Le président de la confédération africaine, le Béninois Mansourou Aremou, est convaincu que la convention signée avec l’IHF, mais surtout la FFHandball au début du mois de juillet est de nature à redynamiser le handball sur le continent.

La 25e édition de la Coupe d’Afrique des Nations masculine s’est achevée au cœur de juillet au Caire avec une victoire de la Nation hôte, l’Égypte, intraitable au long d’un tournoi que le président de la Confédération Africaine (CAHB) a qualifié de « tournoi du renouveau. »

Un tournoi certes relevé, mais dont la genèse rappelle toutes les difficultés auxquelles est confronté le handball africain. Initialement, la compétition aurait dû se dérouler au mois de janvier au Maroc. Suite au recours en annulation déposé par l’une des nations qualifiées, immédiatement après le tirage au sort le 8 décembre 2021, elle a été reportée à la fin du mois de juin, puis au début du mois de juillet, toujours au Maroc. Pour finalement être programmée deux semaines plus tard en Egypte ! « Notre environnement n’est pas le même qu’en France, expose Mansourou Aremou, le président de la CAHB, et si on peut reconstituer en Afrique ce même environnement, je suis certain qu’il n’y aurait pas un tel fossé entre nos handballs. »

Philippe Bana, le président de FFHandball et Mansourou Aremou consolident le lien qui unit la France à l’Afrique. (Photo FFHandball).

La convention signée au début du mois de juillet à Abidjan entre la Fédération Internationale (IHF), la CAHB et la FFHB est une première piste pour réduire ce fossé. Quatre piliers sont ainsi privilégiés : le développement; l’entraînement; la communication; l’excellence. La FFHB est motrice dans cette démarche afin de favoriser l’accès à la pratique à tous et pour tous, de promouvoir le handball et ses diverses pratiques, de faire rayonner le « Made in France », d’étendre l’influence de la France, et de positionner l’expertise de la FFHandball à l’international. « Nous avons besoin de l’appui de partenaires, concède Mansourou Aremou, et notre lien avec la FFHB est séculaire. La France est un partenaire privilégié, une nation modèle. Son vécu, son expérience sont de précieux atouts. La France a surtout eu le temps de réfléchir pour définir ses stratégies. Elle a construit le chemin de sa performance et de sa pérennité. C’est l’exemple que nous aspirons à suivre. »

Dans un premier temps, trois académies vont voir le jour, au Bénin, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. « Le renouveau passe par la formation, assure Mansourou Aremou. Des talents, nous en avons, dans les clubs, les écoles, grâce à des avantages morphologiques, physiologiques. Mais il nous faut des moyens pour les encadrer. La pandémie a eu un impact désastreux sur notre économie. Nous avons fait un état des lieux pour retrouver l’élan. Nous mobilisons les institutions africaines pour bénéficier de ressources et répondre aux nombreuses doléances. En attendant, cette convention est une bouffée d’oxygène. »

Philippe Pailhories

DÉCOUVRIR LA GALERIE PHOTO