En cette Journée Internationale des Droits des Femmes, la Ligue Bourgogne Franche-Comté, a organisé, en marge du match du match de l’équipe de France féminine, un colloque autour de la Féminisation. L’occasion d’évoquer avec Caroline Dabonot, élue à la Ligue et ancienne joueuse professionnelle, le bilan et les prochaines actions mises en place au sein du territoire.

Quel est votre rôle et vos missions au sein de la Ligue ? Et qu’est-ce qui vous a motivé à en faire partie et à devenir élue ?

Je suis Vice-Présidente de la Ligue et responsable des PPF masculin, féminin et arbitrage. Je suis également en charge de la partie scolaire. Entrer à la Ligue était pour moi, je crois, un nouveau challenge. C’était l’envie de voir le handball d’une autre manière surtout après l’avoir pratiqué et l’avoir entraîné. Je voulais faire autre chose autour du handball et mettre à profit mes compétences grâce à mes différentes expériences dans le handball, en tant que joueuse, entraîneuse et professeur d’EPS. C’était une nouvelle expérience pour moi.

Que représente pour vous le 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes ?

On est d’accord que le sport féminin reste un enjeu sociétal majeur. Il est vrai qu’on capitalise beaucoup sur le recrutement de nouvelles joueuses, mais en ce qui concerne la Bourgogne Franche-Comté on a plutôt de la chance puisque qu’on a un nombre de licenciées assez élevé. On a actuellement 45% de licenciées sur le territoire. Nous voulons aussi valoriser les femmes qui ne sont pas pratiquantes mais qui œuvrent activement dans les clubs car aujourd’hui le nombre est encore trop faible. L’objectif de cette journée est de mettre en valeur ces femmes qui sont actives au sein d’un club soit à des postes d’entraîneuses ou de dirigeantes et de travailler sur les actions que l’on pourrait mettre en place pour que d’autres femmes nous rejoignent et deviennent les futures dirigeantes, les entraîneuses ou bien arbitres de nos clubs régionaux.

Quelles sont les actions mises en place par la Ligue Bourgogne Franche-Comté pour favoriser la féminisation du handball ?

On a mis en place un colloque ce samedi juste avant le match de l’équipe de France féminine durant lequel on a invité dans chacun de nos clubs, le président ou un élu à venir accompagné d’une femme active au sein du club. Nous aurons une soixantaine de femmes présentes qui participeront à des tables rondes pour trouver des moyens de fidéliser et de faciliter l’accès à des postes de dirigeantes pour les femmes. On sait que les femmes sont aussi des mères, des épouses, et quelques fois les emplois du temps sont déjà bien comblés donc on va essayer de mettre toute notre énergie commune pour essayer de trouver des solutions ensembles.

Y a-t-il des programmes spécifiques mis en place pour encourager la féminisation à tous les niveaux ?

Le colloque est la première étape de cette action en vue de la féminisation. Les années passées il y a eu un gros travail qui a été fait entre la Ligue et le pôle espoir. Le pôle féminin a un très bon niveau avec de nombreux titres nationaux et nous avons aussi la présence de trois clubs phares, deux clubs en Ligue Butagaz Énergie (ESBF Handball et la JDA Handball) et un club en D2F (Palente Besançon Handball) mais également un nombre d’équipe en national important. Les filles ont face à elles un panel et une offre pour pratiquer le handball car lorsqu’elles sortent de formations, elles peuvent jouer là où leur niveau de jeu sera le plus intéressant. Nous allons petit à petit mettre des choses en place en espérant que l’évolution sera visible d’ici la fin du mandat avec des résultats significatifs.

Quelles sont vos attentes en vue du colloque féminisation qui aura lieu samedi après-midi ?

Les idées sont là et il va falloir les mettre en application à l’issue de ce colloque. On va se pencher sur la formation des entraîneurs car la ligue est très active au niveau des formations mais il y a moins de femmes qui intègrent ces formations. J’ai confiance en notre Ligue parce qu’on a des personnes compétentes qui ont déjà mené des projets, qui vont jusqu’au bout des choses et qui sont des personnes impliquées.