En s’imposant face à la Serbie par 22 à 19 (9-12), l’équipe de France a validé sa qualification pour les quarts de finale. Le succès s’est dessiné dans les dernières minutes après que la Serbie ait compté trois buts d’avance à la mi-temps. L’équipe de France disputera un ultime match face à la Russie qui décidera de la première place du groupe I et par conséquent de l’adversaire croisé en quarts de finale. Une rencontre à suivre, ce lundi 13 décembre à 20h30, en direct sur beIN SPORTS.
Sept de départ : Pour ce cinquième match, Olivier Krumbholz a choisi d’aligner le même sept que lors des deux rencontres précédentes : Laura Glauser, Coralie Lassource (cap), Estelle Nze Minko, Grace Zaadi Deuna, Pauletta Foppa (avec Béatrice Edwige), Océane Sercien-Ugolin et Alicia Toublanc se présentent face à la Serbie. Des dix-neuf Bleues présentes à Barcelone, la gardienne Catherine Gabriel et la pivot Oriane Ondono suivront ce match depuis les tribunes. Laura Flippes poursuit les soins et pourrait bientôt effectuer son retour dans le groupe, peut-être face à la Russie.
Un long temps faible
L’équipe de Serbie donne le coup d’envoi devant une large colonie de supporters français qui ont traversé les Pyrénées. Tamara Radojevic ouvre la marque sur jet de 7m. Les Bleues évoluent en infériorité numérique puisque Alicia Toublanc est exclue pour 2 minutes. Kristina Licevic double la mise, de près (2-0, 3e). Après une longue séquence, Pauletta Foppa ouvre le compteur tricolore (1-2, 4e). Estelle Nze Minko exploite une balle perdue pour égaliser (2-2, 5e). Et bis répétita avec cette fois la capitaine Coralie Lassource à la conclusion (3-2, 6e). Lucie Granier imite ses partenaires et s’en va battre Jovana Risovic. Et 5-2 (8e) avec cette fois Allison Pineau sur jet de 7m. Les Bleues viennent de signer un 5-0. La capitaine Jovana Stoiljkovic, sociétaire de Chambray Touraine, inscrit le 3e but serbe. Tamara Radojevic marque une deuxième fois, sur jet de 7m face à Laura Glauser. Olivier Krumbholz lance Kalidiatou Niakaté qui a besoin de trouver ses repères sur ce Mondial. Bien décalée par Grace Zaadi Deuna, Océane Sercien-Ugolin redonne de l’air à ses partenaires (14e). Grace Zaadi Deuna réplique ensuite à Jovana Stoiljkovic. (8-6, 16e). Le 3e arrêt de Laura Glauser est converti, sur grand espace, par Chloé Valentini (9-6, 17e). L’ailière de Metz HB est ensuite exclue 2 minutes. Après 18 minutes, le coach slovène de la Serbie, Uros Bregar, pose le premier temps-mort de la partie. Aleksandra Stamenic, depuis son aile gauche, marque le 7e but de la Serbie (9-7, 19e). Puis Jovana Risovic exploite une perte de balle des Bleues et la Serbie est tout proche de recoller (9-8, 21e). Laura Glauser maintient son équipe devant avec un 6e arrêt. L’attaque tricolore est muette depuis 5 minutes alors Olivier Krumbholz appelle sa troupe. Après 25 minutes, les deux formations sont dos-à-dos, avec le 3e but de Tamara Radojevic (9-9, 25e). Les Bleues ne marquent plus alors forcément la Serbie exploite ce gros temps faible pour passer devant (9-10, 27e). Jelena Agbaba est exclue 2 minutes, puis Allison Pineau manque un jet de 7m. En infériorité numérique, Aleksandra Stamenic est bien décalée et offre un +2 à sa formation. Après l’échec au tir de Tamara Horacek, Marija Agbaba ouvre son compteur et conclut une séquence incroyable : 6-0 pour la Serbie qui rejoint les vestiaires avec un pécule de 3 buts d’avance (12-9). Les Bleues n’ont plus marqué depuis la 17e minute et le but de Chloé Valentini. Les arrières, Grace Zaadi Deuna, Tamara Horacek et Estelle Nze Minko ont buté sur la gardienne Jovana Risovic (8 arrêts) pour le faible total de 43% d’efficacité offensive.
