À deux mois de son ultime échéance mondiale en Slovénie, la génération 2002-03 amorce sa préparation par un stage à la Maison du handball, entrecoupé d’une confrontation avec les Pays-Bas du côté de Lomme.
Deux médailles de bronze sur leur parcours, respectivement à l’EURO U17 en 2019 et l’an dernier celui de la catégorie supérieure, tel est le crédit des cadres qui composent actuellement l’équipe de France U20 sous la houlette d’Eric Baradat. Même en pleine pandémie, voilà des jeunes filles qui n’ont pas perdu de temps au gré de leur cursus qui touche à sa fin. « Hormis le Mondial U18, cette génération 2002-03 aura vécu presque un cycle normal et boucle donc sa formation en quête d’une troisième médaille internationale, se félicite leur coach jamais avare d’ambition, « autant on travaille à longueur d’année au développement de la joueuse, autant dans les périodes estivales, lorsque l’on envoie une sélection en compétition internationale, nous y allons toujours avec l’ambition de rentrer dans le dernier carré. Et plus si affinités. C’est primordial de vivre ses émotions-là avant de rentrer dans le grand monde. Il faut savoir très tôt ne pas galvauder une médaille de bronze. C’est ce qui me fait le plus plaisir dans le parcours des U19 l’an dernier à l’Euro. » C’est à dire avoir surmonté la déception d’une défaite en demi-finale contre la Russie (24-25), et cette capacité à rendre la pareille aux Suédoises (30-29) dans le match 3/4. « Bien entendu, je préfère largement que l’on se batte d’abord pour la grande finale et le plus beau métal possible. Mais à partir du moment que l’on accède au dernier carré, tu peux compter sur moi pour expliquer à tout le monde à quel point c’est important de se battre pour aller chercher un bronze et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, si l’on est déçu d’une demi-finale. C’est un comportement que je ne tolérais jamais et cela fait complètement partie de l’apprentissage », anticipe déjà le responsable de la filière féminine.
Un sept de base et de nouvelles forces vives
Mais nous n’en sommes pas encore là. Même si en amont de ce rassemblement, un parfum de Mondial a plané au-dessus des têtes de cette équipe de France. Au gré du tirage au sort d’un inédit championnat du monde à 32 pays, qui a dressé du lourd sur la route des filles de Baradat. A partir du 22 juin en effet, il faudra en découdre avec le Brésil, la Corée du Sud et la Norvège dans un premier temps, afin de sortir à l’une des deux premières places qualificatives pour le tour principal. Il faudra donc rapidement être en ordre de bataille dans cette prochaine compétition. « Le groupe a été renouvelé à plus de 50% entre les deux catégories, tout en étant stabilisé autour d’un noyau dur de joueuses clairement identifiées ». Mélanie Halter, Julie Abadie, Sarah Bouktit, Kiara Tshimanga, Lucie Modenel, Lena Grandveau et Cassidy Chambonnier sont en effet là depuis le début de l’aventure. « La périphérie a en revanche beaucoup évolué avec l’émergence de joueuses prospectives, intéressantes et qui sont arrivées plus tard dans le dispositif. » À l’instar de l’arrière gauche Laura Fauvargue, la gardienne Jemina Kabeya et la pivot Helena Mathon, la petite dernière arrivée dans le collectif d’Éric Baradat. « Maintenant, le temps n’est plus aux essais et j’ai redonné la même liste de filles convoquées sur le stage et le Tournoi précédent en Roumanie, où Frachon, Tshimanga et Bouktit avaient finalement fait défaut. » Cette dernière, indéniable fer de lance de la génération, ayant avec bonheur disputer ses premières minutes en équipe de France A. Sans que cela n’affecte le rendement d’un groupe U20 qui a triomphé en Roumanie dans le même temps. « Il n’y a pas de mystère à faire lorsqu’en mars et avril tu proposes la même liste de dix-huit joueuses. Nous sommes dans la dernière ligne droite et j’intègre pleinement ce stage à la préparation finale du Mondial. » D’autant que celle-là sera extrêmement réduite pour de multiples raisons. Et principalement la proximité de l’événement avec la fin de saison. Surtout dans la perspective que certaines filles puissent disputer le Final Four de la Ligue des champions (4-5 mai) et la finale de la coupe de France (le 11 juin). Voilà pourquoi ne pas négliger la réception des Pays-Bas en ce mois d’avril, sans doute le seul match au complet, avant de s’envoler pour la Slovénie en juin…
Hugo Chatelain
LE GROUPE DE 18 JOUEUSES :
Gardiennes : Mélina CANTIN (Brest, Bretagne) – Mélanie HALTER (Metz, Grand Est) – Jemina KABEYA (Saint-Maur, Ile de France)
Ailières gauches : Naémi HARDOUIN (Nantes, Pays de la Loire) – Zaliata MLAMALI (Metz, Nouvelle Aquitaine) – Kiara TSHIMANGA (Besançon, Ile de France)
Arrières gauches : Laura FAUVARQUE (Metz, Ile de France)
Arrières gauches – demi-centres : Cassidy CHAMBONNIER (Fleury-les-Aubrais, Nouvelle Calédonie/Centre) – Lena GRANDVEAU (Bourg de Péage, Bourgogne Franche-Comté) – Coura KANOUTE (Noisy-le-Grand, Île-de-France)
Demi-centre : Romane KROMOSKA (Brest, Hauts de France)
Pivots : Sarah BOUKTIT (Metz, Grand Est) – Helena MATHON (Nantes, Pays de la Loire)
Arrières droites : Lalie VERNAY (Metz, Auvergne Rhône-Alpes)
Arrières droite – demi-centre : Lucie MODENEL (Bourg de Péage, AURA)
Ailières droites : Julie ABADIE (Mérignac, Nouvelle Aquitaine) – Siobann DELAYE (Bourg de Péage, AURA) – Albane FRACHON (Nantes, Nouvelle Aquitaine)
Stage à la Maison du handball à Créteil : du 26 février au 2 mars 2022
Trophée des Carpates à Valcea en Roumanie : du 3 au 6 mars
Roumanie – France : 27-32
Danemark – France : 25-26
France – République tchèque : 26-24
Stage à la Maison du handball à Créteil : du 18 au 24 avril
Mercredi 20 avril, 18h30 à Lomme : France – Pays-Bas
Préparation au Mondial
06 au 19 juin : stage à la Maison du handball
IHF U20 Mondial Féminin : du 22 juin au 3 juillet en Slovénie (Celje, Lasko et Velenje)
Groupe A : Inde – Slovaquie – Pays-Bas – Japon
Groupe B : Suède – Iran – Tunisie – Guinée
Groupe C : Danemark – Argentine – Monténégro – équipe invitée
Groupe D : France – Norvège – Brésil – République de Corée
Groupe E : Roumanie – République tchèque – Angola – Paraguay
Groupe F : Allemagne – Slovénie – Chili – Mexique
Groupe G : Croatie – Suisse – Kazakhstan – Autriche
Groupe H : Hongrie – Pologne – Egypte – États-Unis d’Amérique
Tour préliminaire :
Mercredi 22 juin : France – Brésil
Jeudi 23 juin : République Corée – France
Samedi 25 juin : France – Norvège
Tour principal : les deux premiers de chaque groupe croisent respectivement A&B, C&D, E&F, G&H, lundi 27 et mardi 28
Phase finale : les deux premiers de chaque groupe tour principal en quarts de finale, jeudi 30, puis demi-finales vendredi 1er juillet, et finales dimanche 3