Le sept de départ : Avec la mise au repos des quatre cadres (Pauletta Foppa, Alicia Toublanc, Laura Flippes et Cléopatre Darleux), c’est forcément un sept inédit qui va débuter face à l’Espagne. Camille Depuiset et Lena Grandveau sont ainsi lancées dans le bain d’un championnat d’Europe alors que Lucie Granier et Audrey Dembélé avaient débuté la compétition. Floriane André, Chloé Valentini, Orlane Kanor, Tamara Horacek, Oriane Ondono, Océane Sercien-Ugolin et Pauline Coatanea débutent la rencontre.

Rotations maximales
Océane Sercien-Ugolin ouvre la marque : c’est une constante dans tous les matchs de cet EHF EURO 2022, les Bleues agitent les premières le tableau d’affichage. Sur la première attaque espagnole, Oriane Ondono est sanctionnée de 2 minutes d’exclusion. C’est ainsi que Lena Grandveau, dès la 2e minute, est lancée dans le grand bain international. Après l’égalisation de Campos sur jet de 7m, Orlane Kanor ajuste Sancho deux fois d’affilée. Cette équipe de France inédite a tout de même fière allure : elle ne se prive pas de malmener des Espagnoles qui peuvent espérer rallier Ljubljana pour les places 5 et 6. Après 12 minutes, les Bleues mènent 6 à 3. Audrey Dembélé, Coralie Lassource et Lucie Granier sont entrées au relai de leurs partenaires : cette dernière porte l’écart à +4 (7-3, 13e). Depuis le banc, Grace Zaadi Deuna et Béatrice Edwige conseillent leurs partenaires. Si ce match n’aura pas d’incidence au classement – Les Bleues sont assurées de la 1ère place – il ne s’agit pas de le galvauder. La défense se montre intraitable et l’Espagne a inscrit 3 de ses 5 buts, sur jets de 7m. Léna Granveau sert habilement Deborah Lassource qui transperce la défense espagnole (10-5, 19e). Olivier Krumbholz prend un temps-fort pour distiller ses consignes. Son équipe tourne bien mais le Lorrain vise le plein régime. Audrey Dembélé puis Déborah Lassource font trembler les filets et la France s’envole : (12-5, 21e). La défense française, seulement 9 buts encaissés, a pris le pas sur la Roja. 17-9 en faveur des Bleues après 30 minutes.

Tout bénéfice
Les Bleues repartent pied au plancher dans ce deuxième acte avec notamment Tamara Horacek et Océane Sercien-Ugolin à la conclusion. La sociétaire de Metz HB, Camille Depuiset, dispose d’un temps de jeu pour montrer ses qualités : les trois arrêts réalisés en quelques minutes vont lui donner confiance. Le survêtement solidement accroché sur les épaules, Grace Zaadi Deuna, Estelle Nze-Minko et Béatrice Edwige ne devraient pas entrer en jeu, sauf en cas de nécessité absolue. Et l’écart de 10 points, après 43 minutes (24-14) n’est pas de nature à changer la donne. L’équipe de France déroule une partition très séduisante au regard du peu de repères de cette escouade. Ce match constitue une excellente alternative à Olivier Krumbholz qui pourra compter sur des joueuses toutes mobilisées et dans un état de forme, dans l’ensemble, étincelant. Le Lorrain donne de la voix : c’est l’exigence sur toutes les opportunités qui constituent les succès de demain. La bleusaille poursuit son travail de sape défensif et enfile les perles sur un collier qui prend de l’ampleur : 31-19, à l’entrée du money-time et le défi d’accroître encore l’écart avant la clôture du tour principal et du séjour prolifique à Skopje. C’est avec une large victoire (36-23), la 6e consécutive, que les Bleues prendront la direction jeudi matin de Ljubljana pour défier les Norvégiennes battues par les Danoises dans l’ultime match du groupe I.

Hubert Guériau

Déclarations : 
Olivier Krumbholz : Il y avait beaucoup d’énergie et de sérieux en 1ère mi-temps. Nous avons perdu un seul ballon. C’était plus débridé en deuxième période avec quelques pertes de balle mais on a continué à faire de belles choses, à mettre les arrières en position de tir. Il y a tout lieu d’être satisfait de ce match. On a vu des jolies choses de la part des jeunes joueuses. Il y a vraiment une belle homogénéité et une belle atmosphère. On travaille dans la sérénité. Il y a plus d’empathie et de bienveillance qu’à d’autres moments où c’était plus tendu.

Camille Depuiset : il faut prendre tout ce qu’il y a à prendre. Je suis super contente d’avoir été alignée sur la feuille et d’avoir pu jouer. Même si on sent un fort sentiment d’appartenance à ce groupe de vingt, forcément depuis les tribunes, on a un peu l’impression de moins y participer. Avoir l’opportunité de jouer ce soir va renforcer le fait que tout le monde ait participé à l’aventure. Je suis très reconnaissante d’avoir joué ce match ce soir. Nous avons essayé d’aborder le match ce soir avec beaucoup de sérieux et d’envie ; je pense que cela s’est vu.

Léna Grandveau : c’était un pur bonheur car les filles nous accompagnent depuis hier. Sentir qu’elles ont confiance en nous, c’est le principal et c’est comme ça qu’on a réussi à faire un bon match. Je pense que nous pouvons être fières. J’ai pu jouer assez longtemps, j’ai défendu et attaqué. Voilà, je suis soulagée d’avoir joué ce match.