Un retour canon
Cléopatre Darleux effectue son entrée. Les Bleues redémarrent bien avec Océane Sercien-Ugolin qui s’engage avec conviction dans l’intervalle pour marquer (10-12, 31e). Grace Zaadi Deuna l’imite peu après. Les Bleues reviennent sur les talons des Serbes (11-12, 32e). L’équipe de France égalise dans la foulée, par l’intermédiaire de Béatrice Edwige. Un retard comblé grâce à une défense remarquable qui chipe encore un ballon des mains serbes : Coralie Lassource donne même l’avantage à ses partenaires (13-12, 34e). Ses joueuses ont encaissé un 4-0 qui pousse Uros Bregar à poser un second temps-mort. Pauletta Foppa est la première joueuse exclue en 2e période. La pivot Marita Petrovic égalise pour la Serbie (13-13, 35e). Océane Sercien Ugolin conclue un joli mouvement tricolore puis Jovana Stoiljkovic réplique de l’autre côté (14-14). La défense tricolore effectue un véritable travail de sape mais insuffisant, sur cette phase de jeu, pour empêcher Tamara Radojevic d’inscrire le 15e but (14-15, 40e). Pauletta Foppa, bien trouvée par Grace Zaadi Deuna, inscrit son 2e but dans le Palau d’Esports de Granollers. La benjamine des Bleues est ensuite exclue 2 minutes, sa 2e sanction de la partie. Natasa Lovric conclue l’offensive serbe et remet la pression sur les Bleues (15-16, 43e). Marija Petric est à son tour exclue. Alicia Toublanc s’illustre sur l’aile droite : 16-16 après 44 minutes. Rien n’est fait dans cette partie de plus en plus heurtée. Tamara Radojevic, sur jet de 7m, redonne l’avantage à la formation des Balkans (16-17, 47e). Cléopatre Darleux sort un ballon brûlant, face à Natasa Lovric. C’était une balle de +2. Pauletta Foppa égalise, à exactement 10 minutes du terme de la partie (17-17, 50e). Kristina Lisevic, d’un joli lob, ajuste la gardienne du BBH. Superbe interception d’Allison Pineau mais Méline Nocandy rate ensuite son un-contre-un. Les Bleues sont à nouveau sous la menace d’un +2 mais Cléopatre Darleux veille. Grace Zaadi Deuna inscrit son 4e but, celui de l’égalisation à 18-18 (54e). Jovanna Risovic réalise aussi des exploits : elle arrête le tir de Chloé Valentini mais ne peut rien sur celui de Méline Nocandy qui remet son équipe devant (19-18, 56e). Il reste 4 minutes pour valider le billet en quarts de finale. Uros Bregar pose son troisième temps-mort. Les gardiennes tricolores n’avaient pas stoppé de jet de 7m, Cléopatre Darleux arrête celui de Tamara Radojevic, au meilleur moment. De l’autre côté, Grace Zaadi Deuna marque sur jet de 7m : les Bleues possèdent deux buts d’avance à 2m30 du terme (20-18). Marija Petrovic, solide pivot, marque de près. (19-20, 59e). Méline Nocandy s’envole et scelle la victoire des Bleues. La jeune messine écope ensuite d’une suspension. Les Bleues vont boucler ce 5e match en infériorité numérique. Et pastis de Cléopatre Darleux qui préserve son but face à l’ailière gauche, Aleksandra Staminic ! Grace Zaadi Deuna ajoute un jet de 7m en toute fin de match. Les Bleues s’imposent 22 à 19 et filent en quarts de finale mais que ce fût dur ! Les joueuses d’Olivier Krumbholz feront face à la Russie lundi (20h30), un match qui aura pour enjeu la 1e place du groupe I.
Hubert Guériau
Déclarations :
Olivier Krumbholz : C’était un match difficile. On l’avait bien en main et on a pris 6-0, cela nous a fait très mal, mal à la tête. On est resté stable et on a essayé de trouver des solutions défensives car nous étions trop bas. Face à la Pologne, nous avions fait un match fantastique en défense alors que là on était moins bien, peut-être aussi que nous étions moins bien physiquement. Les Serbes ont utilisé toutes les ficelles, toutes les qualités possibles et imaginables à l’intérieur de leur collectif avec des filles qui sont mandatés pour prendre énormément de responsabilités et d’autres moins. C’est toujours difficile de jouer ces équipes un peu commando. À partir du moment où on s’est retrouvé dans cette situation, la seule chose à faire, c’était de le gagner. Nous sommes qualifiés et nous avons un match que nous devons aborder comme un huitième de finale où on doit retrouver de la qualité. À partir de maintenant, il y a une certitude : la qualité des adversaires sera exceptionnelle et particulièrement sur les deux matches à venir. Où on retrouve un peu de fluidité et d’aisance en attaque, on est capables car on l’a démontré dans un passé récent, avec beaucoup de pression sur les épaules, que l’on veuille ou non.
