Tout a commencé par une victoire et un joli coup au-devant de la Croatie (23-21), en ouverture de la compétition face au vice-champion d’Europe en titre de la catégorie. Un succès capital pour accéder au tour principal, cependant terni par le revers suivant face à la Suède (24-31) qui, cumulé à la forte opposition allemande (27-32), ne permettait pas de prétendre aux demi-finales. Il n’empêche que les partenaires de Guéric Vincent n’ont pas relâché leurs efforts et cumulé deux victoires (pour l’honneur face à la Serbie 38-28, pour le panache face au Danemark 27-25), avant de buter sur l’obstacle hongrois (29-35) aux portes du Top 5. Le bilan est largement flatteur et encourageant au final. « Il faut replacer dans le contexte d’une génération impactée par la crise sanitaire et quelque peu en souffrance l’année dernière, souligne en préambule Yohan Delattre. C’était difficile d’avoir une ambition affichée, si ce n’est celle d’entrer dans le Top 8. Une fois que cela était acquis, il fallait avoir cette capacité de ne pas s’en contenter et se rapprocher du dernier carré. Mais avec aucun point au départ, la probabilité était moindre d’aller disputer les deux premières places de notre poule principale. Sincèrement, aujourd’hui, au gré des forces en présence, de l’équilibre du groupe, des aventures de préparation, et même de fin d’Euro à travers la blessure de Thibault Chevalier, je crois que disputer la place 5-6 est très positif. À nous de continuer à construire cette génération et gravir encore quelques marches. » Le sélectionneur fait allusion notamment à la blessure au genou de son arrière gauche de Massy, à l’occasion du match de placement face au Danemark le vendredi. Un ultime handicap après le forfait initial sur le même poste de Noah Lenclume en préparation.

« Nous avons bien négocié certains virages »
« Aux dernières nouvelles, ce ne sont pas les croisés et c’est plutôt rassurant, rapporte tout d’abord le sélectionneur. Cela a forcément modifié tous les équilibres défensifs et offensifs pour notre dernier match. Et en fin de parcours, l’absence d’un joueur, qui était plus qu’une rotation, nous a forcément déséquilibré. Je ne dis pas que l’on aurait battu la Hongrie autrement, son absence nous a cependant rendu la tâche encore un peu plus difficile pour la place 5-6. » Ce qui n’empêche pas, malgré tout, de finir devant des nations références comme l’Allemagne et le Danemark. « Effectivement, au classement final et donc brut, on les met derrière nous, comme la Croatie ou la Norvège également. Nous avions identifié le match d’ouverture contre la Croatie, qui a conditionné notre parcours. Alors que notre victoire sur le Danemark doit servir de référence, face à un adversaire qui nous est supérieur dans la densité physique et le profil de joueurs à terme. Nous avons bien négocié certains virages de cet Euro. Ce n’est cependant qu’une photographie de l’instant et le résultat d’une compétition. »

De la même manière que le coach ne veut pas se gargariser du classement, il ne s’inquiète pas outre mesure du score des défaites concédées. « N’oublions pas que l’on est devant l’Allemagne à la mi-temps et au coude-à-coude jusqu’à dix minutes de la fin, que l’on est surtout en échec aux duels face à la Suède, et longtemps dans le coup avec la Hongrie. Ce qui nous pénalise surtout c’est notre capacité à durer contre les gros. Nous sommes à la fois proches et loin, il va falloir travailler, afin notamment d’être plus performant sur la base arrière et offrir plus de danger de loin. » Voilà pour la fiche de route des Bleuets, au moment de goûter quelques jours de repos, et déjà en point de mire un prochain exercice alléchant. Non sans un dernier message de leur maître d’œuvre.

« J’aurais signé tout de suite pour cette place »
« Il ne faut pas minimiser cette performance, ce n’est pas anodin de rentrer dans les six, même si le handball français a pris l’habitude des podiums. J’aurais signé tout de suite pour cette place, on peut toujours espérer mieux, il fallait que les planètes soient mieux alignées, que l’on soit plus réguliers… et se rappeler que plus de 50% du collectif découvrait le contexte. Ce qui peut expliquer aussi cette irrégularité. Nous étions prêts physiquement, peut-être un peu moins parfois psychologiquement. Avoir cette capacité à rester sur le qui-vive, concentré, voire aller chercher encore plus loin, cela s’acquiert au fil des circonstances et fait partie de leur apprentissage. » D’autant que ce groupe n’est qu’à mi-chemin de son cursus dans la catégorie. Avec plus d’estime et de conscience collective, il doit encore monter en gamme tout au long de la saison prochaine et sur la scène mondiale cette fois !

