joueuse exclue de la partie. Tamara Horacek met fin à la série magyare : les Bleues sont menées 5-2, après 7 minutes. L’équipe de France peine à entrer pleinement dans ce premier match. Olivier Krumbholz procède aux premières rotations avec les entrées d’Orlane Kanor et de Méline Nocandy qui évolue devant la défense 1-5. Laura Glauser réalise deux arrêts consécutifs qui relancent son équipe. Léna Grandveau, la benjamine du groupe (21 ans), effectue ses premiers pas sur le 40×20 olympique ; elle inscrit 2 buts consécutifs et ramène les Bleues à la hauteur des Hongroises (8-8, 18e). Après 19 minutes, les Bleus passent enfin devant avec le premier but d’Orlane Kanor, en contre-attaque. Vlagyimir Golovin pose le premier temps-mort de la partie. Les scories se multiplient côté magyar mais les Bleues, encore empruntées par l’enjeu d’une première levée olympique à la maison, n’en profitent pas totalement. Lucie Granier et Coralie Lassource occupent les ailes ; Sarah Bouktit découvre aussi le tournoi olympique. La capitaine Estelle Nze Minko offre un +3 (12-9, 25e) puis le 1er but de la pivot de Metz HB creuse un premier écart notable. La gardienne Blanka Boede Biro cède sa place à Kinga Janurik. La capitaine magyare affiche une statistique stupéfiante : 0 arrêt sur les 13 tirs tricolores. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ont retrouvé des vertus défensives mais peinent encore à se libérer devant. Lucie Granier et Estelle Nze-Minko marquent dans la dernière minute et les Bleues rentrent aux vestiaires avec un avantage de 3 buts (15-12). Il faudra effectuer des réglages pour limiter les scories (13) préjudiciables en 1ère période.

Les Bleues évitent le piège

Les Hongroises donnent le coup d’envoi de la 2e période. Hatadou Sako a pris place dans le but tricolore. Laura Flippes réplique à la future messine, la demi-centre Petra Vamos. Après 34 minutes, le premier jet de 7m du match est sorti par Hatadou Sako face à Katrin Klujber. Les Bleues enchaînent par Pauletta Foppa pour porter le score à 17-13. Kinga Janurik réussit ses premiers arrêts, à l’instar d’Hatadou Sako aussi bien entrée dans la partie. Les Hongroises grignotent leur retard et reviennent à -1 (19-18) après le but de la pivot Petra Anita Fuezi Tovizi. Pauletta Foppa réplique aussitôt (20-18 ; 40e). La pivot du BBH marque encore et les championnes olympiques en titre mènent 21 à 18. Sur jet de 7m, Csenge Kuczora ramène son équipe à 1. Le mano-à-mano est engagé entre les deux formations qui se rendent coup pour coup. À 10 minutes du terme, la France ne s’est pas mise à l’abri avec un maigre pécule de 2 buts (23-21, 50e). Après le temps-mort d’Olivier Krumbholz les Bleues accélèrent et comptent à nouveau 3 buts d’avance (26-23). À l’entrée dans le money-time, l’équipe de France est en position favorable d’autant plus qu’Alicia Toublanc est adroite sur jet de 7m et qu’Estelle Nze Minko termine en trombe ce premier match. Les Bleues assurent l’essentiel en sortant victorieuses d’un match piégeux, par 31 à 28.

DÉCLARATIONs

Olivier Krumbholz : Les Hongroises sont de très bonnes joueuses. Elles ont un centre de formation national et il y a quelques jeunes joueuses qui montent. Petra Vamos est un poison qui a beaucoup pesé dans le rapport de force. On a aussi pris beaucoup de buts aux ailes, alors que, globalement, je pense que la défense fonctionnait bien. Mais surtout, le gros point noir, c’est le nombre de pertes de balles. Et particulièrement en premier mi-temps, on a perdu 13 ballons. C’est énorme. Déjà, quand on en perd 13 dans un match, c’est beaucoup. Et là, il y a trop de fautes individuelles. Il y a des manques de clairvoyance, de lucidité. Il y avait du stress. Mais comment cela pourrait en être autrement ? C’est normal, rentrer dans des Jeux à domicile, avec une telle pression. On savait que c’était un scénario possible. Il y a eu des moments où on aurait pu les lâcher complètement je pense, notamment au milieu de la deuxième mi-temps, mais on a encore fait de grosses erreurs. Il y a eu des performances individuelles très contrastées. Si on récupère tout le monde dans une bonne forme, ça va faire du bien. Je trouve que pour un match où on est vraiment en demi-teinte, on l’a quand même globalement maîtrisé. Elles sont revenues à deux buts, mais jamais suffisamment pour nous inquiéter définitivement sur la fin du match. C’est très positif. On a cherché tous ensemble des solutions. Et on a fini par les trouver.

Estelle Nze Minko (cap) : Je pense qu’on était dans l’attitude et dans l’énergie à la hauteur de l’événement des Jeux Olympiques. Après, c’est vrai qu’en attaque, le ballon était un peu lourd. On a eu du mal un peu à se trouver, à avoir des connexions, à s’en sortir. On s’est beaucoup engagées en dribble. Tout cela n’était pas très coordonné. Ça a été mieux au fur et à mesure du match. C’est vraiment l’essentiel. Je sais aussi par expérience qu’avec l’équipe de France, on est capable de rester dans cette difficulté parfois pendant des matchs entiers. Ça n’a pas été le cas. Et oui, bien sûr, un match de handball, c’est 60 minutes. Donc, on peut le commencer de manière absolument terrible et finir très bien. Je pense que c’est à peu près le rythme de notre match, finalement. On a été meilleurs au fur et à mesure.