Grace Zaadi Deuna : Je suis heureuse de sortir avec la victoire dans un tel match. Que dire, que dire, que dire. On a été solides mentalement. Je pensais que le match du Monténégro, en termes de nervosité, aurait été le match le plus difficile des deux premiers tours. Et puis il y a eu ce match contre une équipe de Serbie orgueilleuse, que l’on connait très bien. Elles ont maîtrisé les temps forts et les temps faibles. J’ai l’impression qu’aux moments où on avait les ballons pour revenir ou creuse l’écart, on a un peu paniqué, on n’a pas été totalement relâchées. Mais je retiens les cinq dernières minutes. L’expérience acquise par cette équipe de France a joué. On a eu une solide défense, on a eu deux arrêts importants de Cléopatre qui nous font énormément de bien et qui nous relance. Je suis très heureuse de ce que l’on a montré ce soir. Maintenant, je n’ai pas toujours envie que l’on soit poussées à montrer ces traits de caractères là, que l’on joue mieux du début à la fin.
Béatrice Edwige : Ce matin, on s’est vues avec les filles et j’ai prévenu qu’on était vraiment sur un match bascule, un match charnière, qui allait être très très dur, et on a mis les pieds en plein dedans. Parce qu’on a mis un peu moins de profondeur en défense, parce qu’on a été vraiment, mais vraiment en échec au tir. Je ne connais pas les stats de la gardienne mais on a loupé des occasions qu’on ne loupe pas d’habitude, et c’est ce qui nous met un peu dedans au bout du compte. Mais ce dont je suis contente c’est qu’avec un groupe avec quand même de nouvelles joueuses comme Alicia, Lucie, c’est un groupe qui n’a rien lâché. On a été mises à mal, elles nous ont clairement poussé dans nos retranchements et on a vraiment été solides dans la tête.
C’est clairement le genre de victoires qui va forger le groupe et qui va forger cette compétition. Je pense que c’est un moment charnière pour nous. Et comme je l’ai dit, on est en train d’écrire une nouvelle histoire de l’équipe de France après cette olympiade, car ça y est on repart sur un nouveau chapitre.
Cléopatre Darleux : L’expérience, la hargne et puis au bout d’un moment tout ne pouvait pas être contre nous. On arrivait à récupérer des ballons mais en face la gardienne était en feu. Tout était contre nous. En faisant bien les choses, ça ne peut que tourner en notre faveur. Je traduirai l’affolement dans le duel tireuse/gardienne. On n’est pas sereine. J’ai eu deux super arrêts hyper importants. Je suis très contente, parce que ce n’était pas évident. C’est dur de rester concentré. On défend trop bien, des fois j’ai envie de leur dire de laisser un peu tirer pour qu’on puisse se mettre dedans. Mais c’est aussi très bien, c’est pour ça qu’on prend peu de buts. Les filles font des neutralisations, elles sont très bien placées. Derrière, c’est un bonheur même quand il y a des tirs avec des contres. Je trouve que la défense est encore meilleure qu’aux Jeux. On est beaucoup plus dans l’offensive en défense, on neutralise plus. On veut vraiment gagner, rester sur cette dynamique là. La Russie a changé, mais elle est toujours bonne, il n’y a que des bonnes joueuses. On va jouer à fond pour gagner. Je préfèrerais ne pas jouer la Norvège en quarts.
