Guillaume Joli est désormais en première ligne à la tête de la sélection nationale U17. Une vocation pour le champion olympique (2012), du monde (2009, 11 et 15) et d’Europe (2010, 14), bien avant la fin de sa carrière de joueur en 2019.
Du pôle espoir de Lyon à la sélection nationale U17, en passant par les stages nationaux via le groupe de détection fédérale, Guillaume Joli a fait son propre chemin et peaufiné sa formation, en prolongement immédiat de sa carrière de joueur. Tout sauf le fruit du hasard ou par simple opportunisme. « Je souhaitais depuis longtemps faire ce métier d’entraîneur à la formation, afin de transmettre tout ce que j’avais eu la chance de partager tout au long de ma carrière. Oui, très vite cela a été clair pour moi, j’ai passé mes diplômes en parallèle de mes ultimes années de contrat, et j’ai toujours entrainé des équipes jeunes pendant que je jouais. Du coup, tout cela s’est effectivement plutôt bien goupillé ces derniers temps. Je me plais plus à aller transmettre mes valeurs à des jeunes, plutôt qu’à aller batailler dans le milieu professionnel ».
Ainsi, après les jeunes à Chambéry, les -17 du Wetzlar en Allemagne ou encore les -18 ans de Dunkerque, l’ailier droit international a tout naturellement troqué sa tenue de joueur pour endosser les habits du CTS, responsable du pôle espoir de Lyon et de l’équipe de Ligue AURA (Auvergne Rhône-Alpes), et désormais en prime le costume de sélectionneur. Même au cœur de la pandémie qui a accompagné sa reconversion. « En effet, depuis septembre 2019, les Gilets Jaunes puis le Covid, il a fallu se creuser la tête pour trouver des solutions et poursuivre notre activité. Ces deux années ont surtout été compliquées pour des joueurs en manque de matchs. Moi, ce qui m’anime, c’est qu’ils prennent plaisir, jouent et s’amusent, car même si notre métier est de les accompagner vers le milieu professionnel, cela reste des jeunes adolescents qui ont besoin de s’amuser tout de même. »
Toujours un travail d’équipe, avec son staff et le groupe de détection fédérale
Le spécialiste des jets de 7 mètres a ainsi dû patienter jusqu’à ces dernières semaines, pour manager enfin en compétition officielle, dans le cadre des Interpôles accueillis par la Ligue des Pays de la Loire. « C’était déjà le cas avant en club, j’ai pris autant de plaisir à coacher qu’à jouer. Ce ne sont que de bons moments de les voir évoluer et progresser. » Comme avec cette sélection nationale dont il a vécu son baptême du feu en décembre, au travers d’un stage d’une semaine et trois premiers matchs internationaux, du côté de Tolède en Espagne. « Sur cette catégorie, la mission est un peu différente des autres. Le but est de faire la détection et le plus large tour d’horizon d’une génération, tout en leur offrant de premières sensations et un début de vécu international, avant de les transmettre à Pascal Person et son staff. » Un premier regard partagé avec le groupe de détection fédérale, autour de son adjoint Patrick Passemard, mais aussi Philippe Schlatter, Arnaud Villedieu et Gaêl Michaud. « C’est important d’échanger et de croiser les regards, partager les avis, afin que la détection soit la plus juste et la plus objective possible. »
Autour d’un noyau dur en partie identifié, la sélection 2006 du nouveau dénicheur sera donc à découvrir du côté de Belfort puis Mulhouse en cette fin de semaine. Qui plus est face à la coriace opposition de la Norvège. En attendant l’Allemagne dans deux mois en Auvergne Rhône-Alpes. A défaut d’avoir une compétition en perspective contrairement aux autres équipes de France masculines. Mais ce n’est pas plus mal. Parole de connaisseur. « C’est un apprentissage d’apprivoiser ces émotions-là de porter un maillot bleu et aborder un match international. Il y a aussi cette volonté de transmettre et accompagner dans ces moments-là. Par rapport au calendrier, c’est bien sur ces premières années de pôle, où ils sont quand même très sollicités, qu’ils aient un été pour couper et se régénérer. Il y a un temps pour tout ! »
Hugo Chatelain
RÉSULTATS & PROGRAMME
Stage et tournoi à Tolède en Espagne : 12 au 19 décembre 2021
Jeudi 16 décembre : France – Portugal : 42-25
Vendredi 17 : France – Slovaquie : 34-25
Samedi 18 : Espagne – France : 30-33
Stage avec la Norvège à Belfort (Bourgogne – Franche-Comté) : 11 au 17 avril 2022
Vendredi 15 avril (19h) à Belfort : France – Norvège
Samedi 16 avril (20h) à Mulhouse : France – Norvège
Stage à la Maison du handball à Créteil : 6 au 11 juin
Matchs vendredi 10 et samedi 11 juin
Stage avec l’Allemagne en Auvergne Rhône Alpes : 20 au 26 juin
Mercredi 22 juin (19h) à Villeurbanne : France – Allemagne
Vendredi 24 juin (19h) à Valence : France – Allemagne
Samedi 25 juin (19h) à Saint-Chamond : France – Allemagne
LE GROUPE :
Gardiens : Simon FORETS (Villeurbanne) – Simon MALPOT (CPB Rennes) – Djibril SARRE (Ivry) – Sirius RAMBAUD (HBC Nantes, remplaçant)
Ailiers gauches : Darley MALONGA-BIYOUNDI (Serris Val d’Europe) – Yoni PEYRABOUT (Bruges) – Lenny BERTHET-MACLE (remplaçant)
Arrières gauches : Randy BELAIR (Redon) – Gabriel NDEDI-WILHELM (Sélestat) – Maxime NONNENMACHER (Valence)
Demi-centres : Mathis BURDET (Annecy) – Thomas OMEYER (Sélestat) – Arthur ROTH (Sélestat, remplaçant)
Pivots : Simon REBEL (Sélestat) – Ewen SIDHOUM (Bois Colombes) – Cyprien SOL (Gif) – Paul LAINE (Grand Nancy, remplaçant)
Arrières droits : Pierre CARBILLET (Dijon) – Antoine CURCIO (Cavigal Nice) – Tristan GOURGUECHON (Mélantois) – Lassana TOUNKARA (Massy, remplaçant)
Ailiers droits : Loan FELIX-ANDRIEU (Bruges) – Tom HURSTEL (Grand Nancy) – Quentin VELLA (Valence, remplaçant)
LE STAFF : Entraîneurs : Guillaume JOLI / Adjoints : Patrick PASSEMARD, David FAYOLLAT et Daouda KARABOUE (Expert gardiens) / Médecin : Eric RENAUD / Kinésithérapeute : Thomas SPINARDI / Chef de délégation : Jean-Louis GUICHARD