Après l’annonce de l’arrivée de Butagaz le 28 mai dernier, la Ligue Féminine de Handball a lancé la première édition de la Ligue Butagaz Énergie. Cette conférence de presse de rentrée s’est déroulée lundi à la Maison du Handball, sous l’égide d’une invitée exceptionnelle : la Ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a participé à la présentation de la saison 2019-2020 et à la remise des récompenses aux lauréates de la saison passée.
Le rendez-vous est à la fois protocolaire et sympathique. Du protocole car il s’agit de récompenser les lauréats de la saison précédente et de jongler avec les interventions des invités de marque : de la Ministre des Sports en premier lieu, de la présidente de la LFH naturellement, des dirigeants des clubs et des partenaires qui contribuent au développement du secteur féminin. De la sympathie palpable comme celle qui animera dans huit jours les cours de récrée et leur brouhaha réjouissant. Ainsi les stars de la désormais Ligue Butagaz Énergie se sont succédées sur l’estrade de l’auditorium de la Maison du handball inauguré l’an passé lors du 10e anniversaire de la LFH. « Le Handball féminin a franchi une nouvelle étape dans sa structuration avec l’arrivée d’un sponsor dédié à son championnat. C’est le moyen pour que les joueuses deviennent professionnelles et que ce championnat puisse avoir une belle diffusion télévisuelle, espère Roxana Maracineanu qui envoie ainsi un message aux diffuseurs tentés par le feuilleton de la Ligue Butagaz Énergie. Je pense notamment à la victoire de l’équipe de France à l’Euro qui a eu une belle audience et un engouement populaire dans les salles. Le Handball possède un gros potentiel en termes d’image et sportif. Cette équipe de France féminine de Handball est déjà qualifiée pour les Jeux olympiques et représente un potentiel de médaille à Tokyo. »
L’hommage à Marie-Annick Dézert
Tous les entraîneurs et dirigeants des clubs de la Ligue Butagaz Énergie ont affiché leurs objectifs, fourbis dans un savant équilibre de modestie et d’ambition. Cette saison 2019-2020 s’annonce aussi passionnante qu’interminable pour les internationales, tant Françaises qu’étrangères. Nodjialem Myaro a confié son plaisir de voir la LFH disposer de moyens supplémentaires et de relever les efforts permanents des clubs dans le développement. Et au moment de conclure, l’ancienne internationale n’a pu retenir ses larmes en rendant hommage à sa coéquipière, Marie-Annick Dézert (81 sélections) décédée jeudi 22 août, avec laquelle elle devint vice-championne du monde en 1999. « Elle est partie des suites d’une longue maladie. Elle a protégé le but de l’équipe de France lors de notre première médaille internationale, en Norvège. Elle était la doublure de Valérie Nicolas. C’était une femme extraordinaire, discrète aussi, qui restera à jamais dans nos cœurs. Marie-Annick est partie trop tôt et cette femme d’exception va nous manquer. » Et de solliciter l’assistance pour une minute d’applaudissements émouvante.
HGu