Deborah Lassource : on voulait montrer que quelle que soit l’équipe, c’est un groupe de 20 joueuses. L’ADN de l‘équipe de France est le même, on a su le montrer ce soir. Je suis super fière de ce qu’on a produit. Le maitre mot ce soir était de pouvoir reposer les cadres et faire jouer celles qui avaient peu ou pas joué. On s’était offert le luxe de nous qualifier avant la fin du tour principal et c’est l’essentiel pour aujourd’hui. Beaucoup ont dit que ce match n’avait pas d’enjeu, au contraire tous les matchs de l’équipe de France ont de l’enjeu. Chaque match est important et a son histoire : nous avons su le montrer ce soir.

Tamara Horacek : ce soir nous avons montré à tout le monde que malgré les rotations, on reste quand même solide en défense. Toutes les filles ici savent jouer au handball et nous avons permis de reposer les cadres. Je pense que tout le monde pourra être frais pour le gros match de vendredi.

Statistiques :
France – Espagne : 36-23 (17-9)
Boris Trajkowski Arena de Skopje – spectateurs
Arbitres : V. Antic et J. Jakovljevic (Srb)

France 
Entraîneur : Olivier Krumbholz
Gardiennes : André (2 arrêts sur 10 tirs dont 0/3 pén) – Depuiset (5 arrêts sur 30 tirs dont 0/2 pén)
Coatanea – Valentini (6/8) – C. Lassource (1/1) – Zaadi Deuna – Dembélé (4/6) – Sercien-Ugolin (5/6) – Kanor (4/7) – Horacek (5/7 dt  2/2 pen) – D. Lassource (4/4) – Edwige – Nze-Minko – Ondono (2/4) – Grandveau (2/4)
Exclusion : Ondono

Entraineur : Ignacio Prades
Gardiennes : Rotaetxe (0 arrêt dont 0/2 pén) et Sancho (10 arrêts sur 42 tirs)
Costa (5/7) – Arantzazistroke (2/2) – Martin (0/1) – Gutierrez (3/3) – Martinez (2/5) – Ortega (0/1) – Santomé (1/1) – Jimenez (2/2) – Cissokho (1/2) – Rodriguez (0/2) – Monserrat (2/6) – Defo (1/2) – Poveda (2/6) – Barbosa (2/4)
Exclusions temporaires : Campos – Santomé

LA SÉLECTION DE 20 JOUEUSES :
Gardiennes :  Floriane ANDRÉ (Neptunes de Nantes) – Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne Handball) – Camille DEPUISET (Metz HB)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Audrey DEMBÉLÉ (ES Besançon) – Déborah LASSOURCE (Paris 92) – Orlane KANOR (Rapid Bucarest) – Estelle NZE-MINKO (Cap – Györ)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Ferencvaros TC Budapest) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB) – Oriane ONDONO  (Neptunes de Nantes)
Demi-centres : Léna GRANDVEAU (Neptunes de Nantes) – Tamara HORACEK (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (CSM Bucarest)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Vipers Kristiansand) 
Ailières droites : Pauline COATANEA (Brest Bretagne HB) – Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)

LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoint : Sébastien GARDILLOU
Entraîneure des gardiennes : Amandine LEYNAUD
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : William FORET
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY et Pierre GILLET
Analyste vidéo : David BURGUIN et Christophe CAILLABET
Psychologue : Pascal NIGGEL
Communication et relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY

EHF EURO 2022
LES GROUPES DU TOUR PRÉLIMINAIRE
La Slovénie, la Macédoine du Nord et le Monténégro étaient automatiquement qualifiés, en tant que pays co-organisateurs de la compétition. La Norvège a obtenu sa qualification avec sa victoire en 2020, à Herning, au Danemark, en s’imposant face à la France. 
A – Norvège – Hongrie – Croatie – Suisse
B – Danemark – Suède – Slovénie – Serbie
C – France – Pays-Bas – Macédoine du Nord – Roumanie
D – Pologne – Monténégro – Allemagne – Espagne

Tour préliminaire à Skopje :
France – Macédoine du Nord : 24-14 (12-5) / Pays-Bas – Roumanie : 29-28 (14-12)
Roumanie – France : 21-35 (11-17) / Macédoine du Nord – Pays-Bas : 15-30 (9-17)
France – Pays-Bas : 26-24 (14-12) / Macédoine du Nord – Roumanie : 23-31 (12-13)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Pays-Bas 4 pts 3/ Roumanie 2 pts 4/ Macédoine du Nord 0 pt

Tour principal à Skopje :
Dimanche 13 novembre : France – Monténégro : 27-19 (12-9)
Mardi 15 novembre : France – Allemagne : 29-21 (13-9)
Mercredi 16 novembre : France – Espagne : 36-23 (17-9)
Classement groupe II : 1/ France 10 pts 2/ Monténégro 6 pts 3/ Pays-Bas 5 pts 4/ Allemagne 4 pts 5/ Espagne 3 pts 6/ Roumanie 2 pts
Classement groupe II : 1/ Danemark 8 pts 2/ Norvège 8 pts 3/ Suède 6 pts 4/ Slovénie 4 pts 5/ Croatie 2 pts 6/ Hongrie 2 pts

Dernier carré à Ljubljana :
Vendredi 18 novembre :
Places 5-6 à 15h00 : Suède – Pays-Bas
Demi-finales
17h45 : Danemark – Monténégro
20h30 : Norvège – France

Dimanche 20 novembre : 
17h45 : places 3/4 et 20h30 : Finale