La demi-centre de l’équipe de France s’est confiée à la sortie de la finale perdue face à la Norvège. Avec sincérité et objectivité.
Que s’est-il pas au retour des vestiaires pour que l’équipe de Norvège prenne, si rapidement, l’ascendant ?
Malheureusement nous n’aurez pas les explications tout de suite parce que nous-mêmes, pour l’instant, on n’a pas encore débriefé. Il y a beaucoup de déception de sortir de ce tournoi, de cette manière, en ayant joué, au final, 30 minutes. On est déçues et un peu frustrées mais bon c’est comme ça. On ne crache pas sur la médaille d’argent mais on aurait aimé finir en beauté. On a eu un beau parcours, et on aurait aimé nous battre avec toutes nos armes.
À quel point la fatigue a-t-elle pesé dans cette opposition ?
Je ne veux pas me cacher derrière la fatigue, mais c’est vrai que j’arrive en fin de compétition un peu usée, clairement. C’est comme ça, mais je reste persuadée que l’on avait les ressources pour faire un match différent. Je ne veux pas dire que la Norvège n’a pas mérité ou n’est pas allée chercher son titre, parce qu’elles reviennent avec beaucoup d’agressivité et beaucoup d’intentions. On savait qu’elles reviendraient fort, mais on n’a pas mesuré à quel point. J’ai l’impression qu’on les a laissées prendre ce match-là et quand on a voulu réagir, c’était trop tard.
Justement, quelles étaient vos possibilités pour réagir ?
On aurait dû refaire la même première mi-temps, où on a été beaucoup plus audacieuses ou on a fait preuve de plus de détermination. En deuxième mi-temps, elles ont déroulé. On essaie d’avoir des regards, des gestes, des paroles les unes envers les autres, pour s’entraider et essayer d’avoir un sursaut d’orgueil. Au final, on a réussi à se créer et à arracher des situations et quand on avait le face-à-face on a loupé. Tant bien que mal on a essayé de créer quelque chose mais cela a été sans succès.
Propos recueillis par Hubert Guériau