Élu le mardi 25 mars président de la ligue nationale de handball (LNH), Fabrice Boutet succède à David Tebib qui assurait la présidence depuis janvier 2023. Il devient ainsi le 7ème président de la Ligue professionnelle depuis sa création en 2004.

Comment êtes-vous venu au handball ?

Je crois que je voulais d’abord jouer au foot et mon père m’a dirigé vers le handball. J’ai débuté le handball à Choisy-le-Roi, écrasé par Ivry et Créteil, ensuite j’ai joué à l’US Métro puis à Saint-Michel-sur-Orge, ainsi qu’à Truchtersheim. Ensuite je suis revenu à Saint Michel-Sur-Orge, à nouveau à l’Us Métro puis à l’Hay les Roses, le tout en N2 et en N3. Et j’ai terminé au niveau régional à Antony. J’étais pivot et ailier droit. J’ai croisé sur les terrains des internationaux tels qu’Alain Nicaise, Éric Cailleaux, Denis Lathoud, Daniel Hager ainsi qu’Armand Steiger. J’ai aussi joué avec Philippe Gardent. J’ai toujours suivi l’équipe de France. J’étais aussi présent au Mondial en Croatie (2009). Tout jeune, Joël Abati a joué à mes côtés à Saint-Michel-sur-Orge. J’allais voir jouer Jackson Richardson à Chambéry. Mes deux enfants jouent également au handball : mon fils a même évolué avec Melvyn Richardson en sélection Savoie. Le handball m’a toujours passionné.

Quels sont les principaux axes que vous souhaitez développer à la présidence de la LNH ?

Un gros travail a été réalisé par le comité directeur et par David Tebib. Un projet stratégique est en cours d’élaboration et sera bientôt adopté. Il conviendra ensuite de le déployer et je serai au service du projet. Je souhaite m’appuyer sur cinq grands points : la gouvernance, l’expérience-spectateur, le partenariat, l’économie des clubs, l’identité et la visibilité du handball. Ces grands points sont fondateurs sur ce que peut devenir le handball de demain. Je vais essayer d’être une plus-value sur tous les sujets.

Sur le plan sportif, notamment la formule du championnat de France, à quelles évolutions faut-il s’attendre à l’avenir ?

Je n’ai pas de tabous. Si le format du championnat doit changer, il devra s’inscrire dans un consensus à l’issue d’un dialogue avec toutes les parties. Le changement est compliqué car il représente une prise de risque. Est-ce le moment de changer ou au contraire de s’inscrire dans la stabilité ? Il faudra l’évaluer. Pour générer de l’intérêt des fans et de l’économie autour de nos clubs, il faut créer des événements.

L’objectif serait de créer plusieurs événements à l’intérieur d’une même saison, au travers de plusieurs phases pour dynamiser le championnat. Les discussions se poursuivront pour une prise de décisions avant l’été. Les éventuelles évolutions n’interviendront pas avant la saison 2026-27.