La FFHandball organisait le week-end dernier son premier hackathon éco-citoyen. 33 participant(e)s, issu(e)s de 4 clubs – Marseille Nord Handball, Entente SLJB Tarbes Handball, Handball Club Loriol et Mazan Ventoux Comtat Handball – et d’une ligue – Centre Val de Loire -, réparti(e)s dans 6 équipes, étaient présent(e)s à la Maison du handball, pour un travail inédit d’intelligence collective.
Dès 13h00, ce samedi, et après avoir visité le siège fédéral, les participant(e)s étaient conviés à réfléchir ensemble autour de deux thématiques. Première d’entre elles : prototyper un plan d’actions éco-citoyennes et l’adapter à l’ensemble des structures de la FFHandball. La seconde thématique était axée sur le déploiement d’une campagne de sensibilisation à l’éco-citoyenneté, à destination de l’ensemble de la communauté du handball.
13h30 : l’heure de la réflexion et de la phase d’empathie. En trois heures, les équipes devaient ainsi faire connaissance, esquisser de premiers projets et interviewer les « témoins » de ce hackathon. « Parmi eux, il y avait des élu(e)s, des partenaires de la fédération, des acteurs du handball et du sport… » précise Betty Rollet, présidente du jury. « Les questions étaient de plus en plus précises au fur et à mesure de l’échange. Cela a permis de guider les équipes ou de conforter leur choix d’orientation », témoigne Aline Varinot, de Match For Green, qui faisait partie de ces témoins ainsi que du jury.
À 16h30, retour au gymnase de la Maison du handball, spécialement réaménagé pour l’occasion. Débute alors la phase d’idéation, où la recherche d’idées innovantes et créatives était au cœur des préoccupations de chaque équipe. Jusqu’à 19h00 seulement, heure à laquelle démarrait la troisième phase, celle qui coulait jusqu’au petit matin : le prototypage. « Lors de cette étape, nous devions mettre en œuvre notre projet et finir notre présentation », explique Mathilde Guichard, qui fait partie d’une des deux équipes gagnantes. Elle poursuit : « C’est aussi à ce moment-là que nous avons des doutes, que l’on se demande si nous avons pensé à tout, ou qu’il faut éclaircir certains points. » Des spécialistes de Big Bloom, qui coorganisait ce hackathon, étaient présents pour les coacher.
Pour aérer et redynamiser les esprits, la FFHandball organisait dans la soirée une chasse au trésor, au sein de la Maison du handball. Salvatrice, selon Mathilde Guichard : « Chacun retrouvait ses coéquipiers de club. Il y avait de l’euphorie, tout le monde voulait remporter ce challenge. Ça nous a boosté pour se remettre au travail… » Qui a duré toute la nuit, ou presque. « Ils ont travaillé toute la nuit et ont peu dormi. Certains une, deux ou trois heures, parfois 15 minutes », ajoute Betty Rollet dans un sourire.
12h30, le dimanche. Après avoir pitché pendant quelques minutes leurs travaux, les participant(e)s découvraient les deux vainqueurs. Pour le premier sujet, le projet de certification Green Ball et sa mallette pédagogique, remportait la majorité des suffrages. Concernant le second sujet, le Green Tour raflait la mise. « C’est un mini-tour de France de sensibilisation organisé sur les territoires en France », précise Mathilde Guichard, qui imagine ce dispositif se déployer en 2024, avec une arrivée à Lille, théâtre des handballeuses et des handballeurs lors des prochains Jeux olympiques.
« Nous avions 6 beaux projets, il n’était pas facile de faire un choix », s’enthousiasme la présidente d’un jury qui a quand même dû en faire un. « Les 2 projets gagnants étaient finalement les plus aboutis, avec parfois des présentations assez originales. Il y avait aussi cette notion de travail collectif, sur les territoires, pas seulement d’un seul acteur, poursuit Aline Varinot. Les deux projets lauréats doivent être retravaillés, et nous souhaitons aussi piocher dans les projets non-retenus pour améliorer ceux qui l’ont été », conclut Betty Rollet. La mise en place des actions sélectionnées se fera avec les clubs, les comités et les ligues, toujours dans cette même démarche collective.
Michaël Ferrisi