À 28 ans le gardien de l’US Dunkerque HB Grand Littoral découvre la sélection A. Samir Bellahcene raconte sa première journée de stage au sein du collectif France et son émotion à rejoindre l’équipe au maillot 6 étoiles.
Quel sentiment t’anime à la sortie de ta première séance d’entraînement ?
Cela fait quelque chose, c’est impressionnant de s’entraîner avec les meilleurs joueurs du championnat, voire les meilleurs au niveau international. Forcément lorsque tu es gardien de but tu prends ce qui se fait de mieux. C’est bien et c’est profitable pour moi. C’est un autre monde.
Comment s’est déroulée cette première journée ?
La journée a été chargée sur plein d’aspects. C’est sûrement une autre façon de travailler avec notamment deux match au programme de cette semaine. J’essaie de m’adapter petit à petit. J’ai réalisé ce matin en arrivant et je me suis concentré sur la semaine.
Quel a été le moment le plus fort ?
Quand j’ai reçu mon premier maillot de l’équipe de France, des mains du sélectionneur. C’est aussi une fierté de s’adresser au groupe. Et quand tu parles face à des joueurs qui ont un sacré palmarès, c’est impressionnant. J’espère que la fierté sera de fouler aussi le terrain en particulier à Rouen dans la Kindarena et de représenter la France. Voilà, c’était une grosse journée mais oui je suis très content.
Et justement, quels ont été tes mots en direction des joueurs ?
Je leur ai dit que j’étais fier d’être là pour faire partie de ce rassemblement. Aussi que j’étais là pour aider à finir le travail entamé pendant ces phases de qualification, de bien finir la saison internationale. Même s’il y a quelques cadres au repos, la plupart des joueurs ont beaucoup gagné avec leur club. Une fiche a été diffusée avec le nombre de sélections et certains jeunes joueurs en ont déjà un bon paquet. C’est impressionnant.
Comment as-tu accueilli l’annonce de ta sélection ?
Je ne m’y attendais pas à ce moment-là donc la surprise a été très belle. Bien sûr que c’est un grand moment et une grande fierté. C’est un rêve de gosse puis quand on devient pro, cela devient un objectif. J’espère maintenant m’inscrire dans la durée. Mais avant je dois prendre mes repères cette semaine.
C’est ton coach, Franck Maurice, lui-même ancien international, qui t’a annoncé ta convocation…
Oui c’était juste avant de prendre le train en direction de Nîmes. Il y a eu beaucoup d’émotion. Puis dans la foulée j’ai eu le sélectionneur. Cela été un grand moment, un peu dur à gérer aussi, en plein déplacement la veille d’un match important. Je m’en souviendrai toute ma vie.
Que comptes-tu apporter au sein de ce trio de gardiens avec Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger ?
Je pense que nous avons de la complémentarité avec Rémi et Charles. J’essaie de travailler et d’accentuer mes points forts. Mon gabarit, que certains jugent peut-être comme un point faible, est un point fort et c’est peut-être aussi pour cela que l’on m’a pris. J’essaie d’exploiter au mieux mes qualités. Cela prouve qu’il y a aussi beaucoup de diversité dans la formation française, dans le champ et dans les buts.
À un peu plus d’un an des Jeux olympiques, penses-tu à ce rendez-vous ?
Non par pour l’instant car je connais mon rôle ici et pourquoi je suis venu à ce stage. Je viens prendre des repères et il y a quand même 2-3 gardiens devant moi. C’est ma première convocation et je n’ai pas la prétention de dire que je peux participer. Je suis là pour la fin des qualifications à l’Euro et pour bien ponctuer la bonne saison qu’ils ont réalisé. Si je peux inscrire mon nom dans la durée, ce sera déjà un grand pas. Je sais que je suis là pour remplacer Vincent qui est au repos. Il ne faut pas se prendre pour un autre.
Propos recueillis par Hubert Guériau