Face à la Pologne jeudi soir (20h30), l’équipe de France débutera un nouveau championnat dans ce Mondial : un tour principal avec trois adversaires à dominer pour atteindre les quarts de finale. Les qualifiées de la poule B, la Pologne, la Serbie et la Russie, n’arriveront pas résigner face à une équipe de France encore perfectible.
Un goal-average de +16
L’équipe de France a parfaitement rempli son premier objectif : arriver au tour principal dotée de quatre points qui lui offrent la première place partagée avec la Russie dans le groupe I. La feuille de route de la deuxième phase promet un duel lundi prochain entre les deux finalistes des J.O. pour la qualification en quarts de finale, et en bonus, une 1e place censée garantir un adversaire moins huppé. Mais avant cette magnifique affiche, il faudra d’abord se confronter à la Pologne et à la Serbie qui chercheront à s’inspirer de la prestation des Monténégrines capables de pousser les championnes olympiques dans leurs retranchements. « Ce ne sera que des gros matches face à des nations qui jouent très bien au handball. L’objectif sera de tout gagner, annonce Cléopatre Darleux qui, sans être alarmiste, tirait un bilan contrasté à la sortie du match face au Monténégro : On avance même si sur ce dernier match, on a l’impression de reculer sur certains points, notamment sur la sérénité. C’est peut-être bien d’être en difficulté sur certains points pour des joueuses qui ont été plus faciles sur les matches précédents. Cela met des alertes et démontre qu’un championnat du monde n’est ni facile ni linéaire. » C’est l’avertissement d’une joueuse très expérimentée qui sait combien chaque match sera un combat pour se rapprocher des accessits. Estelle Nze Minko la rejoint et pointe un déficit dans le secteur offensif. « Il faut aussi retenir que nous sommes aussi en capacité de gagner des matches mais en étant aussi en difficulté. On sort du tour préliminaire avec plusieurs types d’enseignements. Si on est en échec aux tirs, cela pourrait nous faire défaut et ça va être difficile dans les matches plus chauds. » Avec seulement 19 buts encaissés en moyenne sur les trois matches agrémentés d’un goal-average de +26, il est urgent de féliciter la défense tricolore et de se montrer patient avec le secteur offensif. Dans une poule difficile (l’Angola a décroché un superbe match nul face à la Slovénie) les résultats des Bleues sont dignes d’une équipe championne olympique avec un crédit de 26 buts (+ 10, +11, +5) en trois rencontres.
Olivier Krumbholz attend plus de réussite des arrières, notamment de ses championnes olympiques Kalidiatou Niakaté et Océane Sercien-Ugolin qui n’ont pas encore réglé la mire. (Photo FFHandball / Iconsport).
Plus d’audace à 9m
Avec seulement 3 buts sur 23 tentatives à 9m, les Bleues ont connu trop d’échecs sur les tirs à longue distance. « On a raté beaucoup de tirs, il faut quand même le dire. On s’est mis dans le dur tout seul, regrettait Olivier Krumbholz après la victoire sur le Monténégro, un constat déjà effectué après le succès sur la Slovénie. Par ailleurs, il félicitait la prestation de Grace Zaadi Deuna : Grace a énormément joué ; elle a été notamment très précieuse en défense et en attaque. Il va falloir que tout le monde se mette au diapason sinon cela va être difficile. » Un constat également tiré par la demi-centre de Rostov, encore brillante face aux Monténégrines. « Il y a quelques buts que l’on aurait pu mettre en plus. L’axe de travail, c’est le secteur offensif. Il faut que l’on amène plus de dangerosité à 9m car nos adversaires nous attendent au près et sur le jeu avec les pivots. Il va falloir que l’on prenne des shoots de plus en plus à 9m car sinon ce sera de plus en plus difficile. » Lucide sur les quelques carences mais confiante sur les capacités de son équipe à optimiser toutes ses forces, Grace Zaadi Deuna se projetait sur la suite d’un Mondial à consommer encore aux deux tiers. « La dynamique est de rafler le plus de points possibles. Jouer la Russie en dernier, l’adversaire le plus fort, c’est très bien à l’approche des quarts de finale et de la suite. »
Hubert Guériau
LE GROUPE : 19 JOUEUSES
Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne HB) – Laura GLAUSER (Györ)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (cap – Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Kalidiatou NIAKATE (Brest Bretagne HB) – Estelle NZE MINKO (Györ) – Allison PINEAU (Buducnost)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Rostov) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Metz HB) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (Rostov)
Arrières droites : Orlane AHANDA (Neptunes de Nantes) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Krim Ljubljana)
Ailières droites : Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)
À disposition du groupe : Laura FLIPPES (Paris 92) – Catherine GABRIEL (Paris 92) – Oriane ONDONO (Neptunes de Nantes)
LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY, Pierre GILLET
Analyste vidéo : Christophe CAILLABET et David BURGUIN
Préparateur mental : Pascal NIGGEL
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY
Mondial IHF 2021 en Espagne : 3 au 19 décembre
Tour principal à Granollers : France – Monténégro – Slovénie – Russie – Serbie – Pologne
Classement groupe I : 1/ France et Russie 4 pts 4/ Slovénie et Serbie 2 pts 6/ Monténégro et Pologne
Jeudi 9 décembre à 20h30 : France – Pologne
Samedi 11 décembre à 18h00 : Serbie – France
Lundi 13 décembre à 20h30 : Russie – France
Tour préliminaire à Granollers : France – Monténégro – Angola – Slovénie
Vendredi 3 décembre : France – Angola : 30-20 (13-9) / Monténégro – Slovénie : 18-28 (8-16)
Dimanche 5 décembre : Slovénie – France : 18-29 (8-13) / Monténégro – Angola : 30-20 (11-9)
Mardi 7 décembre : Angola – Slovénie : 25-25 (14-13) / France – Monténégro : 24-19 (12-12)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Slovénie 3 pts 3/ Monténégro 2 pts 4/ Angola 1 pt