Hugo Chatelain

RÉSULTATS ET PROGRAMME :
Stage et Tournoi des 3 Nations à Pessac (33) : du 13 au 20 mars
Jeudi 17 mars : France – Espagne : 31-32 (14-17)
Samedi 19 mars : France – Portugal : 38-33 (17-15)

Stage à la Maison du handball (Créteil 94) : du 10 au 13 avril                 
Tournoi TIBY à Serris (77) : du 14 au 17 avril
Jeudi 14 avril : France – Norvège : 36-30 (20-15)
Samedi 16 avril : France – Égypte : 33-32 aux jets de 7m (28-28, 15-16)

Stage sur l’île d’Oléron : du 12 au 18 juin

Stage à Serris (77) : du 21 au 23 juin

Airport Trophy à Kloten en Suisse : du 23 au 26 juin 
Vendredi 24 juin : Suisse – France : 29-35 (16-16)
Samedi 25 : Allemagne – France : 34-26 (17-16)
Dimanche 26 : Espagne – France : 29-28 (17-16)

Stage à la Maison du handball : du 26 au 29 juin

EHF EURO U20M : 7 au 17 juillet au Portugal
Groupe A (Vila Nova de Gaia) : Espagne – Portugal – Norvège – Pologne
Groupe B (Vila Nova de Gaia) : Slovénie – Danemark – Hongrie – Iles Féroë
Groupe C (Matosinhos) : Croatie – Suède – France – Monténégro
Groupe D (Matosinhos) : Allemagne – Islande – Italie – Serbie

TOUR PRELIMINAIRE :
Jeudi 7 juillet : Croatie – France : 21-23 (12-10)
Vendredi 8 juillet : France – Suède : 24-31 (16-18)
Dimanche 10 juillet : France – Monténégro : 29-23 (16-12)
Classements : 
A : 1- Portugal 6 points, 2- Espagne 4, 3- Pologne 2, 4- Norvège 0
B : 1- Danemark 4 (+3), 2- Hongrie 4 (-3), 3- Slovénie 2 (+1), 4- Iles Féroë 2 (-1)
C : 1- Suède 6, 2- France 4, 3- Croatie 2, 4- Monténégro 0
D : 1- Serbie 5, 2- Allemagne 4, 3- Italie 2, 4- Islande 1
TOUR PRINCIPAL : les deux premiers de chaque groupe croisent respectivement A&B et C&D
Mardi 12 : France – Allemagne : 27-32 (13-12)
Mercredi 13 : Serbie – France : 28-38 (13-18)
Classements : 
M1 : 1- Portugal 4 points (+1), 2- Espagne 4 (-1), 3- Danemark 2 (+3), 4- Hongrie 2 (-3)
M2 : 1- Serbie 4 (+5), 2- Suède 4 (-5), 3- Allemagne 2 (+5), 4- France 2 (-5)
PHASE FINALE : 
Vendredi 15, match de placement : Danemark – France : 25-27 (11-12)
Dimanche 17, places 5-6 : France – Hongrie : 29-35 (14-16)

Classement final : 1- Espagne 2- Portugal, 3- Serbie 4- Suède, 5- Hongrie 6- France, 7- Allemagne, 8- Danemark, 9- Slovénie 10- Iles Féroé, 11- Islande 12- Italie, 13- Pologne 14- Croatie, 15- Norvège 16- Monténégro

LE GROUPE :
Gardiens : 12- Hugo BONNAT (Istres Provence) ; 16- Léo VILLAIN (Paris SG) ; 1- Kalim ZAHAF (Pays d’Aix) 
Ailiers gauches : 5- Auguste LONGERINAS (US Ivry) ; 7- Guéric VINCENT (Nîmes)
Arrières gauches : 15- Thibault CHEVALIER (Massy Essonne) ; 19- Wallem-Konrad PELEKA (Paris SG)
Demi-centres : 4- Baptiste CLAY (Paris SG) ; 6- Mattéo FADHUILE-CREPY (Saran Loiret, aussi arrière gauche) ; 8- Hugo PIMENTA (Sélestat Alsace, aussi arrière droit)
Pivots : 21- Imanol CARRERE (Ivry) ; 11- Baptiste JOBLON (Nîmes) ; 22- Gautier LOREDON (Paris SG) ; 13- Sacha MANTZ (Chambéry Savoie)
Arrières droits : 14- Tony MENDY (Paris SG)
Ailiers droits : 9- Théo BENTERKI (Chambéry Savoie) ; 3- Valentin BZDYNGA (Paris SG)

LE STAFF : Entraîneur : Yohan DELATTRE / Adjoints : Arnaud PARISY – Mirko PERISIC – Yohann PLOQUIN (gardiens) / Médecin : Frédérique BARTHÉLÉMY / Kinésithérapeutes : Denis DELANAUD et Nicolas FOUCHER / Préparateur physique : Barthélémy BONNEAU / Préparateur mental : Pascal NIGGEL / Chef de délégation : Philippe BOUTHEMY