La parenthèse a duré trois mois et demi. Le temps entre leur dernier match au tournoi de Plan-de-Cuques à la mi-novembre 2022, et ces retrouvailles à la Maison du handball en cette fin février 2023. Et le programme était bien chargé comme ciblé, tout au long des dix jours qui ont composé ce rassemblement initial. « Nous avions deux objectifs prioritaires dans le stage, d’abord le perfectionnement de notre défense 1-5 afin d’élargir notre palette, et la mise en place d’un nouvel enclenchement en attaque », détaille un sélectionneur qui a quand même dû composer sans deux de ses forces vives, Lylou Borg (dos) et Assa Dabo Sissoko (pied), récemment blessées et indisponibles jusqu’en mai. En plus de Fatou Karamoko en phase de reprise. « Cela nous pénalise un peu. Mais je suis encore plus content de sortir de ce stage sans blessure supplémentaire. Et nous avons plutôt bien travaillé dans l’optique de la fin de saison ».
En l’absence également des Bisontines Dorothée Blaise et Laury Sidicina, Eric Baradat en a profité pour faire un ultime tour d’horizon des potentiels de la génération, au gré également de deux rencontres de travail face à des formations franciliennes de D2, Noisy-le-Grand et la Stella Saint-Maur. « Le stage était découpé en trois blocs : trois séances de mise en place collective lundi et mardi, deux oppositions mercredi et jeudi pour passer au banc d’essai nos options, deux séances de régulation individuelle vendredi puis une collective samedi pour conclure. On peut parler d’un stage satisfaisant qui a globalement atteint ses objectifs ». Pour la petite histoire, ses jeunes filles ont perdu « petitement » contre Saint-Maur mercredi, et gagner « petitement » contre Noisy le lendemain. « Cela se joue à 2, 3 buts dans un sens et dans l’autre, mais nous étions détachés du score, comme nos adversaires que je remercie vraiment et qui se sont prêtés au jeu avec leurs propres objectifs de travail. Il nous fallait de l’opposition autrement qu’entre nous et je crois que tout le monde était content de ces séances particulières. En quelque sort des essais privés que l’on essaiera de renouveler au prochain rassemblement d’avril ».

La Hongrie et la Norvège au menu du l’Euro
L’occasion aussi d’évoquer l’avenir et se projeter sur la fin de saison, agrémentée d’un Euro U19 dont le tirage au sort venait de livrer son verdict. Les partenaires de Nina Dury devront en découdre dès les premiers jours avec la Hongrie, la Norvège et un degré moindre la Serbie. Du haut de gamme d’entrée. Mais pas une raison de bouleverser ses habitudes. « Ça ne change pas fondamentalement la suite de notre préparation sur ses grands axes, mais nous allons mener une réflexion plus ciblée par rapport aux caractéristiques des adversaires proposés. Dans les adaptations fines par exemple, on pourra notamment dire que les Hongroises ou les Norvégiennes ont l’habitude de faire ci ou ça. Ce qui impliquera encore plus de vigilance de leur part. Mais sans en faire une fixation pour autant. Nous serons toujours davantage centrés sur nous ». Cibler notamment certains points de vigilance face à une concurrence qui promet de toute façon d’être corsée dès le tour préliminaire de ce championnat d’Europe estival. Avec deux nations qui font partie du gratin toutes catégories. Entre une Hongrie, rassemblée toute l’année en centre d’entrainement et qui profite des séquences internationales pour beaucoup jouer. Et une Norvège, comme la France, qui préfère s’isoler et travailler ses fondamentaux.
« Nous étions dans le pot 3 car cette génération a fait 11e de l’Euro U17 il y a deux ans. La probabilité d’un tirage dense était la plus forte. Tout le monde sait ce que représente la Hongrie et la Norvège dans les compétitions jeunes féminines. Je me dis aussi qu’ils ne sont pas très contents de nous croiser également. Rendez-vous sur le terrain ! ». Comme l’an dernier pendant le premier mondial disputé par cette génération en Macédoine du Nord. « Ce sont des adversaires qu’elles connaissent, qu’elles ont croisées l’an dernier au Mondial U18 (défaite 21-22 face à la Hongrie, victoire 22-19 sur la Norvège, ndlr). Elles savent que ce sont des équipes de leur catégorie, mais aussi que cela se joue à des détails dans un Euro. »
Sachant que le prétendu épouvantail européen, le Danemark, est du même côté et un potentiel adversaire du tour principal, le menu pourrait être indigeste. Pas de quoi effrayer pour autant un collectif qui veut surfer sur sa 5e place mondiale de l’été dernier. Même si le souvenir est déjà lointain pour une génération en perpétuel mouvement, entre nouveau club, centre de formation et nouvelle vie. Mais la ferme intention de profiter de chaque échéance.