Tamara Horacek : Quand on est arrivé sur le terrain, cette explosion, ce public, c’était magique. Je pense qu’il y avait une surexcitation qu’on n’a pas réussi à gérer au début du match. Mais on est resté focus, on a gagné en sérénité. On savait qu’en faisant notre jeu, notre défense et en courant, on pouvait gagner la Hongrie. Après, on reste l’équipe à battre. Donc, bien sûr, on doit être vraiment plus rigoureuse. Mais je suis contente et fière de cet entame-là, et surtout devant ce public-là. La Hongrie est une très bonne équipe et elle monte en puissance aussi après chaque compétition. Donc, franchement, il fallait s’y attendre. Il y a beaucoup de rotations, comme d’habitude. Et je pense que c’est ça aussi qui fait la différence. Il y a de la fraîcheur. Le premier match c’est toujours compliqué. On les a tellement attendus ces Jeux. Maintenant c’est lancé, on est dans le bain, il faut lâcher les chevaux.

Méline Nocandy : C’était incroyable, ce n’était pas comme d’habitude. Mes parents ont fait le déplacement. Cela fait deux ans qu’ils ne m’avaient pas vu jouer. Ils n’ont jamais assisté à une grande compétition. C’était un match compliqué mais comme tous les premiers matchs de l’équipe de France. Je ne crois pas que nous avions de la pression et notre coach nous a bien dit que c’était seulement un match de hand. Ce soir l’ambiance était différente avec ce public qui nous a toujours poussé. Il faut l’oublier ce match et déjà se concentrer sur les Pays-Bas.

statistiques

Hongrie – France : 28-31 (12-15)

Paris Sud Arena 6 : 5500 spectateurs

Arbitres : Mariana Garcia et Maria Ines Paolantoni (Arg)

Hongrie :

Entraîneur : Vlagyimir Golovin

Gardiennes : Blanka Boede Biro (cap) (0 arrêt sur 13 tirs) – Kinga Janurik (4 arrêts sur 14 tirs)

Joueuses de champ : Petra Anita Fuezi Tovizi (1/1) – Nadine Szollosi-Schatzl (2/3) – Anna Albek – Kinga Debreczeni-Klivinyi – Greta Marton (0/1) – Nikoletta Papp (2/2) – Petra Vamos (2/4) – Katrin Klujber (2/6) – Reka Bordas – Csenge Kuczora (6/8) – Viktoria Gyori-Lukacs (5/6) – Petra Simon (1/4)

France :

Entraîneur : Olivier Krumbholz

Gardiennes : Laura Glauser (3 arrêts sur 15 tirs) – Hatadou Sako (4 arrêts sur 20 tirs)

Joueuses de champ : Nocandy (3/4) – Toublanc (2/2 pen) – Valentini (0/2) – C.Lassource (1/1) – Flippes (2/5) – O.Kanor (4/6) – Horacek (4/4) – Foppa (5/5) – Nze Minko (cap) (6/6) – Granier (1/1)- Bouktit (1/2) – Granveau (2/3)

LISTE deS 17 joueuses

Gardiennes : Laura GLAUSER (FTC Rail Cargo) – Hatadou SAKO (Gyor Audi ETO KC)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne Handball) – Chloé VALENTINI (Metz Handball)
Arrières gauches : Orlane KANOR (FTC Rail Cargo) – Estelle NZE MINKO (c) (Gyor Audi ETO KC)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Krim Ljubljana) – Méline NOCANDY (Brest Bretagne Handball)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz Handball) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne Handball)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Metz Handball) – Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes)
Ailières droites : Lucie GRANIER (Metz Handball) – Alicia TOUBLANC (SCM Ramnicu Valcea)
Remplaçantes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Grace ZAADI DEUNA (Krim Ljubljana) – Oriane ONDONO (Brest Bretagne Handball)

STAFF

Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoint : Sébastien GARDILLOU / Entraîneure des gardiennes : Amandine LEYNAUD / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY et Pierre GILLET / Analystes vidéo : David BURGUIN et Christophe CAILLABET / Psychologue : Pascal NIGGEL / Communication et relations médias : Diane PROUHET / Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS / Chef de délégation : Rémy LÉVY

résultats et PRogramme olympique

Tour préliminaire à l’Arena Paris Sud 6 :

* Jeudi 25 juillet à 19h : Hongrie – France

* Dimanche 28 juillet à 21h : France – Pays-Bas

* Mardi 30 juillet à 19h : France – Brésil

* Jeudi 1er août à 16h : Angola – France

* Samedi 3 août à 11h : Espagne – France

Si la France est qualifiée :

* Mardi 6 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : quart de finale (horaire à déterminer)

* Jeudi 8 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : demi-finale (horaire à déterminer)

* Samedi 10 août à Lille (Stade Pierre Mauroy) : finale (horaire à déterminer)