Éducateur au sein du club du SC Surgères HB qui figure parmi les Lauréats des Trophées des Clubs 2024, Mathieu Aujard raconte comment la pratique HandFit a été développée et il dresse aussi un portrait de son club.

Est-ce la première fois que le club répondait à un appel à projets ?

On n’est jamais à l’abri d’avoir une récompense donc j’essaie de répondre au maximum à tous les appels à projets. Cela fait partie de mes missions de salarié.

Comment est organisée l’activité HandFit au sein du club ?

Elle fait partie des pratiques que nous proposons, au même titre que le BabyHand ou le hand Loisirs, en passant par la compétition dans toutes les catégories masculines et féminines. Notre idée est de fidéliser des familles entières. La section HandFit compte aujourd’hui 40 à 45 licencié.es. Nous bénéficions de deux créneaux, dans une petite salle de danse mais on s’adapte avec ce qu’il est possible de faire. Des mamans de joueurs ont débuté puis la convivialité de l’activité a favorisé le développement. Elles étaient cinq lorsque l’activité a débuté, il y a 5 ans. C’est une bouffée d’oxygène pour moi d’animer les sessions hebdomadaires.

Vous avez remporté le 3e prix de l’appel à projets pour la catégorie HandFit mais aviez-vous candidaté pour les quatre autres ?

Non, seulement pour notre activité HandFit. En revanche, notre club avait candidaté en décembre dernier pour l’appel à projets sur la féminisation (Hand Pour Elles).

Votre club a été distingué par le partenaire de la FFHandball, Lidl…

Nous avons développé le HandEnsemble et cela nous a valu d’être récompensé par Lidl. Nous avons développé au sein du club, le HandFauteuil et le Hand Adapté. Une récompense de 10000 Euros a été allouée à notre club.

Ces récompenses démontrent le dynamisme du club. Quel est son historique ?

Nous avons fêté les 50 ans du club il y a deux ans. Surgères est situé tout au Nord de la Nouvelle Aquitaine, en Charente-Maritime, au plus près de la Vendée. Le club compte trois salariés en plus d’un apprenti. Le club est bien structuré mais il a souffert pendant la période de la Covid-91. Le nombre de licenciés avait baissé jusqu’à 140. Aujourd’hui nous avons atteint les 260 et, au vu du début de la saison, cela va encore augmenter. Nous comptons 40 % de femmes licenciées.

Quelle est la philosophie du club ?

Nous avons la volonté de pouvoir accueillir tous les publics. Notre club compte une majorité de dirigeantes féminines, c’est un vrai plus. Depuis maintenant deux saisons, il est aussi co-présidé par Aurélie Rouffignac et Willy Baril parce que la charge est quand même très lourde de nos jours. La coprésidence est un bon moyen d’avoir deux dirigeants très impliqués.

Et concernant la politique sportive ?

Notre club est situé en zone rurale. Ce n’est pas facile de retenir les jeunes qui partent étudier ou bien qui aspirent à jouer à niveau supérieur et rejoignent d’autres clubs attractifs.

As-tu découvert la Maison du handball à l’occasion des Trophées des clubs ?

C’était mon deuxième passage en 15 jours ! En fait, j’avais été missionné par la Ligue Nouvelle Aquitaine pour coacher l’équipe de HandFauteuil aux Rencontres Nationales du HandEnsemble. Et franchement, les deux fois, l’accueil était royal.

Comptez-vous répondre à de nouveaux appels à projets ?

Nous allons répondre sur l’appel à projets sur la féminisation qui aura lieu le 20 octobre, avec la mise en avant de notre tournoi de Hand à 4 afin de cibler les jeunes filles qui voudraient essayer la pratique. Notre idée est aussi de développer une école d’arbitrage féminine. Il nous faut trouver les leviers de motivation afin de susciter des vocations car les filles ont des réticences à s’engager dans l’arbitrage.

Le HandEnsemble sera aussi au cœur de l’activité du club avant l’hiver…

En amont, le 17 novembre, nous organiserons le tournoi HandEnsemble, avec du Hand Adapté et du HandFauteuil, qui sera le premier de la saison dans la Ligue Nouvelle Aquitaine. Puis, lors de la semaine du handicap, du 18 au 23 novembre, un hypermarché de Surgères nous a sollicité pour une démonstration dans sa galerie commerciale.