Hugo Chatelain

LE GROUPE :
Gardiennes : Fatima CAMARA (07/12/04, Metz N1, Grand Est) ; Alicia ESTACHY (27/09/04, Plan-de-Cuques N2, Provence Alpes Côte d’Azur) ; Alix TIGNON (01/05/04, Pessac N1, Nouvelle Aquitaine) ; Shana WANDA (23/04/05, Bron N2, Auvergne Rhône Alpes)
Ailières gauches : Nina DURY (16/01/04, JDA Dijon LBE, Bourgogne Franche-Comté) ; Louane TEXIER (02/08/05, Mérignac D1/N1, Nouvelle Aquitaine)
Arrières gauches : Enola BORG (31/05/05, Mios Biganos N1, Nouvelle Aquitaine) ; Juliette LOUVEAU (14/09/05, Lomme N2/D2, Hauts de France, aussi demi-centre)
Arrières : Fatou KARAMOKO (14/12/05, Saint-Maur N1/D2, Ile de France, aussi pivot, convalescente) ; Délia GOLVET (20/10/05, Metz N1, Martinique Antilles Guyane) ; Assa DABO SISSOKO (13/01/05, Rueil N1, Ile de France, blessée au pied) ; Lylou BORG (31/05/05, Mios Biganos N1, Nouvelle Aquitaine, aussi demi-centre, blessée au dos)
Demi-centre : Nina PERRET (12/09/04, JDA Dijon N1, Bourgogne France Comté, aussi arrière)  
Pivots : Carla BROQUAIRE (24/05/04, Brest N1, Bretagne) ; Lilou PINTAT (09/11/04, JDA Dijon N1/D1, Grand Est)
Arrières droites : Lina COLINOT (08/02/05, Côte Basque N1, Nouvelle Aquitaine) ; Émilie DESPIAU (01/10/04, Saint-Maur N1, Nouvelle Aquitaine/La Réunion) ; Alice MONTEILLET (15/12/05, Metz N1, Grand Est)
Ailières droites : Manon ERRARD (09/02/05, Metz N1, Grand Est) ; Emma TUCCELLA (08/01/04, Metz N1/D1, Grand Est)

LE STAFF : Entraîneur : Éric BARADAT / Adjoints : Éric CALCAGNINI – Gaël ROBERT – Lucille BRUXELLES (Vidéo) / Médecin : Jean-Yves PLESSIS / Kinésithérapeutes : Christelle GIRE et Romain ROUGIER / Accompagnement PPF : Françoise NICOLE / Cheffe de délégation : Sylvie PASCAL-LAGARRIGUE

PROGRAMME & RÉSULTATS :
Stage à la Maison du handball à Créteil : du 26 septembre au 2 octobre 2022
Tournoi à Meudon-la-Forêt : du 29 septembre au 1er octobre
Jeudi 29 septembre : USA – France 15-38 (7-21) 
Vendredi 30 septembre : Maroc – France 15-39 (11-18) 
Samedi 1er octobre : France – Sénégal 14-20 (11-8)

Stage à la Maison du handball à Créteil : du jeudi 3 au mercredi 9 novembre 2022
Tournoi de Plan de Cuques : du jeudi 10 au dimanche 13 novembre
avec Besançon, Plan-de-Cuques, Brest, Mérignac, Nice (Ligue Butagaz Energie) et Pologne U20
Jeudi 10 novembre : quarts de finale, France – Pologne 37-16 (20-6)
Vendredi 11 novembre : demi-finale,  Mérignac – France 23-15 (11-7)
Dimanche 13 novembre : match pour la 3e place, France – Nice 21-26 (11-18)

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 27 février au 5 mars 2023

Stage à la MDH : du 03 au 12 avril 2023

Stage préparation physique CREPS Vichy (Allier, 03) : du 21 au 26 mai 2023

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 3 au 11 juin 2023

Stage à la Maison du handball à Créteil : les 20 et 21 juin 2023
Tournoi de France des 4 Nations à Meudon-la-Forêt : du 22 au 25 juin 2023
avec Allemagne, Portugal et Espagne

Stage à la Maison du handball à Créteil : du 29 juin au 3 juillet 2023
Mardi 4 juillet : voyage vers la Roumanie
EHF Euro U19 en Roumanie (Pitesti et Mioveni) : du 6 au 16 juillet 2023
Tirage au sort 
Groupe A : Croatie – Suisse – Suède – Pays-Bas 
Groupe B : Allemagne – Roumanie – Portugal – Islande 
Groupe C : Hongrie – Norvège – France – Serbie 
Groupe D : Danemark – Monténégro – République Tchèque – Macédoine du Nord