Pauletta Foppa : On savait que ce serait compliqué face à une équipe, entre guillemets, qui n’avait rien à perdre, et que cela se jouerait sur la fin. Il ne fallait pas lâcher et au final, cela a payé. C’est vrai qu’on a raté pas mal de tirs et surtout vers la fin pendant le money-time, mais le plus important c’est de gagner pour se qualifier. C’est chose faite dont on va retenir le positif. À la mi-temps, on s’est dit qu’il fallait être plus tranchantes vers le but parce que défensivement prendre 9 buts ce n’était pas trop le problème. En attaque placée, on ne trouvait pas de solutions ; on ne tirait pas bien pour les faire sortir. Il fallait tout donner pour marquer. En défense, on récupérait toujours les ballons. Cela fait du bien de faire redescendre la pression. On a fait durer le suspense jusqu’au bout et j’espère que pour les téléspectateurs c’était un kif. Le public, on l’a un peu stimulé. C’est vrai qu’au début, c’était un peu mou et une fois qu’on l’a stimulé, cela nous a aidé à passer un cap. On aurait eu des remords si on avait perdu surtout que l’on sait qu’on a les qualités.
Statistiques :
Serbie – France : 19-22 (12-9)
Palau d’Esports, à Granollers – 975 spectateurs
Arbitres : J. Alvarez et I. Bustamante (Esp)
Serbie
Entraîneur : Uros Bregar
Gardiennes : Risovic (58’, 10 arrêts 32) – Graovac
Vukajlovic (1/1) – M.Agbaba (1/1) – J. Agbaba (0/1) – Janjusevic (1/4) – Kojic (0/2) – Radojevic (5/9 dt 3 sur 4 sur pen) – Kocic – Jovovic – Stamenic (2/3) – Lovric (1/2) – Stoiljkovic (cap) (4/7) – Liscevic (2/4) – Petrovic (2/2)
Exclusions temporaires : Petrovic
France
Entraîneur : Olivier Krumbholz
Gardiennes : Darleux (29’, 6 arrêts sur 13) – Glauser (29’, 7 arrêts 19)
Nocandy (2/3) – Toublanc (1/2) – Valentini (1/2) – Pineau (1/2 dont 1/ pen) – Lassource (cap) (2/2) – Zaadi Deuna (6/9 dt 2 sur 2 pen) – Niakaté (0/2) – Ahanda – Sercien-Ugolin (3/5) – Horacek (0/2) – Edwige (1/1) – Foppa (3/4) – Nze Minko (1/5) – Granier (1/2)
Exclusions temporaires : Nocandy – Toublanc – Valentini – Foppa (2)
LE GROUPE : 19 JOUEUSES
Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne HB) – Laura GLAUSER (Györ)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (cap – Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Kalidiatou NIAKATE (Brest Bretagne HB) – Estelle NZE MINKO (Györ) – Allison PINEAU (Buducnost)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Rostov) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Metz HB) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (Rostov)
Arrières droites : Orlane AHANDA (Neptunes de Nantes) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Krim Ljubljana)
Ailières droites : Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)
À disposition du groupe : Laura FLIPPES (Paris 92) – Catherine GABRIEL (Paris 92) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)
LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY, Pierre GILLET
Analyste vidéo : Christophe CAILLABET et David BURGUIN
Préparateur mental : Pascal NIGGEL
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY
Mondial IHF 2021 en Espagne : 3 au 19 décembre
Tour principal à Granollers : France – Monténégro – Slovénie – Russie – Serbie – Pologne
Classement groupe I : 1/ France 8 pts 2/ Russie 7 pts 3/ Serbie 4 pts 4/ Slovénie 3 pts 5/ et Pologne 2 pts 6/ Monténégro 0 pt
Jeudi 9 décembre : France – Pologne : 26-16 (14-9) / Russie – Slovénie : 26-26 (14-15) / Monténégro – Serbie : 25-27 (18-14)
Samedi 11 décembre : Serbie – France : 19-22 (12-9) / Monténégro – Russie : 25-31 (10-18) / Slovénie – Pologne : 26-27 (13-12)
Lundi 13 décembre à 20h30 : Russie – France / Pologne – Monténégro / Serbie – Slovénie
Tour préliminaire à Granollers : France – Monténégro – Angola – Slovénie
Vendredi 3 décembre : France – Angola : 30-20 (13-9) / Monténégro – Slovénie : 18-28 (8-16)
Dimanche 5 décembre : Slovénie – France : 18-29 (8-13) / Monténégro – Angola : 30-20 (11-9)
Mardi 7 décembre : Angola – Slovénie : 25-25 (14-13) / France – Monténégro : 24-19 (12-12)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Slovénie 3 pts 3/ Monténégro 2 pts 4/ Angola 1 pt